mercredi 30 septembre 2009

30 septembre 1791 Création de La Flûte enchantée de Mozart

La Flûte Enchantée est un opéra de Mozart créé le 30 septembre 1791 à Vienne. Les thèmes abordés dans cet opéra sont pour beaucoup empruntés au rituel d'initiation de la Franc-maçonnerie dont Mozart était un membre actif.
Quelques parties ici entre crochets ne figurent pas dans l'intégrale proposée.
Acte I
Egaré en voyage dans un pays inconnu, le prince Tamino est attaqué par un serpent géant. Alors qu'il s'évanouit sûr de mourir, il est sauvé par les trois dames d'honneur de la Reine de la Nuit. Pendant que le prince est encore évanoui, les trois dames chantent la beauté du jeune homme. Elles décident d'aller porter la nouvelle à leur reine, mais chacune d'elles veut rester près de Tamino proposant aux deux autres de porter le message. Après s'être disputées, elles disparaissent. Le prince se réveille et voit le corps inanimé du monstre. Se demandant s'il a rêvé ou si quelqu'un lui a sauvé la vie, il entend soudain un air de flûte de Pan. Il se cache et voit arriver Papageno l'oiseleur. Papageno se vante d'avoir tué le serpent. [Les trois dames réapparaissent et le punissent de ce mensonge en lui donnant de l'eau à la place du vin et une pierre à la place du pain sucré qu'elles lui donnent d'habitude. Pour finir, elles le réduisent au silence en lui fermant la bouche avec un cadenas en or. Les trois dames révèlent à Tamino qu'elles lui ont sauvé la vie. Elles lui parlent ensuite de Pamina, la fille de la Reine de la Nuit. Elles lui montrent son portrait, et disparaissent].
À la vue du portrait, Tamino tombe amoureux de la jeune fille et songe au bonheur qui l'attend. Réapparaissent les trois dames lui disent de qui Pamina est prisonnière. Aussitôt, Tamino n'en a que plus envie de la délivrer. La Reine de la Nuit apparaît alors dans un grondement de tonnerre et lui narre son désespoir de voir sa fille prisonnière. Elle dit finalement à Tamino que si elle le voit revenir vainqueur, Pamina sera sienne pour l'éternité. La Reine disparaît. Tamino s'interroge alors sur ce qu'il a vu et prie les Dieux de ne pas l'avoir trompé.
Apparaît alors Papageno triste de ne plus pouvoir parler. Les trois dames réapparaissent et le libèrent de son cadenas, lui faisant promettre de ne plus mentir. Elles remettent également à chacun un instrument qui leur est envoyé par la Reine. Tamino se voit offrir une flûte enchantée, tandis que Papageno reçoit un carillon magique. Ces instruments les aideront à triompher des épreuves qui les attendent. Les deux hommes partent en quête de Pamina chacun de son côté.
Dans le palais de Sarastro, le serviteur maure Monostatos poursuit désespérément Pamina de ses assiduités. Survient Papageno. Le Maure et l'oiseleur se trouvent face à face. Chacun effraie l'autre croyant être en présence du Diable. Monostatos s'enfuit, et Papageno se trouve seul avec Pamina. Il lui révèle alors qu'un prince va venir la délivrer, en ajoutant que le prince est devenu follement amoureux d'elle sitôt qu'il a vu son portrait. Pamina lui fait un compliment sur son grand cœur. Touché par ces paroles, Papageno raconte alors sa tristesse de ne pas encore avoir trouvé sa Papagena. Pamina le réconforte, et la princesse et l'oiseleur s'accordent pour chanter la beauté de l'amour avant de fuir.
Pendant ce temps, Tamino est conduit vers les trois temples de la Sagesse, de la Raison et de la Nature par trois génies qui lui recommandent de rester ferme, patient et discret. Après que Tamino s'est vu refuser l'entrée des deux premiers temples, un prêtre s'adresse à lui pour lui expliquer que Sarastro n'est pas un monstre comme la Reine de la Nuit le lui a décrit, mais qu'il est au contraire un grand sage. Tamino, saisi par la solennité de la cérémonie, s'éprend d'une soif de connaissance et se met à poser des questions aux prêtres. Il saisit sa flûte magique et en accompagne son chant. Il se retrouve alors entouré de bêtes sauvages sorties de leur repaire qui viennent se coucher à ses pieds, charmées par le son de l'instrument. Seule Pamina ne répond pas aux sons cristallins de la flûte, mais Papageno répond à Tamino sur sa flûte de Pan. Réjoui, le prince essaie de les rejoindre.
De leur côté, Papageno et Pamina espèrent retrouver Tamino avant que Monostatos et ses esclaves ne les rattrapent. mais ils surgissent tout à coup et le Maure ordonne que les fugitifs soient enchaînés. Papageno se souvient alors qu'il possède un carillon magique et s'en sert pour envoûter Monostatos et ses esclaves qui se mettent à danser et à chanter avant de disparaître. Une fanfare de trompettes interrompt soudain le silence : c'est Sarastro suivi par une procession de prêtres. Papageno tremble de peur et demande à Pamina ce qu'il faut dire. Pamina répond qu'il faut dire la vérité même s'il leur en coûte, et s'agenouille devant Sarastro. Comme elle a décidé de dire la vérité, elle explique alors à Sarastro qu'elle tente d'échapper à Monostatos. Celui-ci refait alors son apparition, traînant avec lui Tamino qu'il a capturé. Aussitôt qu'ils se voient, Pamina et Tamino se jettent dans les bras l'un de l'autre en présence de Monostatos et des prêtres. Ce dernier les sépare et se prosterne devant Sarastro pour ensuite vanter ses mérites personnels. Il s'attend à être récompensé, mais est au contraire condamné à recevoir soixante-dix-sept coups de fouet. Sarastro ordonne alors que Papageno et Tamino soient conduits au Temple des Épreuves pour se purifier.
