mercredi 30 décembre 2009

30 décembre 1877 Création de la symphonie n°2 de Johannes Brahms

La symphonie n° 2 en Ré majeur, op. 73, a été composée par Johannes Brahms durant l'été 1877 à Pörtschach dans les Alpes autrichiennes, lieu qui l'inspira puisqu'il y écrivit également son Concerto pour violon. La courte durée de gestation contraste avec celle de la première symphonie qui avait duré plus de 15 ans.
Elle reste profondément classique dans sa structure : un second mouvement lent, un court scherzo constituant le troisième. Elle est d'humeur plus joyeuse, autre différence marquante avec sa précédente symphonie, de tonalité plus sombre et a été comparée avec la « pastorale » de Beethoven. Elle a été créée le 30 décembre 1877 à Vienne par Hans Richter.
Elle se compose de quatre mouvements:
Allegro non troppo
Adagio non troppo
Allegretto grazioso (quasi andantino)
Allegro con spirito.
Voici cette symphonie sous la direction de Claudio Abbado:
mouvement n°1
http://www.youtube.com/watch?v=t4u5LKaktI4&feature=channel_page&fmt=18
http://www.youtube.com/watch?v=FzTdH4poASU&feature=related&fmt=18
mouvement n°2
http://www.youtube.com/watch?v=NfC4aVb-BvQ&feature=related&fmt=18
mouvement n°3
http://www.youtube.com/watch?v=drN0YDLH8ms&feature=related&fmt=18
mouvement n°4
http://www.youtube.com/watch?v=ppd34MQkp7o&feature=related&fmt=18

samedi 26 décembre 2009

24 décembre 1453 décès de John Dunstable

John Dunstable (né vers 1390; mort le 24 décembre 1453 à Londres) était un compositeur anglais, dont les innovations harmoniques ont exercé une influence profonde sur certains compositeurs du début de la Renaissance comme Guillaume Dufay et Gilles Binchois qui ont probablement été ses élèves.
Il serait entré au service du duc de Bedford avant 1427, ayant peut-être voyagé avec lui quand il était régent de France (1422-1429). Puis il a travaillé pour la reine Jeanne de Navarre (1427-1436) et pour le duc de Gloucester.
Son épitaphe précise qu'il était "prince de la musique, mathématicien et astronome".
Il nous a laissé soixante sept compositions dont trois profanes seulement. Grâce à lui la musique anglaise a dominé la première moitié du XVème siècle.
Hymne
Beata Mater
http://www.youtube.com/watch?v=z4j65-jHnnw&feature=related&fmt=18
Veni Sancte Spiritus
http://www.youtube.com/watch?v=o8o7mvcYyf8&fmt=18

mardi 22 décembre 2009

22 décembre 1808 création de la Symphonie n°6 pastorale de Ludwig Van Beethoven

La Symphonie n° 6 en fa majeur, opus 68, de Ludwig van Beethoven, fut composée entre 1805 et 1808 simultanément à la Cinquième. Beethoven l'intitula Symphonie pastorale et la co-dédia au prince Lobkowitz et au comte Razumovsky. L'œuvre fut créée le 22 décembre 1808 au Theater an der Wien de Vienne.
Tranchant avec les autres symphonies du compositeur, c'est sa seule symphonie à programme : alors que la très grande majorité des œuvres de Beethoven relèvent de la musique pure, cette symphonie est écrite en référence explicite à des phénomènes du monde réel, et évoque en l'occurrence le thème de l'expérience de la nature, d'où son nom de pastorale. La forme de cette symphonie est caractéristique de la musique à programme : ce n'est plus la structure fixe de la symphonie classique en quatre mouvements prédéterminés, mais une forme en cinq mouvements, adaptée au thème.
Chaque mouvement illustre un épisode particulier de la vie à la campagne :
1. Allegro ma non troppo Éveil d'impressions agréables en arrivant à la campagne
2. Andante molto moto Scène au bord du ruisseau
3. Allegro Joyeuse assemblée de paysans
4. Allegro Tonnerre - Orage
5. Allegretto Chant pastoral. Sentiments joyeux et reconnaissants après l'orage.
Voici cette symphonie sous la direction d'Herbert von Karajan:
http://fr.youtube.com/watch?v=HZGb-Kjy0S0&feature=channel&fmt=18

mardi 15 décembre 2009

16 décembre 1921 Création du Concerto pour piano n°3 de Sergueï Prokofiev

Le concerto pour piano n°3 en Do majeur op 29 a été composé entre 1919 et 1921 et créé le 16 décembre 1921 à Chicago avec le compositeur au piano. Des cinq concertos pour piano de Prokofiev le troisième est le plus réputé et celui qui a eu le meilleur accueil de la critique. Il rayonne une vitalité qui témoigne des prouesses du compositeur pour terminer les passages lyriques par des dissonances bien choisies tout en maintenant un équilibre entre le soliste et l'orchestre. A la différence de nombre de concertos de la période romantique l'orchestre dépasse ici le rôle d'accompagnateur du piano pour jouer un rôle très actif dans l'œuvre.
Voici ce concerto avec Martha Argerich au piano:
mouvement n°1
http://www.youtube.com/watch?gl=FR&hl=fr&v=yL-HA4Heu2M&feature=channel_page&fmt=18
mouvement n°2
http://www.youtube.com/watch?v=iKSwo1MB0K8&feature=related&fmt=18
mouvement n°3
http://www.youtube.com/watch?v=FPOb9NxoYbA&feature=related&fmt=18

mercredi 9 décembre 2009

10 décembre 1980 naissance de Sarah Chang

Sarah Chang (née le 10 décembre 1980 à Philadelphie (Pennsylvanie, États-Unis), est une violoniste américaine d'origine coréenne.
Elle a commencé le violon à l'âge de 4 ans et est entrée à la Juilliard School of Music dans la classe de Dorothy DeLay, et très vite été considérée comme une enfant prodige. A l’âge de huit ans, elle auditionne pour Zubin Mehta et Riccardo Muti et se produit avec l’Orchestre philharmonique de New York et l’Orchestre de Philadelphie. En 1999, elle reçoit l’Avery Fisher Prize, l’un des prix les plus prestigieux décerné à un instrumentiste.
Elle collabore avec les orchestres philharmoniques de New York et de Philadelphie, le Chicago et le Boston Symphony, le Cleveland Orchestra, les Philharmoniques de Berlin et de Vienne, les orchestres principaux de Londres ainsi que le Royal Concertgebouw d’Amsterdam. Elle donne un récital prestigieux pour ses débuts au Carnegie Hall et des concerts au Kennedy Center de Washington, à l’Orchestra Hall de Chicago, au Symphony Hall de Boston, au Barbican Centre de Londres ou à la Philharmonie de Berlin.
Elle se consacre également à la musique de chambre avec des partenaires de premier plan tels que : Pinchas Zukerman, Wolfgang Sawallisch, Vladimir Ashkenazy, Martha Argerich, Stephen Kovacevich ou Lynn Harrell entre autres.
Voici Sarah Chang dans quelques morceaux pour violon:
Opéra
Christoph Willibald Gluck
Orphée et Eurydice
Mélodie
http://www.youtube.com/watch?v=utmG3OAjBXs&feature=related&fmt=18
Jules Massenet
Thaïs
Méditation
http://www.youtube.com/watch?v=ObxzdawhM-8&feature=related&fmt=18
Tomaso Antonio Vitali
Chaconne
http://www.youtube.com/watch?v=AloBa9SPM7U&fmt=18
August Wilhelmj
Air sur la corde Sol
http://www.youtube.com/watch?v=qOVwokQnV4M&fmt=18

lundi 7 décembre 2009

8 décembre 1915 Création de la symphonie n°5 de Jean Sibelius

La symphonie n° 5 en mi bémol majeur op 82 de Jean Sibelius a été écrite par le compositeur en 1914.
Elle a été remaniée à deux reprises en 1916 puis en 1919. La première a eu lieu le 8 décembre 1915 au cours d'un concert donné pour le cinquantième anniversaire du compositeur. La partition en a été écrite en même temps que furent esquissées les sixième et dernière symphonies.
Dans sa première version, la partition comprenait quatre mouvements. Il n'existe que peu de documents sur la version intermédiaire. C'est en 1916 que les deux premiers mouvements sont fusionnés. La guerre d'indépendance finlandaise interrompt le processus créatif qui n'est repris que mi 1918. Cette dernière version est créée le 24 novembre 1919 sous la direction du compositeur. Le musicien retravaille alors essentiellement le premier et le dernier mouvement.
Cette symphonie, apparue lors d'une période historique particulièrement troublée, exprime cependant un certain optimisme devant une nature sauvage, comme l'atteste plusieurs passages de son journal intime.
Elle comprend dans sa dernière version, trois mouvements. Le premier, comportant quatre parties, est presque une symphonie à lui tout seul, cette solution ayant été évoquée par le compositeur lui-même.
Voicic cette symphonie sous la direction d'Esa-Pekka Salonen:
mouvement n°1
http://fr.youtube.com/watch?v=gsGWKUDd9No&feature=related&fmt=18
http://fr.youtube.com/watch?v=SOeWUl2p9oU&feature=related&fmt=18
mouvement n°2
http://fr.youtube.com/watch?v=6stwIicZZlM&feature=related&fmt=18
mouvement n°3
http://fr.youtube.com/watch?v=eLOig_N14Dg&feature=related&fmt=18

samedi 5 décembre 2009

5 décembre 1830 Création de la Symphonie fantastique d'Hector Berlioz

La Symphonie fantastique op. 14 (titre original : Épisode de la vie d’un artiste, symphonie fantastique en cinq parties) est une œuvre de Hector Berlioz, dédicacée à Nicolas Ier de Russie et créée le 5 décembre 1830 au conservatoire de Paris, sous la direction de François-Antoine Habeneck. Composée de cinq scènes descriptives, cette œuvre, plus proche du poème symphonique que de la symphonie, fait partie d’un genre appelé musique à programme.
Berlioz assista (bien qu'il ne comprît pas un mot d'anglais), à Paris, en 1827, à une représentation du Hamlet de Shakespeare, dans laquelle Harriet Smithson, jeune actrice irlandaise, jouait le rôle d'Ophélie. A la fin de celle-ci, il était désespérément épris d'Harriet et erra toute la nuit en proie à la frustration et au désir, cette passion le poursuivit les cinq années suivantes.
Échouant à la séduire par ses lettres, il conçut le projet de la conquérir par sa musique, La Symphonie Fantastique, basée sur un récit autobiographique (ce que Berlioz niera par la suite) et hantée par une mélodie représentant la bien-aimée et décrite comme idée fixe. Berlioz, inspiré, ne mettra que deux mois à composer la symphonie (février-mars 1830). Un record, vu la complexité et le génie de l'œuvre.
Harriet Smithson n'assista pas à la première, Berlioz se persuada qu'il avait exorcisé son attraction, et se fiança avec Camille Moke, une jeune pianiste. Retournant à Paris en 1832 (après la rupture houleuse de ses fiançailles, après que Camille Moke se fut finalement décidée pour un constructeur de pianos), il organisa un concert où l'on joua la Symphonie fantastique suivie de Lélio. Le public comprenait, outre toute une génération de jeunes artistes romantiques, Harriet Smithson et Heinrich Heine.
Transportée par le spectacle, Harriet commença à répondre aux avances renouvelées du compositeur. Les parents des deux jeunes gens étaient formellement opposés à ce mariage. Cette situation un rien compliquée et tumultueuse dura un an. Berlioz supplia, essaya de s'empoisonner devant elle et finalement obtint en octobre 1833 qu'ils se marient à Paris, si l'on arrêtait là l'histoire, il s'agirait sans doute de la plus belle et rocambolesque véritable histoire d'amour romantique du XIXe siècle. Mais Harriet, sa gloire artistique en déclin, jalouse des voyages de son époux, elle qui aura à jamais quitté la Grande Bretagne, déçue, devint acariâtre et prématurément âgée à cause d'une santé faiblissante. Le couple ne survit pas très longtemps, mais Berlioz la soutint tout sa vie. En témoigne le chapitre des Mémoires de Berlioz traitant de la fin de la vie d'Harriet, des pages comptant parmi les plus bouleversantes de la littérature.
Voici le programme de cette symphonie tel qu'il appraissait dans l'édition de 1832.

Première Partie : Rêveries
L’auteur suppose qu’un jeune musicien, affecté de cette maladie morale qu’un écrivain célèbre appelle le vague des passions, voit pour la première fois une femme qui réunit tous les charmes de l’être idéal que rêvait son imagination, et en devient éperdument épris. Par une singulière bizarrerie, l’image chérie ne se présente jamais à l’esprit de l’artiste que liée à une pensée musicale, dans laquelle il trouve un certain caractère passionné, mais noble et timide comme celui qu’il prête à l’être aimé.
Ce reflet mélodique avec son modèle le poursuit sans cesse comme une double idée fixe. Telle est la raison de l’apparition constante, dans tous les morceaux de la symphonie, de la mélodie qui commence le premier allegro. Le passage de cet état de rêverie mélancolique, interrompue par quelques accès de joie sans sujet, à celui d’une passion délirante, avec ses mouvements de fureur, de jalousie, ses retours de tendresse, ses larmes, etc., est le sujet du premier morceau.

Deuxième Partie : Un Bal
L’artiste est placé dans les circonstances de la vie les plus diverses, au milieu du tumulte d’une fête, dans la paisible contemplation des beautés de la nature; mais partout, à la ville, aux champs, l’image chérie vient se présenter à lui et jeter le trouble dans son âme.

Troisième Partie : Scène aux Champs
Se trouvant un soir à la campagne, il entend au loin deux pâtres qui dialoguent un ranz de vaches (chanson traditionnelle des vachers en Suisse), ce duo pastoral, le lieu de la scène, le léger bruissement des arbres doucement agités par le vent, quelques motifs d’espérance qu’il a conçus depuis peu, tout concourt à rendre à son cœur un calme inaccoutumé et à donner à ses idées une couleur plus riante. Il réfléchit sur son isolement; il espère n’être bientôt plus seul... Mais si elle le trompait!... Ce mélange d’espoir et de crainte, ces idées de bonheur troublées par quelques noirs pressentiments, forment le sujet de l’adagio. À la fin, l’un des pâtres reprend le ranz de vaches, l’autre ne répond plus... Bruit éloigné de tonnerre...Solitude...Silence...

Quatrième Partie : Marche au supplice
Ayant acquis la certitude que non seulement celle qu’il adore ne répond pas à son amour, mais qu’elle est incapable de le comprendre, et que, de plus, elle en est indigne, l’artiste s’empoisonne avec de l’opium. La dose du narcotique, trop faible pour lui donner la mort, le plonge dans un sommeil accompagné des plus horribles visions. Il rêve qu’il a tué celle qu’il aimait, qu’il est condamné, conduit au supplice, et qu’il assiste à sa propre exécution. Le cortège s’avance aux sons d’une marche tantôt sombre et farouche, tantôt brillante et solennelle, dans laquelle un bruit sourd de pas graves succède sans transition aux éclats les plus bruyants. À la fin de la marche, les quatre premières mesures de l’idée fixe reparaissent comme une dernière pensée d’amour interrompue par le coup fatal. On entend alors quatre notes descendantes représentant la tête du condamné qui roule.

Cinquième Partie : Songe d'une Nuit de Sabbat
Il se voit au sabbat, au milieu d’une troupe affreuse d’ombres, de sorciers, de monstres de toute espèce, réunis pour ses funérailles. Bruits étranges, gémissements, éclats de rire, cris lointains auxquels d’autres cris semblent répondre. La mélodie aimée reparaît encore, mais elle a perdu son caractère de noblesse et de timidité; ce n’est plus qu’un air de danse ignoble, trivial et grotesque, c’est elle qui vient au sabbat... Rugissement de joie à son arrivée... Elle se mêle à l’orgie diabolique... Glas funèbre, parodie burlesque du Dies irae, ronde du Sabbat. La ronde du Sabbat et le Dies irae ensemble.
Voici cette symphonie sous la direction de Charles Dutoit:
mouvement n°1
http://fr.youtube.com/watch?v=DEam2fvAzrI&feature=channel_page&fmt=18
http://fr.youtube.com/watch?v=p6_cCGk0OBw&feature=channel&fmt=18
mouvement n°2
http://fr.youtube.com/watch?v=rqunY66MWKM&feature=channel&fmt=18
mouvement n°3
http://fr.youtube.com/watch?v=hvcW8nrxwjQ&feature=channel&fmt=18
mouvement n°4
http://fr.youtube.com/watch?v=kblMD4gtQFM&feature=channel&fmt=18
mouvement n°5
http://fr.youtube.com/watch?v=dHRdmDJYqEQ&feature=channel&fmt=18

mardi 1 décembre 2009

1° décembre 1944 création du Concerto pour Orchestre de Béla Bartok

En 1940, Béla Bartók, fuyant le nazisme arrive aux États-Unis. Il n’y est pas heureux, n’appréciant pas le pays, se trouvant face à de sérieuses difficultés financières et, surtout, supportant mal l’éloignement de son pays. Dès fin 1942, une leucémie lui est diagnostiquée ; il doit alors renoncer à ses concerts.
Alors qu’il refuse l’aide financière de ses amis, la Société des auteurs américains le prend en charge et, grâce au chef d’orchestre Serge Koussevitzky, lui commande une nouvelle œuvre. Ce sera le Concerto pour orchestre, auquel il travailla d’août à octobre 1943. La première eut lieu au Carnegie Hall de New-York le 1er décembre 1944 par l'orchestre symphonique de Boston, il écrivit : " …l'exécution était excellente. Koussevitzky est très enthousiaste au sujet du morceau, et indique que c'est le meilleur morceau orchestral des 25 dernières années”.
Le terme de concerto implique depuis le XVIIIe siècle un instrument soliste avec l’orchestre l’accompagnant. Mais on peut porter au crédit de Béla Bartók d’avoir inventé un modèle avec ce Concerto pour orchestre. Ici, chaque groupe est traité de façon concertante faisant montre de sa virtuosité: dans le fugato du premier mouvement (cuivres), le thème principal du dernier mouvement (cordes) ou le second mouvement dans lequel les paires d’instruments s’échangent consécutivement les passages brillants (tout d’abord, après une introduction de caisse claire, deux bassons goguenards à la sixte, puis deux hautbois caqueteurs à la tierce, deux clarinettes volubiles à la septième, deux flûtes claires et transparentes à la quinte, et enfin deux trompettes bouchées, qui nasillent à la seconde).
Béla Bartók nota à propos du Concerto pour orchestre: "L’atmosphère générale de l’ouvrage, mis à part le deuxième mouvement, présente une graduelle progression allant de l’austérité du premier mouvement et du lugubre chant de mort du troisième vers l’affirmation de la vitalité du dernier".
Voici ce concerto sous la direction de Lorin Maazel:
http://www.youtube.com/watch?v=eu7JCtKd9mM&fmt=18
http://www.youtube.com/watch?v=y64R3p-kBww&feature=related&fmt=18
http://www.youtube.com/watch?v=ExOwpYqXKLc&feature=related&fmt=18
http://www.youtube.com/watch?v=gp-eeZ-l_Rs&feature=related&fmt=18
http://www.youtube.com/watch?v=bZj8o-NHgfM&feature=related&fmt=18

vendredi 27 novembre 2009

27 novembre 1474 décès de Guillaume Dufay

Le compositeur franco-flamand Guillaume Dufay est né vers 1400 peut-être à Cambrai ou Fay près de Cambrai, plus probablement à Beersel -non loin de Bruxelles- ou Chimay -non loin de Charleroi-, et mort à Cambrai le 27 novembre 1474.
Dufay acquit une grande renommée par la qualité de ses rondeaux, tels Donnez l'assaut à la forteresse ou La plus mignonne de mon cœur. Précurseur d'Ockeghem ou de Josquin Desprez, il utilisa des thèmes profanes pour certaines de ses messes, telle la célèbre L'Homme armé. Il fut le premier à composer un Requiem, dont la partition est perdue, ainsi que des cycles complets pour l'Ordinaire de la messe : Kyrie, Gloria, Credo, Sanctus, Agnus. Il composa 83 ballades, chansons polyphoniques, virelais et rondeaux, 76 motets, neuf messes et un Requiem.
Dans une de ses dernières pièces il avouait:
Devenu suis vieux et usé,
Et m'ont les Dames refusé.
Il avait depuis sa jeunesse l'état ecclésiastique…
Voici quelques exemples de sa musique profane:
Musique vocale
Rondeau
Adieu ces bons vins de Lannoys
http://www.youtube.com/watch?v=ZRN6V1GnRVk&fmt=18
Ce Jour De L'an
http://www.youtube.com/watch?v=_rlaE3wkyH8&feature=related&fmt=18
Madrigal
Ma belle dame souveraine
http://www.youtube.com/watch?v=W-WwBp9oXOA&feature=related&fmt=18