Acte II
Sarastro annonce aux prêtres que les Dieux ont décidé de marier Tamino et Pamina. Mais auparavant, Tamino, Pamina et Papageno devront traverser des épreuves avant de pénétrer dans le Temple de la Lumière qui leur permettra de contrer les machinations de la Reine de la nuit. Sarastro prie Isis et Osiris d'accorder aux candidats la force de triompher de ces épreuves.
Les prêtres interrogent Tamino et Papageno sur leurs aspirations. Celles de Tamino sont nobles, tandis que Papageno n'est intéressé que par les plaisirs de la vie, y compris par l'idée de trouver une compagne. Leur première épreuve consiste en une quête de la Vérité. Les prêtres leur enjoignent de conserver le silence complet et les laissent seuls. C'est alors qu'apparaissent les trois dames de la Reine de la Nuit. Tamino leur oppose un silence résolu, mais Papageno ne peut s'empêcher de leur parler. Les prêtres réapparaissent pour féliciter Tamino et gronder la faiblesse de Papageno.
Pendant ce temps, Pamina est étendue assoupie dans un jardin. C'est alors qu'entre Monostatos, décidé à tenter à nouveau la vertu de la jeune fille. La Reine de la Nuit apparaît alors dans un coup de tonnerre, faisant fuir Monostatos. 31 Elle donne un poignard à sa fille et le somme de tuer Sarastro, menaçant même de la renier si elle ne lui obéit pas (Air de la Reine de la Nuit). Et la Reine de la Nuit disparaît. Monostatos revient alors vers Pamina et tente de la faire chanter. Mais Sarastro apparaît et renvoie Monostatos sans ménagement. Le Maure décide alors d'aller trouver la mère de Pamina. Sarastro déclare alors à Pamina qu'il fera payer sa mère.
Dans une pièce sombre, les prêtres ont une nouvelle fois demandé à Tamino et Papageno de garder le silence. Comme toujours Papageno ne peut se maîtriser et engage la conversation avec une vieille femme qui se présente à lui. Elle disparaît avant de lui avoir dit son nom. Les trois génies leur rapportent la flûte enchantée et le carillon magique et de quoi manger.
Pamina apparaît et, ignorante de leur vœu de silence, s'approche des deux hommes. C'est alors qu'elle désespère de ne recevoir aucune réponse de leur part. Croyant que Tamino ne l'aime plus, elle sort le cœur brisé.
Les prêtres réapparaissent et proclament que Tamino sera bientôt initié. Sarastro le prépare à ses dernières épreuves. [Pamina est introduite les yeux bandés après qu'on lui a dit qu'elle verrait Tamino pour qu'il lui fasse un dernier adieu. Il s'agit en fait d'une épreuve et Sarastro s'applique à rassurer Pamina, mais elle est trop abattue pour comprendre le sens de ses paroles] .
Pendant ce temps, Papageno se voit accorder le droit de réaliser un vœu. Il demande un verre de vin, mais prend conscience qu'il aimerait par-dessus tout avoir une compagne. Il chante alors son désir en s'accompagnant de son carillon magique. La vieille femme réapparaît, et menace Papageno des pires tourments s'il ne consent pas à l'épouser. Il lui jure alors fidélité et elle se découvre être une jeune et belle femme. Mais un prêtre les sépare sous prétexte que Papageno ne s'est pas encore montré digne d'elle.
Dans un jardin, les trois génies annoncent l'avènement d'une ère nouvelle, de lumière et d'amour. Ils voient soudain Pamina, agitée par des idées de suicide. Ils la sauvent et la rassurent sur l'amour de Tamino.
Les prêtres conduisent Tamino vers ses deux dernières épreuves : celle du feu et celle de l'eau. Pamina se joint à lui, et le guide à travers ses dernières épreuves. Ils sont accueillis triomphants par Sarastro et les prêtres.
De son côté, Papageno est toujours à la recherche de Papagena. Désespéré, l'oiseleur envisage de se pendre à un arbre. Les trois génies apparaissent alors, et lui suggèrent d'utiliser son carillon magique pour attirer sa compagne. Profitant qu'il joue de l'instrument, les trois génies vont quérir Papagena et l'amènent à son amoureux. Après s'être reconnu, le couple peut enfin converser dans la joie.
À la faveur de l'obscurité, Monostatos mène la Reine de la Nuit et ses dames vers le temple pour une dernière tentative contre Sarastro. Mais le ciel est alors inondé de lumière et elles s'évanouissent dans les ténèbres ainsi que lui. Sarastro et le chœur des prêtres apparaissent pour vanter les mérites des nouveaux initiés, et louer l'union de la force, de la sagesse et de la beauté.