mercredi 25 novembre 2009

25 novembre 1901 Création de la symphonie n°4 de Gustav Mahler

La Symphonie nº 4 en sol majeur de Gustav Mahler a été écrite entre l'été 1899 et 1900. La symphonie comporte quatre mouvements : Délibéré sans hâte très à l'aise; dans un tempo modéré sans hâte; tranquille; plein d'alant.
La musique reste très lyrique et classique, bien loin des compositions plus dramatiques qui lui sont postérieures. Le premier mouvement fait entendre des clochettes et des thèmes à caractère de danses villageoises. Le second mouvement introduit un violon solo désaccordé, donnant un côté rustique à la partition. L'adagio est d'une grande ampleur et joue avant tout sur les cordes, contrairement aux deux premières parties. Il se termine par un tutti, introduisant le dernier mouvement vocal. Le texte du lied, chanté par une voix de soprano, énonce les plaisirs bucoliques mais aussi gastronomiques, du ciel. L'orchestre finit par s'effacer après avoir repris les thèmes villageois du premier mouvement.
Voici cette symphonie sous la direction de Leonard Bernstein:
mouvement n°1
http://fr.youtube.com/watch?v=nslBGQ2Ij40&feature=related&fmt=18
http://fr.youtube.com/watch?v=Ri4JU6W-Kro&feature=related&fmt=18
mouvement n°2
http://fr.youtube.com/watch?v=r86BBMrlUfc&feature=related&fmt=18
mouvement n°3
http://fr.youtube.com/watch?v=Zyw7bMYoqDI&feature=related&fmt=18
http://fr.youtube.com/watch?v=iUlAWItz_U0&feature=related&fmt=18
http://fr.youtube.com/watch?v=X0uxQmnBhxk&feature=related&fmt=18
mouvement n°4
http://fr.youtube.com/watch?v=pCsnpVYetMg&feature=related&fmt=18

samedi 21 novembre 2009

L'Ecole de Notre Dame: la musique au début du XIIIème siècle

L'école de Notre Dame, portant le nom de la cathédrale dont la reconstruction commença en 1165, est le centre musical de l'époque et attache son nom au développement de la polyphonie, celle-ci existant depuis fort longtemps mais dans des versions assez élémentaires. Elle développe des formes nouvelles comme l'organum (ou contrepoint) fleuri, la voix supérieure brode des vocalises sur la mélodie liturgique de la voix inférieure. On plaça aussi des paroles sur les vocalises de l'organum et on leur donna le nom de petit texte en latin "motet" un genre qui se développera par la suie considérablement. Pour la première fois dans l'histoire de la musique des compositeurs attachent leur nom à leurs œuvres Leonin et Perotin son élève qui furent tous deux maitres de chapelle à Notre Dame ont marqué cette époque. Leur réputation à leur époque était très grande.
Benedicamus Domino
http://www.youtube.com/watch?v=nXux4rP7zuQ&NR=1&fmt=18
Leonin
Léonin (né vers 1150, mort vers 1210) probablement français, établi à Paris, il est chanoine de Notre-Dame de Paris en 1192. La seule source d'information sur Léonin est l'auteur anonyme anglais connu comme Anonyme IV, élève de l'école, dont le traité de théorie mentionne Léonin comme un des principaux pionniers de la polyphonie de l'organum. Léonin est l'auteur du Magnus Liber Organi, le grand livre de l'organum, destiné à l'usage liturgique, et plus tard repris et amélioré par Pérotin, toujours selon l'Anonyme.
On pense aujourd'hui que c'est en étudiant le traité de métrique poétique latine d'Augustin, De musica que Léonin établit ses six modes rythmiques qui doivent être appliqués à la musique sous forme de brèves et de longues.
Dulce lignum
http://www.youtube.com/watch?v=COKDFEXaimg&feature=related&fmt=18
Viderunt omnes
http://www.youtube.com/watch?v=gtkmnhnHWhw&feature=related&fmt=18
Perotin
Pérotin, surnommé le Grand né vers 1160 et mort vers 1230, était un compositeur français.
Au début du XIIIe siècle, il révise le Grand Livre d'organum, attribué à Léonin. Vers 1200, il compose des œuvres à trois ou quatre voix, ce qui constitue une étape importante dans le développement de la polyphonie; l'organum n'était jusqu'alors qu'une composition musicale à deux voix, dont la partie secondaire, appelée voix organale, était fixée à la quarte supérieure ou à la quinte inférieure du ténor, considéré comme la partie principale.
Sederunt Principes
http://www.youtube.com/watch?v=xtnjyH05Yek&fmt=18

lundi 16 novembre 2009

16 novembre 1940 Création du concerto pour violon d'Aram Khachaturian

Le concerto pour violon en Ré mineur de Khatchatourian a été terminé en 1940 et dédié à David Oistrakh qui l'a créée à Moscou le 16 novembre 1940. Il a d'ailleurs été écrit avec l'aide du violoniste. Le concerto a reçu le prix Lénine pour les arts (!) en 1941. Il existe une transcription pour flûte réalisée par Jean Pierrre Rampal en 1968 avec les encouragements du compositeur.
Ce concerto comprend classiquement trois mouvements: Allegro con fermezza, Andante sostenuto, Allegro vivace.
Voici ce concerto par son créateur:
mouvement n°1
http://fr.youtube.com/watch?v=ZexcMRKVMkk&feature=channel_page&fmt=18
http://fr.youtube.com/watch?v=3v4W34SsreA&feature=channel&fmt=18
mouvement n°2
http://fr.youtube.com/watch?v=zj7n8pqdKdg&feature=channel&fmt=18
http://fr.youtube.com/watch?v=h-WqN6-IkSE&feature=channel&fmt=18
mouvement n°3
http://fr.youtube.com/watch?v=KGtrkHG5ZN8&feature=related&fmt=18

vendredi 13 novembre 2009

14 novembre 1719 Naissance de Leopold Mozart

Johan Georg Leopold Mozart (14 novembre 1719 28 mai 1787) était un compositeur, professeur de musique et violoniste. Il est aujourd'hui surtout connu comme père et professeur de Wolfgang Amadeus Mozart, mais était assez célèbre à son époque.
Leopold Mozart est né le 14 novembre 1719 à Augsbourg (aujourd'hui en Allemagne), dans une famille d'artisans et de relieurs. Il part à Salzbourg pour étudier le droit et la théologie, mais s'intéresse plus à la musique, et entre au service du comte Thurn und Taxis en tant que violoniste et secrétaire, en 1740. En 1743, le prince-archevêque de Salzbourg le prend à son service comme compositeur et maître de concert. En 1747 il épouse Anna Maria Pertl, qui lui donne sept enfants, dont deux seulement survivent, Maria Anna Wallburga Ignatia née en 1751 (surnommée Nannerl) et Wolfgang Amadeus né en 1756.
Leopold consacre ses qualités de pédagogue à l'éducation musicale de ses deux enfants. Les dons exceptionnels de son fils le décident à organiser des concerts à travers l'Europe pour exhiber ses talentueux enfants. En 1763, il devient vice-maître de chapelle à la cour du prince-archevêque de Salzbourg.
Leopold Mozart meurt le 28 mai 1787, à Salzbourg (aujourd'hui en Autriche).
Voici son œuvre la plus célèbre la symphonie des jouets sous la direction de Neville Mariner:
partie 1
http://fr.youtube.com/watch?v=DFVJf3N4RC0&feature=channel_page&fmt=18
partie 2
http://fr.youtube.com/watch?v=XifIDlNQjzA&feature=channel_page&fmt=18
partie 3
http://fr.youtube.com/watch?v=hOVcwYuCj-s&feature=channel_page&fmt=18
partie 4
http://fr.youtube.com/watch?v=uWxH-et_SXg&feature=channel_page&fmt=18
partie 5
http://fr.youtube.com/watch?v=XIDBFTOTITk&feature=channel_page&fmt=18
partie 6
http://fr.youtube.com/watch?v=XLzKR7wGmfc&feature=channel_page&fmt=18
partie 7
http://fr.youtube.com/watch?v=DTeXuHZhxJw&feature=channel_page&fmt=18

samedi 7 novembre 2009

7 novembre 1926 Naissance de Joan Sutherland

Joan Sutherland (née le 7 novembre 1926 à Sydney) est une cantatrice australienne, l'une des plus grandes sopranos du XXe siècle, célèbre notamment pour sa contribution au renouveau de l’art du bel canto dans les années 1950 et 1960, surnommée "La Stupenda" (la Prodigieuse) en raison de ses dons vocaux exceptionels et de sa technique phénoménale.
Joan Sutherland est un des meilleurs exemples de soprano dramatique coloratur. La soprano coloratura, ne désigne pas à proprement parler une sous-catégorie vocale, mais une soprano à la voix particulièrement agile, c'est-à-dire ayant beaucoup de facilité à vocaliser et généralement très étendue.
Joan Sutherland a une voix ronde et ample même dans les plus hautes notes. Son registre inférieur reste largement plus profond que celui d'une coloratur et son registre supérieur est sans égal. Elle peut atteindre un contre-mi large et brillant sans aucun effort, même à la fin de sa carrière, et chanter une ligne colorature haute à pleine voix. On doit aussi noter son legato parfait. Jusqu’en 1962, sa voix a un son argentin plein de fraîcheur. Puis elle doit changer de technique en raison de problèmes de santé et elle acquiert alors une voix plus crémeuse, sombre et ferme. A partir de 1980, la voix fait entendre un léger vibrato mais elle surmonte ces défauts par une technique sans faille.
Voici quelques exemples des talents de Joan Sutherland:
Donizetti
L'elixir d'amour
Acte I: "Benedette queste carte"
http://www.youtube.com/watch?v=4cKQ8fEZks4&fmt=18
Giacomo Puccini
Tosca
Acte II: Vissi d'arte
http://www.youtube.com/watch?v=4Egs5vGOVtc&fmt=18
Giuseppe Verdi
La Traviata
Acte I: Sempre libera
http://www.youtube.com/watch?v=jaYN47O26k4&feature=related&fmt=18

jeudi 5 novembre 2009

5 novembre 1846 Création de la Symphonie n°2 de Robert Schumann

Cette symphonie en ut majeur op. 61, a été composée par Robert Schumann entre 1845 et 1846, après une première période dépressive. Cela peut expliquer le caractère relativement plus sombre, avoué par le compositeur lui-même : "Je crains qu'on puisse deviner mon état de fatigue en écoutant cette musique. J'ai commencé à devenir un peu plus moi-même au cours de la rédaction des derniers mouvements et j'étais certainement en meilleure forme à l'achèvement de mon œuvre. Cela me rappelle une période sombre de ma vie", écrivit-t-il à un ami. Elle est la deuxième du nom, mais la troisième par ordre chronologique (il débuta sa quatrième symphonie dès 1841, même s'il l'acheva quelques années plus tard). Il en esquissa le contenu en décembre 1845 mais n'en acheva la partition qu'en octobre 1846.
La première représentation fut donnée par l'Orchestre du Gewandhaus de Leipzig le 5 novembre 1846 sous la direction de Felix Mendelssohn-Bartholdy.
Voici cette symphonie sous la direction de George Szell:
mouvement n°1
http://www.youtube.com/watch?v=9YCBthNDgFA&feature=related&fmt=18
mouvement n°2
http://www.youtube.com/watch?v=mmJKberYsy0&feature=related&fmt=18
mouvement n°3
http://www.youtube.com/watch?v=kjw19FTbdok&feature=channel_page&fmt=18
mouvement n°4
http://www.youtube.com/watch?v=l2vYPLMqOsQ&feature=related&fmt=18

lundi 26 octobre 2009

25 octobre 1825 Naissance de Johan Strauss Fils

Johann Strauss II ou Johann Strauss fils (25 octobre 1825 – 3 juin 1899) est un compositeur autrichien particulièrement réputé pour ses valses.
Il est le fils de Johann Strauss I, lui-même compositeur. Ses frères Josef Strauss et Eduard Strauss sont aussi compositeurs, mais Johann II est le plus célèbre de la famille. On le surnomme "le roi de la valse", car il a transformé une modeste danse rurale en un divertissement brillant, surpassant ses prédécesseurs tels que Joseph Lanner et Johann Strauss I.
Ses valses ont fait le tour du monde. Sang viennois, La Valse de l'empereur, Le Beau Danube bleu, Aimer boire et chanter, Légendes de la forêt viennoise, sont autant de chefs-d'œuvre aériens qui restent associées pour les Viennois à la joie de vivre.
Après 1860, suivant les conseils de Jacques Offenbach qui lui avait dit : "Vous devriez écrire des opérettes, monsieur Strauss", il commence à faire mûrir son projet d'écrire des opérettes, et finira après de nombreuses hésitations à se lancer dans cette carrière avec La Chauve-Souris en 1874, Une Nuit à Venise en 1883 et Le Baron tzigane en 1885.
Johann Strauss fils est resté une référence de la musique légère classique. Même l'avant-garde ne renie pas son héritage : Berg, Schoenberg ou Webern transcriront ses valses pour quatuor à cordes. Richard Wagner voyait en lui "le cerveau le plus musical qui fut jamais".
Voici quelques unes de ses plus célèbres valses:
Valse de l'Empereur par Herbert Von Karajan
http://fr.youtube.com/watch?v=QaU-raMc3v4&fmt=18
Sang Viennois
http://fr.youtube.com/watch?v=TDwUOTXPaNU&feature=related&fmt=18
Le beau danube bleu par Georges Prêtre
http://www.youtube.com/watch?v=KdM7brcpyeQ&fmt=18

vendredi 23 octobre 2009

22 octobre 1970 décès de Samson François

Samson François (né à Francfort-sur-le-Main le 18 mai 1924 et mort à Paris le 22 octobre 1970), est un pianiste français.
Samson François étudie le piano avec Alfred Cortot, Marguerite Long et Yvonne Lefébure. Il quitte le Conservatoire de Paris en 1940, avec le Premier Prix et débute sa carrière avec le Premier Prix du Concours Long-Thibaud en 1943, il a 19 ans !
Il a laissé l'image d'un pianiste à la vie mouvementée, adepte des sorties nocturnes et des clubs de jazz, conjuguant une carrière extrêmement active et nomade avec une vie conjugale tourmentée. Ces frasques lui ont valu une réputation, plus ou moins justifiée et assez largement amplifiée, de pianiste fantasque.
La discographie et le souvenir de Samson François restent comme ceux d'un interprète extrêmement réputé de Chopin, en particulier des Études, des Préludes et des Concertos, sa carrière est également indissociable de compositeurs tels que Schumann (Études symphoniques, Concerto, Papillons) et Ravel (Gaspard de la Nuit, Le Tombeau de Couperin, Sonatine, Concerto en sol, Concerto pour la main gauche). Héritier de ce que l'on a appelé "l'école française" du piano, Samson François privilégiait avant tout la performance scénique, et un travail aussi libre que profond sur la sonorité, en particulier dans le registre romantique, ainsi que chez Debussy, mais dans une moindre mesure, bien que ses enregistrements de ce compositeur demeurent encore aujourd'hui une référence. Il s'inscrit à l'opposé de pianistes postérieurs, tels que Maurizio Pollini, qui choisirent de privilégier l'aspect technique des œuvres au détriment d'une certaine liberté d'interprétation.
"Toute ma conception de la musique a toujours été plus ou moins sentimentale. Je ne pense pas être porteur de messages, j’aime la musique par amour, tout bêtement et sans me poser de questions" Samson François.
Ses interprétations sont souvent marquées par une atmosphère romantique non dénuée de climats nocturnes et angoissés.
Il meurt avant de pouvoir mettre la dernière main à son intégrale de l'œuvre pour piano de Debussy, enregistrée de 1968 à 1970 pour la firme EMI. Il n'a pas pu enregistrer les Études, livre I.
Voici Samson François dans Chopin:
Ballade
n°1 op 23 en Sol mineur
http://www.youtube.com/watch?v=CfpCBnkmGow&fmt=18
Polonaise
op 26 n°1 en Do dièse mineur
http://www.youtube.com/watch?v=S5YJSqYZrbQ&feature=related&fmt=18

dimanche 18 octobre 2009

17 octobre 1841 Création de la symphonie n°5 de Franz Schubert

La Symphonie n° 5 en si bémol majeur (D. 485) est une symphonie de Franz Schubert, composée à l'âge de 19 ans en Septembre-Octobre 1816.
Quoique la Cinquième Symphonie fut achevée au bout de quelques semaines, sa première exécution publique aurait eu lieu en 1841, treize ans après la mort du compositeur, bien que d'autres sources affirment que sa partition a été retrouvée encore plus tardivement. Il est probable qu'elle fut cependant jouée en privé au cours des réunions d'amis musiciens dans la maison d'Otto Hadwig.
Le numéro du catalogue (D. 485) montre que malgré son jeune âge il avait alors écrit près de la moitié de son œuvre. Il était dans une période particulièrement prolifique, d'autant plus étonnante qu'il disposait alors de peu de temps pour la composition, étant employé comme enseignant dans l'école de son père.
La Cinquième Symphonie nécessite un orchestre peu important, comprenant une seule flûte, deux hautbois, deux bassons, deux cors et les cordes. Il n'y a donc aucune clarinette ni percussions et l'orchestre est proche des effectifs pré-romantiques des premières symphonies de Mozart. Pour cette raison, elle a été surnommée "la symphonie sans tambour ni trompette".
Elle comporte quatre mouvements Allegro, Andante con moto, Menuet Allegro molto, Allegro vivace.

Voici cette symphonie sous la direction de Sir Thomas Beecham:
partie 1
http://fr.youtube.com/watch?v=XAcKKbeN1mg&fmt=18
partie 2
http://fr.youtube.com/watch?v=M7vzWRzNOvo&fmt=18
partie 3
http://fr.youtube.com/watch?v=on8StyOPFcM&feature=related&fmt=18
partie 4
http://fr.youtube.com/watch?v=TI7mGcu8kVc&feature=related&fmt=18

mercredi 14 octobre 2009

14 octobre 1985 décès d'Emil Gilels

Emil Grigoryevich Gilels né le 19 Octobre 1916 et décédé le 14 octobre 1985 était un pianiste russe considéré comme l'un des plus grands pianistes du XXe siècle.
Il était né à Odessa dans une famille de musiciens et a commencé à étudier le piano à l'âge de cinq ans. Il fit ses débuts en public à l'âge de 12 ans en Juin 1929. En 1935 il s'installe à Moscou où il étudie avec Heinrich Neuhaus un professeur très célèbre. En 1938 il remporte le premier prix du Festival international Ysaÿe à Bruxelles devant un jury comprenant entre autres Arthur Rubinstein. Pendant la guerre il joue sur la ligne de front pour les soldats.
En 1945 il crée un trio avec son beau-frère le violoniste Leonid Kogan et le violoncelliste Mstislav Rostropovitch.
Gilels fut l'un des premiers artistes soviétiques, avec David Oistrakh, autorisé à voyager et à donner des concerts à l'Ouest. Il débuta aux Etats-Unis en 1955 en jouant le premier concerto de Tchaïkovski à Philadelphie avec Eugene Ormandy. Ses débuts britanniques en 1959 furent un grand succès. En 1969 il joua pour la première fois au Festival de Salzbourg le triple concerto de Beethoven avec le Philarmonique de Vienne. En 1981, il fit crise cardiaque après un récital au Concertgebouw d'Amsterdam et il décéda au cours d'un contrôle médical à Moscou probablement suite à une erreur médicale.
Emil Gilels avait un répertoire très étendu du baroque aux derniers romantiques, il créa la première sonate de Prokofiev.
Quand il mourut il était en train de réaliser un cycle d'enregistrements des sonates de Beethoven, son interprétation de la sonate Hammerklavier reçut un grand prix du disque en 1984.
Voici donc cette sonate n°29 op 106 Hammerklavier par Emil Gilels:
mouvement n°1
http://fr.youtube.com/watch?v=X5Ov1mMOQrk&feature=related&fmt=18
http://fr.youtube.com/watch?v=gVy9L0Qm4Lc&feature=related&fmt=18
mouvement n°2
http://fr.youtube.com/watch?v=rNKpLMbCH1o&feature=related&fmt=18
mouvement n°3
http://fr.youtube.com/watch?v=UhXKsd23Hjo&feature=related&fmt=18
http://fr.youtube.com/watch?v=4zH_DXjRagA&feature=related&fmt=18
mouvement n°4
http://fr.youtube.com/watch?v=JmwEsVCncAM&feature=related&fmt=18
http://fr.youtube.com/watch?v=bIiPe2-iRH0&feature=related&fmt=18

dimanche 11 octobre 2009

11 octobre 1830 Création du concerto n°1 de Frederic Chopin

Le Concerto pour piano n° 1 en mi mineur, opus 11, de Frédéric Chopin, a été composé en 1830.
Le compositeur en donne la création le 11 octobre 1830 à Varsovie, au Théâtre national, lors de son concert d'adieu. En effet, il quitte dans les jours qui suivent Varsovie pour Vienne. Le concert ne suscite pas dans la presse varsovienne des réactions aussi enthousiastes que pour son concerto n°2, car elle est déjà préoccupée par l'effervescence révolutionnaire qui régnait dans la capitale, la Pologne se révoltera contre la domination russe quelques semaines plus tard, le 29 novembre 1830. Chopin ne reverra plus jamais son pays natal.
Ce concerto est, contrairement à ce que semble indiquer son titre, le deuxième du compositeur, le concerto en fa mineur opus 21, ayant été composé un an avant, en 1829. La raison de cette inversion chronologique n'est pas très claire, il semble que Chopin, qui a emporté avec lui les deux partitions dans son voyage, les propose toutes les deux à un éditeur quand il s'établit à Paris, mais que seul l'opus 11 est sélectionné et édité dans un premier temps, en 1833, en raison de la difficulté de l'opus 21 (chronologiquement le premier), qui ne se prête pas à l'"usage domestique" des pianistes amateurs.
Ce concerto comporte trois mouvements : Allegro maestoso, Romance Larghetto et Rondeau Vivace.