Voici en intégral et en playlist la version du Metropolitan Opéra de New York (le MET) sous la direction de James Levine:
http://www.youtube.com/watch?v=L5jyNLWkWtY&feature=PlayList&p=54A7C185FE4E0B5E&index=0&playnext=1

lundi 28 septembre 2009

25 Septembre 1906 Naissance de Dmitri Chostakovitch

Dmitri Chostakovitch, né le 25 septembre 1906 à Saint-Pétersbourg en Russie et décédé le 9 août 1975 à Moscou en URSS, est un compositeur russe de la période soviétique.
Après avoir étudié le piano avec sa mère, elle-même musicienne professionnelle, Dmitri Chostakovitch entre en 1919 au Conservatoire de Petrograd, où il étudie le piano et la composition.
En 1926 a lieu la création de sa première symphonie, œuvre d'une maturité de métier si exceptionnelle chez un garçon de vingt ans que des chefs d'orchestre tels que Bruno Walter, Leopold Stokowski et Arturo Toscanini l'adoptent immédiatement et lui assurent une renommée internationale. L'œuvre vaut même à son jeune auteur une lettre de félicitation d'Alban Berg.
En 1927, le gouvernement lui commande sa Seconde Symphonie pour commémorer l'anniversaire de la Révolution russe. La même année, il obtient un diplôme d'honneur au concours Chopin de Varsovie. Entre l'été 1927 et l'été 1928, Chostakovitch s'attelle à l'écriture de l'opéra Le Nez. La partition résolument avant-gardiste rend à merveille l'ironie et le sarcasme du récit de Gogol. Celui-ci connaît un immense succès populaire. Il écrit en 1929 sa première musique de film, La Nouvelle Babylone, puis sa Troisième Symphonie. Il compose ensuite deux ballets, l'Âge d'or et le Boulon, deux échecs publics.
En mai 1932, Chostakovitch se marie avec Nina Varzar et achève à la fin de l'année la composition de son second opéra, Lady Macbeth du district de Mtsensk. L'œuvre est créée en 1934 et remporte un immense succès, avec trois productions et quelque deux cents représentations tant à Leningrad qu'à Moscou au cours des deux années qui suivent, en plus de nombreuses exécutions en dehors de l'URSS.
Au cours du premier Congrès de l'Union des écrivains soviétiques, en été 1934, Gorki présente la doctrine du réalisme socialiste. Les gens du cinéma se réunissent en janvier 1935 et rendent hommage à cette dictature idéologique. La fin de l'année 1934 ouvre une des pages les plus sombres de l'histoire russe: l'assassinat de Kirov marque le déclenchement d'une terreur d'une ampleur sans précédent, donnant le signal à des persécutions massives et à d'innombrables condamnations.
Le 28 janvier 1936 paraît dans la Pravda un article intitulé "Le chaos remplace la musique", violente diatribe contre l'opéra Lady Macbeth, probablement dictée par Staline lui-même qui avait en effet assisté deux jours auparavant à une représentation de l'opéra au Bolchoï, et l'avait détesté. Trois types de reproches étaient faits à l'œuvre de Chostakovitch : sa musique, faite de "tintamarre, grincements, glapissements"; son "formalisme petit-bourgeois" qui niait simplicité et réalisme socialiste au profit de l'"hermétisme"; et son "naturalisme grossier" montrant sur scène des personnages "bestiaux", "vulgaires". L'article va même jusqu'à menacer l'existence de Chostakovitch par cette phrase lourde de sens en pleine folie des purges staliniennes : "On joue avec l'hermétisme, un jeu qui pourrait mal finir".
Voila comment on traitait les artistes dans le paradis socialiste…
Les représentations furent aussitôt arrêtées. Le 6 février 1936, Chostakovitch subit un autre coup du sort avec la publication dans la Pravda d'un article éreintant son ballet le Clair Ruisseau (Le Clair Ruisseau est le nom du Sovkhoze que tous les soviétiques de cette époque connaissaient car, à chaque automne, c'est dans cette ferme d'État modèle qu'étaient tournées les actualités cinématographiques montrant que la nouvelle récolte était encore plus abondante que les précédentes). Puis, quelques jours plus tard, il fait l'objet d'une condamnation officielle au cours d'une réunion de la section de Leningrad de l'Union des compositeurs.
Beaucoup de ses anciens amis rivalisent alors d'attaques contre lui. Chostakovitch devient ainsi officiellement un "ennemi du peuple", accusation qui, dans l'URSS des années 30, précédait bien souvent une déportation. En juin 1937, il est convoqué par le NKVD pour être interrogé et ne doit sa survie qu'à l'exécution de l'officier en charge de son dossier. L'attente constante du pire le plonge dans l'insomnie et la dépression. Il est hanté par des idées de suicide, qui ne cesseront de le tourmenter toute sa vie.
Obligé de faire des concessions, Chostakovitch donne à sa musique des accents plus traditionnels. Sa symphonie n° 5, dont la facture très classique emprunte à Beethoven et Tchaïkovski, lui permet un retour en grâce. Cette œuvre est officiellement qualifiée de "réponse d'un artiste soviétique à de justes critiques". (sic!)