Voici ce concerto par Martha Argerich:
partie 1
http://www.youtube.com/watch?v=ZNIK1yaKr_4&fmt=18
partie 2
http://www.youtube.com/watch?v=eg_2ocskhkA&feature=fvw&fmt=18
partie 3
http://www.youtube.com/watch?v=1dJv8vWMLT4&feature=related&fmt=18
partie 4
http://www.youtube.com/watch?v=2Nwcn_o866Q&feature=related&fmt=18

jeudi 8 octobre 2009

8 octobre 1953 Décès de Kathleen Ferrier

Kathleen Ferrier naît le 22 avril 1912 dans le Lancashire, troisième enfant de William et Alice Ferrier et dont la soeur Win (Winifred) restera la plus proche amie jusqu'à la fin de sa vie. On ne roule pas sur l'or dans cette famille mélomane qui subit comme tout le monde la gêne financière chronique de l'entre-deux-guerres. Si la vive et intrépide Kathleen apprend le piano avec succès et récolte de nombreux prix, elle doit cependant quitter l'école à 14 ans pour aider ses parents et devient tour à tour télégraphiste et standardiste à la Poste ! Ce qui ne l'empêche pas de poursuivre ses cours de piano, de s'adonner au ping-pong, au tennis, à la natation et au golf ! Elle épouse en 1935 Bert Wilson, un ami d'enfance mais la camaraderie n'étant pas l'amour... le mariage est annulé quelques années plus tard. Entre temps, s'apercevant qu'elle peut et aime chanter, elle participe aux tournées du CEMA (Conseil pour l'Encouragement de la Musique et des Arts) qui donne des concerts d'excellente qualité aux armées et dans les usines. C'est une rude école car il faut voyager dans de très mauvaises conditions et par tous les temps, mais la bonne humeur et l'entrain de Kathleen, communicatifs, ne se laissent jamais entamer. Son professeur de chant, le Dr Hutchinson, lui obtient d'ailleurs une Bourse et elle sillonne ainsi l'Angleterre de 1940 à 1943. L'imprésario Tillett l'engage, elle s'installe à Londres avec son père et sa soeur pendant l'hiver 43 (le Général de Gaulle est leur voisin !) et prend des cours de chant avec Roy Henderson, professeur à l'Académie Royale de Musique, impressionné par la "robustesse exceptionnelle de sa voix". Le 17 mai 1943 marque son premier succès public : elle chante à l'abbaye de Westminster Le Messie de Haendel, aux côtés de Peter Pears. Elle y rencontre les pianistes Gerald Moore et Phyllis Spurr qui seront de fidèles accompagnateurs ainsi que le chef Barbirolli, qui deviendra l'un de ses plus proches amis. Sa carrière est lancée, son répertoire se précise peu à peu : l'oratorio, Bach, Haendel, la musique anglaise et déjà Brahms et Schumann. Elle enregistre également ses premiers disques.

En 1946, Peter Pears l'ayant présentée à Britten subjugué, elle crée à Glyndebourne Le Viol de Lucrèce, bien qu'elle se sente gauche et maladroite sur une scène d'opéra. Un mauvais Carmen l'en dégoûtera totalement. Pourtant, elle endosse le rôle d'Orphée (qui deviendra un de ses rôles mythiques) dans l'opéra de Gluck l'année suivante à Glyndebourne, après avoir chanté Mahler pour la première fois sous la direction d'un Bruno Walter conquis. En 1948 s'enchaînent les tournées aux Etats-Unis, aux Pays-Bas, en Scandinavie, en Angleterre. Sans doute les années 1949-1951 sont-elles les plus importantes: une nouvelle tournée américaine, la rencontre du pianiste John Newmark, un séjour en Hollande (marqué par l'Orfeo et la création de la Spring Symphony de Britten), Salzbourg, Das Lied von der Erde sous la direction de B. Walter, le festival d'Edimbourg avec le même Walter au piano, un triomphe aux Etats-Unis, des concerts Bach à Vienne avec Karajan, de nouveau le Festival d'Edimbourg et des enregistrements légendaires : les Kindertotenlieder avec Walter, Frauenlieben und leben de Schumann, Les Vier ernste Gesänge avec John Newmark.

Sa vie privée indique le choix de la solitude amoureuse, elle rompt avec Rick Davis, antiquaire de Liverpool en 1951 une liaison débutée en 1948. La même année, la découverte d'un cancer l'oblige à l'ablation d'un sein, et à d'astreignantes séances de rayons pour vaincre les métastases. Par miracle, sa voix est intacte et elle peut chanter la Messe en Si à l'Albert Hall. L'été 1951 la conduit à de nouvelles séances de rayons, la maladie évolue dans d'épuisantes souffrances. Pourtant, elle entreprend en 1952 une tournée avec Britten, enregistre un sublime Das Lied von der Erde au fil d'éprouvantes séances et chante encore Orphée sur scène le 6 février 1953 bien que la douleur la paralyse au dernier acte. Ce sera sa dernière apparition sur scène.

Après avoir lutté sans rémission 8 mois encore, elle s'éteint le 8 octobre 1953, veillée par sa sœur, après avoir été assistée jusqu'au bout de John Barbirolli et de quelques intimes.

"La figure de cette artiste morte prématurément appartient à la légende musicale de notre siècle. Elle évoque, aux côtés du pianiste Dinu Lipatti et de la violoniste Ginette Neveu, l'image rilkéenne d'un ange foudroyé, dont l'absence et le souvenir ne cessent de nous hanter. " extrait de La Voix de Kathleen Ferrier, de Benoît Mailliet.

Où que l'on se tourne, musiciens, mélomanes et critiques sont unanimes et les qualificatifs les plus élogieux reviennent identiques et passionnés pour essayer de cerner la voix, l'art et l'humanité de Kathleen Ferrier. "La voix est l'individu" affirmait le ténor Peter Pears. "Chez Kath, sa personnalité était tout entière dans sa voix, qu'elle chantât le plus simple des refrains, le plus tragique lied de Mahler, ou la partie d'alto du Messie. Grandeur, pureté, somptueuse et large voix de vrai contralto, humilité devant la musique, disponibilité d'esprit, puissant pouvoir d'émotion, souffle superbement tenu, pudeur, plénitude du son, sincérité de l'expression. Et cette fragilité dans le léger vibrato de la voix, cette vulnérabilité que l'ombre tient captive, cette densité de la douleur qui chante la lumière!"

Voici Kathleen Ferrier dans Der Abschied (l'Adieu) extrait de Das Lied von der Erde (les Chants de la Terre) de Gustav Mahler dans un enregistrement exceptionnel et historique dirigé par son cher Bruno Walter:
partie 1
http://www.youtube.com/watch?v=-LE48mLGBdI&feature=channel_page&fmt=18
partie 2
http://www.youtube.com/watch?v=vnTPint9LJY&feature=related&fmt=18
partie 3
http://www.youtube.com/watch?v=92jYr_8f-vU&feature=related&fmt=18
partie 4
http://www.youtube.com/watch?v=vwzCtlfZbKU&feature=related&fmt=18

dimanche 4 octobre 2009

5 octobre 1880 Naissance de Jacques Offenbach

Jacques Offenbach est un compositeur et violoncelliste allemand, naturalisé français, né à Cologne le 20 juin 1819 et mort à Paris le 5 octobre 1880.
Jacques Offenbach naît en Allemagne en 1819. Son père, Isaac Judas Eberst, est cantor de la synagogue de Cologne. Originaire d'Offenbach am Main près de Francfort, celui-ci adopte le patronyme d'Offenbach vers 1810, en vertu du décret napoléonien du 28 juillet 1808.
Le jeune Jacob révèle très jeune ses dons pour le violoncelle, ce qui conduit son père à lui faire poursuivre ses études musicales à Paris. Offenbach étudie le violoncelle au Conservatoire de Paris, où il est admis à titre dérogatoire à l'âge de quatorze ans, et débute parallèlement une carrière de soliste virtuose. Indiscipliné, il quitte l'établissement au bout d'un an pour rejoindre l'orchestre de l'Opéra Comique, puis devient directeur musical de la Comédie-Française en 1847, grâce au succès d'une série de chansonnettes. En 1855, il crée son propre théâtre, les Bouffes-Parisiens sur les Champs Elysées afin qu'y soient exécutées ses propres œuvres. Il travaille entre autre avec les librettistes Henri Meilhac et Ludovic Halévy.

Émule de Rossini et de Mozart, il est le créateur de l'opéra-bouffe français, que l'on confondit par la suite avec l'opérette, genre dans lequel il excelle également mais dont on doit la paternité à son rival et néanmoins ami le compositeur-interprète Hervé. Parmi la centaine d'œuvres qu'il compose en 40 ans d'activité, plusieurs sont devenues des classiques du répertoire lyrique, d’Orphée aux Enfers en 1858, son premier grand succès grâce notamment à son "galop" final, aux Contes d'Hoffmann, en passant par La Grande Duchesse de Gérolstein, La Belle Hélène, La Vie parisienne ou Les Brigands (et le fameux "bruit de bottes" des carabiniers arrivant après la bataille).
Il meurt dans la nuit du 4 au 5 octobre 1880 à 61 ans des suites de la goutte, quatre mois avant la création des Contes d'Hoffmann, alors en répétitions. Il est enterré au cimetière de Montmartre (division 9) et sa tombe a été réalisée par Charles Garnier.
Voici quelques extraits d'œuvre de Jacques Offenbach:
Les Contes d'Hoffmann
Acte II: Olympia par Nathalie Dessay
http://www.youtube.com/watch?v=cEf1dvHqxPk&feature=related&fmt=18
Orphée aux enfers
Ouverture avec le galop à la fin
http://www.youtube.com/watch?v=y4hs7vW8SV0&fmt=18
Et le Galop seul qui est devenu la musique du French cancan
http://www.youtube.com/watch?v=g0WRJES4cyw&fmt=18

vendredi 2 octobre 2009

1° octobre 1903 Naissance de Vladimir Horowitz

Vladimir Horowitz né à Kiev le 1er octobre 1903 et mort à New York le 5 novembre 1989, est un pianiste virtuose russe de renommée mondiale.
Pianiste mythique, "roi des pianistes", Vladimir Horowitz fut admiré pour la puissance de son jeu pianistique et pour ses multiples prouesses techniques, par le public comme par les pianistes professionnels Clara Haskil, qui le surnommait "Satan au clavier", Martha Argerich, Sviatoslav Richter, Arthur Rubinstein.
Il gagna la réputation de meilleur virtuose pour ses interprétations de Liszt, Chopin, Rachmaninov, Scriabine et Tchaïkovski. Soulignons aussi l'art d'Horowitz dans l'interprétation de la musique impressionniste (Liszt, Au bord d'une source par exemple, Wagner Isoldes Liebestod arrangée pour piano par Liszt, un des derniers enregistrements d'Horowitz) mais aussi de la musique moderne, il créa de nombreuses sonates de Kabalevski et de Prokofiev aux USA. Il fit aussi redécouvrir au monde musical des compositeurs tels que Clementi ou Scarlatti, en s'ingéniant à démontrer qu'ils furent des précurseurs du romantisme et de la musique de Beethoven.
Il mettait beaucoup de soin à composer ses récitals, et à choisir les quelques morceaux dignes d'être interprétés en concert ou en enregistrement. Comme conséquence, sa discographie est moins étendue qu'on aurait pu le souhaiter. Toutes ses interprétations étaient mûrement réfléchies.
"L'ouragan des steppes" déplaçait des foules pour chacun de ses concerts où les places étaient chères et réservées très longtemps à l'avance. Son très étroit et complice rapport au public était constitutif de son grand charisme. Cependant, ses rares concerts étaient très appréciés du fait qu'il y réalisait ses meilleures interprétations, surpassant de loin tous les enregistrements programmés en studio. Horowitz arrivait à des performances incroyables devant des milliers de personnes, prenant de grands risques pianistiques devant lesquels reculent la quasi-totalité des pianistes en public. Il était aussi le seul pianiste à faire ses concerts sur son propre piano.
Le voici dans une interprétation de la sonate n°2 op 35 en Si bémol mineur "funèbre" de Chopin donnée à la Maison Blanche pour le Président Carter:
http://fr.youtube.com/watch?v=OYG-Q-TlC8E&fmt=18

mercredi 30 septembre 2009

30 septembre 1791 Création de La Flûte enchantée de Mozart

La Flûte Enchantée est un opéra de Mozart créé le 30 septembre 1791 à Vienne. Les thèmes abordés dans cet opéra sont pour beaucoup empruntés au rituel d'initiation de la Franc-maçonnerie dont Mozart était un membre actif.
Quelques parties ici entre crochets ne figurent pas dans l'intégrale proposée.
Acte I
Egaré en voyage dans un pays inconnu, le prince Tamino est attaqué par un serpent géant. Alors qu'il s'évanouit sûr de mourir, il est sauvé par les trois dames d'honneur de la Reine de la Nuit. Pendant que le prince est encore évanoui, les trois dames chantent la beauté du jeune homme. Elles décident d'aller porter la nouvelle à leur reine, mais chacune d'elles veut rester près de Tamino proposant aux deux autres de porter le message. Après s'être disputées, elles disparaissent. Le prince se réveille et voit le corps inanimé du monstre. Se demandant s'il a rêvé ou si quelqu'un lui a sauvé la vie, il entend soudain un air de flûte de Pan. Il se cache et voit arriver Papageno l'oiseleur. Papageno se vante d'avoir tué le serpent. [Les trois dames réapparaissent et le punissent de ce mensonge en lui donnant de l'eau à la place du vin et une pierre à la place du pain sucré qu'elles lui donnent d'habitude. Pour finir, elles le réduisent au silence en lui fermant la bouche avec un cadenas en or. Les trois dames révèlent à Tamino qu'elles lui ont sauvé la vie. Elles lui parlent ensuite de Pamina, la fille de la Reine de la Nuit. Elles lui montrent son portrait, et disparaissent].
À la vue du portrait, Tamino tombe amoureux de la jeune fille et songe au bonheur qui l'attend. Réapparaissent les trois dames lui disent de qui Pamina est prisonnière. Aussitôt, Tamino n'en a que plus envie de la délivrer. La Reine de la Nuit apparaît alors dans un grondement de tonnerre et lui narre son désespoir de voir sa fille prisonnière. Elle dit finalement à Tamino que si elle le voit revenir vainqueur, Pamina sera sienne pour l'éternité. La Reine disparaît. Tamino s'interroge alors sur ce qu'il a vu et prie les Dieux de ne pas l'avoir trompé.
Apparaît alors Papageno triste de ne plus pouvoir parler. Les trois dames réapparaissent et le libèrent de son cadenas, lui faisant promettre de ne plus mentir. Elles remettent également à chacun un instrument qui leur est envoyé par la Reine. Tamino se voit offrir une flûte enchantée, tandis que Papageno reçoit un carillon magique. Ces instruments les aideront à triompher des épreuves qui les attendent. Les deux hommes partent en quête de Pamina chacun de son côté.
Dans le palais de Sarastro, le serviteur maure Monostatos poursuit désespérément Pamina de ses assiduités. Survient Papageno. Le Maure et l'oiseleur se trouvent face à face. Chacun effraie l'autre croyant être en présence du Diable. Monostatos s'enfuit, et Papageno se trouve seul avec Pamina. Il lui révèle alors qu'un prince va venir la délivrer, en ajoutant que le prince est devenu follement amoureux d'elle sitôt qu'il a vu son portrait. Pamina lui fait un compliment sur son grand cœur. Touché par ces paroles, Papageno raconte alors sa tristesse de ne pas encore avoir trouvé sa Papagena. Pamina le réconforte, et la princesse et l'oiseleur s'accordent pour chanter la beauté de l'amour avant de fuir.
Pendant ce temps, Tamino est conduit vers les trois temples de la Sagesse, de la Raison et de la Nature par trois génies qui lui recommandent de rester ferme, patient et discret. Après que Tamino s'est vu refuser l'entrée des deux premiers temples, un prêtre s'adresse à lui pour lui expliquer que Sarastro n'est pas un monstre comme la Reine de la Nuit le lui a décrit, mais qu'il est au contraire un grand sage. Tamino, saisi par la solennité de la cérémonie, s'éprend d'une soif de connaissance et se met à poser des questions aux prêtres. Il saisit sa flûte magique et en accompagne son chant. Il se retrouve alors entouré de bêtes sauvages sorties de leur repaire qui viennent se coucher à ses pieds, charmées par le son de l'instrument. Seule Pamina ne répond pas aux sons cristallins de la flûte, mais Papageno répond à Tamino sur sa flûte de Pan. Réjoui, le prince essaie de les rejoindre.
De leur côté, Papageno et Pamina espèrent retrouver Tamino avant que Monostatos et ses esclaves ne les rattrapent. mais ils surgissent tout à coup et le Maure ordonne que les fugitifs soient enchaînés. Papageno se souvient alors qu'il possède un carillon magique et s'en sert pour envoûter Monostatos et ses esclaves qui se mettent à danser et à chanter avant de disparaître. Une fanfare de trompettes interrompt soudain le silence : c'est Sarastro suivi par une procession de prêtres. Papageno tremble de peur et demande à Pamina ce qu'il faut dire. Pamina répond qu'il faut dire la vérité même s'il leur en coûte, et s'agenouille devant Sarastro. Comme elle a décidé de dire la vérité, elle explique alors à Sarastro qu'elle tente d'échapper à Monostatos. Celui-ci refait alors son apparition, traînant avec lui Tamino qu'il a capturé. Aussitôt qu'ils se voient, Pamina et Tamino se jettent dans les bras l'un de l'autre en présence de Monostatos et des prêtres. Ce dernier les sépare et se prosterne devant Sarastro pour ensuite vanter ses mérites personnels. Il s'attend à être récompensé, mais est au contraire condamné à recevoir soixante-dix-sept coups de fouet. Sarastro ordonne alors que Papageno et Tamino soient conduits au Temple des Épreuves pour se purifier.
Acte II
Sarastro annonce aux prêtres que les Dieux ont décidé de marier Tamino et Pamina. Mais auparavant, Tamino, Pamina et Papageno devront traverser des épreuves avant de pénétrer dans le Temple de la Lumière qui leur permettra de contrer les machinations de la Reine de la nuit. Sarastro prie Isis et Osiris d'accorder aux candidats la force de triompher de ces épreuves.
Les prêtres interrogent Tamino et Papageno sur leurs aspirations. Celles de Tamino sont nobles, tandis que Papageno n'est intéressé que par les plaisirs de la vie, y compris par l'idée de trouver une compagne. Leur première épreuve consiste en une quête de la Vérité. Les prêtres leur enjoignent de conserver le silence complet et les laissent seuls. C'est alors qu'apparaissent les trois dames de la Reine de la Nuit. Tamino leur oppose un silence résolu, mais Papageno ne peut s'empêcher de leur parler. Les prêtres réapparaissent pour féliciter Tamino et gronder la faiblesse de Papageno.
Pendant ce temps, Pamina est étendue assoupie dans un jardin. C'est alors qu'entre Monostatos, décidé à tenter à nouveau la vertu de la jeune fille. La Reine de la Nuit apparaît alors dans un coup de tonnerre, faisant fuir Monostatos. 31 Elle donne un poignard à sa fille et le somme de tuer Sarastro, menaçant même de la renier si elle ne lui obéit pas (Air de la Reine de la Nuit). Et la Reine de la Nuit disparaît. Monostatos revient alors vers Pamina et tente de la faire chanter. Mais Sarastro apparaît et renvoie Monostatos sans ménagement. Le Maure décide alors d'aller trouver la mère de Pamina. Sarastro déclare alors à Pamina qu'il fera payer sa mère.
Dans une pièce sombre, les prêtres ont une nouvelle fois demandé à Tamino et Papageno de garder le silence. Comme toujours Papageno ne peut se maîtriser et engage la conversation avec une vieille femme qui se présente à lui. Elle disparaît avant de lui avoir dit son nom. Les trois génies leur rapportent la flûte enchantée et le carillon magique et de quoi manger.
Pamina apparaît et, ignorante de leur vœu de silence, s'approche des deux hommes. C'est alors qu'elle désespère de ne recevoir aucune réponse de leur part. Croyant que Tamino ne l'aime plus, elle sort le cœur brisé.
Les prêtres réapparaissent et proclament que Tamino sera bientôt initié. Sarastro le prépare à ses dernières épreuves. [Pamina est introduite les yeux bandés après qu'on lui a dit qu'elle verrait Tamino pour qu'il lui fasse un dernier adieu. Il s'agit en fait d'une épreuve et Sarastro s'applique à rassurer Pamina, mais elle est trop abattue pour comprendre le sens de ses paroles] .
Pendant ce temps, Papageno se voit accorder le droit de réaliser un vœu. Il demande un verre de vin, mais prend conscience qu'il aimerait par-dessus tout avoir une compagne. Il chante alors son désir en s'accompagnant de son carillon magique. La vieille femme réapparaît, et menace Papageno des pires tourments s'il ne consent pas à l'épouser. Il lui jure alors fidélité et elle se découvre être une jeune et belle femme. Mais un prêtre les sépare sous prétexte que Papageno ne s'est pas encore montré digne d'elle.
Dans un jardin, les trois génies annoncent l'avènement d'une ère nouvelle, de lumière et d'amour. Ils voient soudain Pamina, agitée par des idées de suicide. Ils la sauvent et la rassurent sur l'amour de Tamino.
Les prêtres conduisent Tamino vers ses deux dernières épreuves : celle du feu et celle de l'eau. Pamina se joint à lui, et le guide à travers ses dernières épreuves. Ils sont accueillis triomphants par Sarastro et les prêtres.
De son côté, Papageno est toujours à la recherche de Papagena. Désespéré, l'oiseleur envisage de se pendre à un arbre. Les trois génies apparaissent alors, et lui suggèrent d'utiliser son carillon magique pour attirer sa compagne. Profitant qu'il joue de l'instrument, les trois génies vont quérir Papagena et l'amènent à son amoureux. Après s'être reconnu, le couple peut enfin converser dans la joie.
À la faveur de l'obscurité, Monostatos mène la Reine de la Nuit et ses dames vers le temple pour une dernière tentative contre Sarastro. Mais le ciel est alors inondé de lumière et elles s'évanouissent dans les ténèbres ainsi que lui. Sarastro et le chœur des prêtres apparaissent pour vanter les mérites des nouveaux initiés, et louer l'union de la force, de la sagesse et de la beauté.