Réhabilité en 1941, il est nommé professeur au Conservatoire de Leningrad et reçoit le Prix Staline pour son Quintette avec piano et cordes.
Il écrit, la Symphonie n° 7 "Leningrad", au moins en partie, en 1941 à Léningrad durant le siège de la ville, et la crée toujours durant le siège dans des conditions irréelles (des musiciens recrutés parmi la troupe, des haut-parleurs, des bombardements préventifs des lignes allemandes pour assurer le silence). Rapidement populaire aussi bien à l'Ouest qu'à l'Est, elle est jouée 62 fois sur le continent américain entre 1942 et 1943.

La Symphonie n° 8, dite parfois « Stalingrad » (cet hommage n'est pas de Chostakovitch lui-même), tragique et triomphale, est écrite en 1943. Elle est dédiée à Mravinski et est considérée par beaucoup comme le chef-d'œuvre symphonique de Chostakovitch. Elle est parfois comparée à un cri de protestation contre la guerre, le totalitarisme et la volonté de suprématie en général.

Ces deux symphonies, peut-être sombre et pessimiste quant à la seconde, lui valurent d'être soupçonné "d'esprit contre-révolutionnaire et antisoviétique", tant elles s'accordaient mal avec la propagande du régime. Ainsi, lorsque la guerre prit fin, le public et Staline s'attendaient à ce que Chostakovitch produisît une symphonie en forme d'apothéose. Tout au contraire, la Neuvième Symphonie ne dure pas plus d'une demi-heure et ne nécessite qu'un petit orchestre classique. Elle contient des thèmes que certains estiment légers, voire ridicules; les cuivres sont parfois traités comme on le ferait d'une fanfare de cirque, a-t-on même pu lire. Parmi ses collègues musiciens certains lui demandèrent, incrédules, s'il était sérieux, alors qu'au sein du parti on l'accusait de tourner en dérision la victoire.
En 1948, emporté par le tout puissant Jdanovisme artistique, il est, dans un premier temps, critiqué ouvertement (avec d'autres musiciens) lors d'une résolution du parti du 10 février 1948. Il doit faire alors, à plusieurs reprises, son autocritique et perd sa place de professeur, pour ne retrouver un poste qu'en 1961. Son fils Maxime Chostakovitch est même contraint de le condamner publiquement. Alors que le Parti renforce son emprise sur la vie culturelle et artistique soviétique, Chostakovitch, une seconde fois victime de la lutte contre le formalisme, écrit son œuvre la plus ouvertement contestataire, le Raïok, dans laquelle il se moque de Staline et de ses subalternes.