Voici en intégral et en playlist la version du Metropolitan Opéra de New York (le MET) sous la direction de James Levine:
http://www.youtube.com/watch?v=L5jyNLWkWtY&feature=PlayList&p=54A7C185FE4E0B5E&index=0&playnext=1

lundi 28 septembre 2009

25 Septembre 1906 Naissance de Dmitri Chostakovitch

Dmitri Chostakovitch, né le 25 septembre 1906 à Saint-Pétersbourg en Russie et décédé le 9 août 1975 à Moscou en URSS, est un compositeur russe de la période soviétique.
Après avoir étudié le piano avec sa mère, elle-même musicienne professionnelle, Dmitri Chostakovitch entre en 1919 au Conservatoire de Petrograd, où il étudie le piano et la composition.
En 1926 a lieu la création de sa première symphonie, œuvre d'une maturité de métier si exceptionnelle chez un garçon de vingt ans que des chefs d'orchestre tels que Bruno Walter, Leopold Stokowski et Arturo Toscanini l'adoptent immédiatement et lui assurent une renommée internationale. L'œuvre vaut même à son jeune auteur une lettre de félicitation d'Alban Berg.
En 1927, le gouvernement lui commande sa Seconde Symphonie pour commémorer l'anniversaire de la Révolution russe. La même année, il obtient un diplôme d'honneur au concours Chopin de Varsovie. Entre l'été 1927 et l'été 1928, Chostakovitch s'attelle à l'écriture de l'opéra Le Nez. La partition résolument avant-gardiste rend à merveille l'ironie et le sarcasme du récit de Gogol. Celui-ci connaît un immense succès populaire. Il écrit en 1929 sa première musique de film, La Nouvelle Babylone, puis sa Troisième Symphonie. Il compose ensuite deux ballets, l'Âge d'or et le Boulon, deux échecs publics.
En mai 1932, Chostakovitch se marie avec Nina Varzar et achève à la fin de l'année la composition de son second opéra, Lady Macbeth du district de Mtsensk. L'œuvre est créée en 1934 et remporte un immense succès, avec trois productions et quelque deux cents représentations tant à Leningrad qu'à Moscou au cours des deux années qui suivent, en plus de nombreuses exécutions en dehors de l'URSS.
Au cours du premier Congrès de l'Union des écrivains soviétiques, en été 1934, Gorki présente la doctrine du réalisme socialiste. Les gens du cinéma se réunissent en janvier 1935 et rendent hommage à cette dictature idéologique. La fin de l'année 1934 ouvre une des pages les plus sombres de l'histoire russe: l'assassinat de Kirov marque le déclenchement d'une terreur d'une ampleur sans précédent, donnant le signal à des persécutions massives et à d'innombrables condamnations.
Le 28 janvier 1936 paraît dans la Pravda un article intitulé "Le chaos remplace la musique", violente diatribe contre l'opéra Lady Macbeth, probablement dictée par Staline lui-même qui avait en effet assisté deux jours auparavant à une représentation de l'opéra au Bolchoï, et l'avait détesté. Trois types de reproches étaient faits à l'œuvre de Chostakovitch : sa musique, faite de "tintamarre, grincements, glapissements"; son "formalisme petit-bourgeois" qui niait simplicité et réalisme socialiste au profit de l'"hermétisme"; et son "naturalisme grossier" montrant sur scène des personnages "bestiaux", "vulgaires". L'article va même jusqu'à menacer l'existence de Chostakovitch par cette phrase lourde de sens en pleine folie des purges staliniennes : "On joue avec l'hermétisme, un jeu qui pourrait mal finir".
Voila comment on traitait les artistes dans le paradis socialiste…
Les représentations furent aussitôt arrêtées. Le 6 février 1936, Chostakovitch subit un autre coup du sort avec la publication dans la Pravda d'un article éreintant son ballet le Clair Ruisseau (Le Clair Ruisseau est le nom du Sovkhoze que tous les soviétiques de cette époque connaissaient car, à chaque automne, c'est dans cette ferme d'État modèle qu'étaient tournées les actualités cinématographiques montrant que la nouvelle récolte était encore plus abondante que les précédentes). Puis, quelques jours plus tard, il fait l'objet d'une condamnation officielle au cours d'une réunion de la section de Leningrad de l'Union des compositeurs.
Beaucoup de ses anciens amis rivalisent alors d'attaques contre lui. Chostakovitch devient ainsi officiellement un "ennemi du peuple", accusation qui, dans l'URSS des années 30, précédait bien souvent une déportation. En juin 1937, il est convoqué par le NKVD pour être interrogé et ne doit sa survie qu'à l'exécution de l'officier en charge de son dossier. L'attente constante du pire le plonge dans l'insomnie et la dépression. Il est hanté par des idées de suicide, qui ne cesseront de le tourmenter toute sa vie.
Obligé de faire des concessions, Chostakovitch donne à sa musique des accents plus traditionnels. Sa symphonie n° 5, dont la facture très classique emprunte à Beethoven et Tchaïkovski, lui permet un retour en grâce. Cette œuvre est officiellement qualifiée de "réponse d'un artiste soviétique à de justes critiques". (sic!)

Réhabilité en 1941, il est nommé professeur au Conservatoire de Leningrad et reçoit le Prix Staline pour son Quintette avec piano et cordes.
Il écrit, la Symphonie n° 7 "Leningrad", au moins en partie, en 1941 à Léningrad durant le siège de la ville, et la crée toujours durant le siège dans des conditions irréelles (des musiciens recrutés parmi la troupe, des haut-parleurs, des bombardements préventifs des lignes allemandes pour assurer le silence). Rapidement populaire aussi bien à l'Ouest qu'à l'Est, elle est jouée 62 fois sur le continent américain entre 1942 et 1943.

La Symphonie n° 8, dite parfois « Stalingrad » (cet hommage n'est pas de Chostakovitch lui-même), tragique et triomphale, est écrite en 1943. Elle est dédiée à Mravinski et est considérée par beaucoup comme le chef-d'œuvre symphonique de Chostakovitch. Elle est parfois comparée à un cri de protestation contre la guerre, le totalitarisme et la volonté de suprématie en général.

Ces deux symphonies, peut-être sombre et pessimiste quant à la seconde, lui valurent d'être soupçonné "d'esprit contre-révolutionnaire et antisoviétique", tant elles s'accordaient mal avec la propagande du régime. Ainsi, lorsque la guerre prit fin, le public et Staline s'attendaient à ce que Chostakovitch produisît une symphonie en forme d'apothéose. Tout au contraire, la Neuvième Symphonie ne dure pas plus d'une demi-heure et ne nécessite qu'un petit orchestre classique. Elle contient des thèmes que certains estiment légers, voire ridicules; les cuivres sont parfois traités comme on le ferait d'une fanfare de cirque, a-t-on même pu lire. Parmi ses collègues musiciens certains lui demandèrent, incrédules, s'il était sérieux, alors qu'au sein du parti on l'accusait de tourner en dérision la victoire.
En 1948, emporté par le tout puissant Jdanovisme artistique, il est, dans un premier temps, critiqué ouvertement (avec d'autres musiciens) lors d'une résolution du parti du 10 février 1948. Il doit faire alors, à plusieurs reprises, son autocritique et perd sa place de professeur, pour ne retrouver un poste qu'en 1961. Son fils Maxime Chostakovitch est même contraint de le condamner publiquement. Alors que le Parti renforce son emprise sur la vie culturelle et artistique soviétique, Chostakovitch, une seconde fois victime de la lutte contre le formalisme, écrit son œuvre la plus ouvertement contestataire, le Raïok, dans laquelle il se moque de Staline et de ses subalternes.

En juillet 1947, il aborde la composition du Premier Concerto pour violon, puis, durant l'été 1948, il écrit ses Chansons juives, notamment en réaction à l'antisémitisme ambiant. Il sera contraint de cacher ces œuvres, comme jadis la Quatrième Symphonie.

En 1949, Chostakovitch, participe à un voyage aux États-Unis organisé à l'occasion d'un congrès culturel. Il écrit la même année son oratorio le Chant des forêts, une œuvre de circonstance, mais non dénuée d'intérêt, ainsi que son Quatrième Quatuor à cordes, dans lequel se fait sentir l'influence du folklore juif, et qui ne sera créé qu'en 1953. C'est également en 1949 qu'il composa la musique du film La Chute de Berlin. En 1950, année du bicentenaire de la mort de Bach, Chostakovitch s'attèle à un cycle de 24 préludes et fugues puis, durant l'hiver 1952, il compose son Cinquième Quatuor à cordes.

En 1953, alors que la situation de Chostakovitch semblait figée, comme celle de bien d'autres musiciens soviétiques, survient l'annonce de la mort de Staline, le 6 mars 1953. Le compositeur revient alors à l'écriture symphonique, après cinq ans d'arrêt, en composant sa Dixième Symphonie de juillet à octobre 1953. La création en décembre 1953 est un triomphe. Même après la mort de Staline, le dogme du réalisme socialiste règne toujours en maître. Mais les premiers indices de changement se manifestent, et de nombreuses œuvres de Chostakovitch vont peu à peu reprendre place dans la vie musicale: les Chansons juives et le Premier Concerto pour violon sont ainsi créés en 1955 plus de sept ans après leur compositions. Chostakovitch reçoit le prix international de la paix en 1953.
Peu après, le compositeur traverse une crise d'inspiration. Il est en outre confronté à la mort de sa femme Nina fin 1954 ainsi qu'à celle de sa mère l'année suivante. Chostakovitch fête ses cinquante ans en 1956, année riche en événements. Lors du XXe Congrès du Parti, Khrouchtchev dénonce les crimes de Staline. Une vague libertaire s'étend à tout l'URSS. Dmitri Chostakovitch est à nouveau réhabilité en 1958, avec la publication d'un décret du Parti sur la correction des erreurs commises en 1948. De nombreux musiciens tels que Prokofiev, Khatchatourian, Chebaline, Popov, Miaskovski sont de même réhabilités.
Le XXIIe Congrès du Parti, en octobre 1961 marque une nouvelle étape dans les transformations intervenues depuis la mort de Staline. On assiste ça et là à des événements d'une portée capitale, comme l'arrivée de Leonard Bernstein et de l'Orchestre de New York dès 1959, ou le retour d'Igor Stravinski en 1962, après cinquante ans d'absence. Un événement musical inattendu se produit: le 30 décembre 1961, l'Orchestre philharmonique de Moscou placé sous la direction de Kirill Kondrachine donne pour la première fois la Quatrième Symphonie de Chostakovitch.

Au printemps 1962, Chostakovitch compose sa Treizième Symphonie, sur des textes d'Evgueni Evtouchenko. Le théâtre Stanislavski et Némirovitch Dantchenko de Moscou met en répétition Lady Macbeth de Mzensk, qui a changé de titre pour devenir Katerina Ismaïlova. En 1964, il écrit ses Neuvième et Dixième Quatuors à cordes, puis s'attèle à un poème vocal et instrumental sur un fragment poétique d'Evtouchenko, l'Exécution de Stépane Razine.

En octobre 1964, on assiste à la chute de Khrouchtchev et la nouvelle équipe au pouvoir s'éloigne de plus en plus de la voie du libéralisme.
L'année 1966, celle des soixante ans du compositeur, est particulièrement chargée. Des concerts solennels ont organisés dans le monde entier en son honneur. En février, il compose son Onzième Quatuor, puis en avril son Deuxième Concerto pour violoncelle, dédié à Rostropovitch. Le 28 mai 1966, Chostakovitch participe comme pianiste à un concert consacré à ses œuvres. C'est la dernière fois qu'il joue en public. Dans la nuit, il est frappé d'une crise cardiaque, et reste plusieurs semaines à l'hôpital.
Le Second Concerto pour violon, dédié à David Oïstrakh, est créé à l'automne 1967. En mars 1968, Chostakovitch achève son Douzième Quatuor à cordes. Pour la première fois, il utilise le langage dodécaphonique dans une de ses œuvres. On retrouvera cette technique dans son œuvre suivante, la Sonate pour violon et piano.

Le compositeur passe les mois de janvier et de février 1969 de nouveau à l'hôpital. Il lit beaucoup et se prend de passion pour des poèmes de Baudelaire, d'Apollinaire et de Rilke. Il s'attelle aux premières mesures de sa Quatorzième Symphonie à la mi-janvier. Cette œuvre a pour thème principal la mort, et c'est la première de plusieurs œuvres de Chostakovitch qu'on peut interpréter comme un adieu à la vie.

En juin 1970, il compose son Treizième Quatuor à cordes. Au début de l'année suivante, il se met à composer sa Quinzième Symphonie, qui sera créée à Moscou en janvier 1972, sous la direction de son fils Maxime Chostakovitch. Le 17 septembre 1971, il subit un nouvel infarctus.

Les dernières années de la vie de Chostakovitch coïncident avec celles de l'ère Brejnev, période durant laquelle le régime se durcit. Des mouvements d'opposition émergent toutefois, avec à leurs têtes Soljenitsyne et Sakharov. Parmi les musiciens, Rostropovitch est le seul à rejoindre les rangs de l'opposition. Chostakovitch n'a plus la force ni le courage de se révolter contre la situation politique. Il accepte de signer la lettre officielle condamnant Sakharov.

Après l'achèvement de sa Quinzième Symphonie, il n'écrit plus une note pendant un an et demi. Le spectre de la mort rôde autour de lui et lui enlève beaucoup d'amis proches. Au printemps 1973, il reprend le dessus et écrit son Quatorzième Quatuor à cordes et Six Romances sur des poèmes de Marina Tsvetaïeva. À la fin de l'année, on diagnostique chez lui un cancer.

Au printemps 1974 naît le Quinzième Quatuor à cordes, suivi d'une autre œuvre majeure, la Suite pour basse et piano sur des poèmes de Michel-Ange. En avril 1975, lors d'un séjour dans une maison de santé, Chostakovitch écrit un cycle de mélodies dédié à Nesterenko : quatre poèmes du capitaine Lebiadkine pour basse et piano, sur des textes de Dostoïevski. Il compose ensuite sa dernière œuvre, la Sonate pour alto et piano, terminée en juillet.

Admis à l'hôpital, Chostakovitch meurt le 9 août 1975. Les funérailles ont lieu le 14 août. La création de la Sonate pour alto et piano a lieu le 25 septembre 1975, jour de l'anniversaire du compositeur.
Voici sa symphonie n°5 "réponse d'un artiste soviétique à de justes critiques" en ré mineur sous la direction de Michael Tilson Thomas:
mouvement n°1
http://fr.youtube.com/watch?v=2qhREaPYLw0&feature=channel_page&fmt=18
http://fr.youtube.com/watch?v=Lqn3xl1jIIk&feature=channel&fmt=18
mouvement n°2
http://fr.youtube.com/watch?v=IXQbaWkINEc&feature=channel&fmt=18
mouvement n°3
http://fr.youtube.com/watch?v=xi3zcILtS1g&feature=channel&fmt=18
http://fr.youtube.com/watch?v=Hna6Sb4RtE8&feature=channel&fmt=18
mouvement n°4
http://fr.youtube.com/watch?v=kfvBz3huGZU&feature=related&fmt=18
http://fr.youtube.com/watch?v=axN0A5n-4yA&feature=related&fmt=18

mercredi 23 septembre 2009

26 septembre 1957 Création de West Side Story de Leonard Bernstein

West Side Story est une comédie musicale de Leonard Bernstein (musique), Stephen Sondheim (lyrics) et Arthur Laurents (livret), inspirée de Roméo et Juliette de William Shakespeare et créée le 26 septembre 1957 au Winter Garden Theater sur Broadway.
Une adaptation cinématographique, West Side Story, a été réalisée par Robert Wise et Jerome Robbins en 1961.
L'histoire est inspirée de Roméo et Juliette de William Shakespeare. À New York, dans les années 1950, deux gangs de rue rivaux, les Jets (américains de la première génération, fils d'immigrés irlandais ou polonais) et les Sharks (d'origine portoricaine), font la loi dans le quartier de West Side. Ils se provoquent et s'affrontent à l'occasion. Tony et Maria, chacun d'eux attaché à l'un des belligérants, tombent amoureux, mais le couple doit subir le clivage imposé par leur clan.
Les airs de West Side Story sont dans toutes les têtes aussi avons-nous choisi de vous proposer d'être au cœur de la musique avec des vidéos de l'enregistrement réalisé par Leonard Berstein pour le disque, les répétitions sont toujours instructives, et celles-ci ne manquent pas de saveur. Kiri Te Kanawa chante Maria et José Carreras Tony, malgré leur niveau il leur arrive de chanter faux ou de ne pas être en mesure mais l'oreille de Bernstein ne laisse rien passer. Vous pourrez aussi remarquer l'orchestration très particulière de West Side Story.
Voici les principaux morceaux avec sous titres en français:
America
http://www.youtube.com/watch?v=VAxvI7Hz10Q&NR=1&fmt=18
Cool
http://www.youtube.com/watch?v=ndLn7brdpfg&fmt=18
I feel pretty
http://www.youtube.com/watch?v=Ri7omuize9I&feature=channel_page&fmt=18
Danse at the gym
http://www.youtube.com/watch?v=HZ3zTj4LKz8&feature=channel_page&fmt=18
Officer Krupke
http://www.youtube.com/watch?v=cDVHmxOlaPI&feature=related&fmt=18
Pour ceux qui veulent aller plus loin voici l'ensemble des vidéos de cet enregistrement en playlist mais sans sous titre français:
http://www.youtube.com/watch?v=FBHp52JFGs8&feature=PlayList&p=A72476E72684C52E&index=0&playnext=1