En juillet 1947, il aborde la composition du Premier Concerto pour violon, puis, durant l'été 1948, il écrit ses Chansons juives, notamment en réaction à l'antisémitisme ambiant. Il sera contraint de cacher ces œuvres, comme jadis la Quatrième Symphonie.

En 1949, Chostakovitch, participe à un voyage aux États-Unis organisé à l'occasion d'un congrès culturel. Il écrit la même année son oratorio le Chant des forêts, une œuvre de circonstance, mais non dénuée d'intérêt, ainsi que son Quatrième Quatuor à cordes, dans lequel se fait sentir l'influence du folklore juif, et qui ne sera créé qu'en 1953. C'est également en 1949 qu'il composa la musique du film La Chute de Berlin. En 1950, année du bicentenaire de la mort de Bach, Chostakovitch s'attèle à un cycle de 24 préludes et fugues puis, durant l'hiver 1952, il compose son Cinquième Quatuor à cordes.

En 1953, alors que la situation de Chostakovitch semblait figée, comme celle de bien d'autres musiciens soviétiques, survient l'annonce de la mort de Staline, le 6 mars 1953. Le compositeur revient alors à l'écriture symphonique, après cinq ans d'arrêt, en composant sa Dixième Symphonie de juillet à octobre 1953. La création en décembre 1953 est un triomphe. Même après la mort de Staline, le dogme du réalisme socialiste règne toujours en maître. Mais les premiers indices de changement se manifestent, et de nombreuses œuvres de Chostakovitch vont peu à peu reprendre place dans la vie musicale: les Chansons juives et le Premier Concerto pour violon sont ainsi créés en 1955 plus de sept ans après leur compositions. Chostakovitch reçoit le prix international de la paix en 1953.
Peu après, le compositeur traverse une crise d'inspiration. Il est en outre confronté à la mort de sa femme Nina fin 1954 ainsi qu'à celle de sa mère l'année suivante. Chostakovitch fête ses cinquante ans en 1956, année riche en événements. Lors du XXe Congrès du Parti, Khrouchtchev dénonce les crimes de Staline. Une vague libertaire s'étend à tout l'URSS. Dmitri Chostakovitch est à nouveau réhabilité en 1958, avec la publication d'un décret du Parti sur la correction des erreurs commises en 1948. De nombreux musiciens tels que Prokofiev, Khatchatourian, Chebaline, Popov, Miaskovski sont de même réhabilités.
Le XXIIe Congrès du Parti, en octobre 1961 marque une nouvelle étape dans les transformations intervenues depuis la mort de Staline. On assiste ça et là à des événements d'une portée capitale, comme l'arrivée de Leonard Bernstein et de l'Orchestre de New York dès 1959, ou le retour d'Igor Stravinski en 1962, après cinquante ans d'absence. Un événement musical inattendu se produit: le 30 décembre 1961, l'Orchestre philharmonique de Moscou placé sous la direction de Kirill Kondrachine donne pour la première fois la Quatrième Symphonie de Chostakovitch.

Au printemps 1962, Chostakovitch compose sa Treizième Symphonie, sur des textes d'Evgueni Evtouchenko. Le théâtre Stanislavski et Némirovitch Dantchenko de Moscou met en répétition Lady Macbeth de Mzensk, qui a changé de titre pour devenir Katerina Ismaïlova. En 1964, il écrit ses Neuvième et Dixième Quatuors à cordes, puis s'attèle à un poème vocal et instrumental sur un fragment poétique d'Evtouchenko, l'Exécution de Stépane Razine.

En octobre 1964, on assiste à la chute de Khrouchtchev et la nouvelle équipe au pouvoir s'éloigne de plus en plus de la voie du libéralisme.
L'année 1966, celle des soixante ans du compositeur, est particulièrement chargée. Des concerts solennels ont organisés dans le monde entier en son honneur. En février, il compose son Onzième Quatuor, puis en avril son Deuxième Concerto pour violoncelle, dédié à Rostropovitch. Le 28 mai 1966, Chostakovitch participe comme pianiste à un concert consacré à ses œuvres. C'est la dernière fois qu'il joue en public. Dans la nuit, il est frappé d'une crise cardiaque, et reste plusieurs semaines à l'hôpital.
Le Second Concerto pour violon, dédié à David Oïstrakh, est créé à l'automne 1967. En mars 1968, Chostakovitch achève son Douzième Quatuor à cordes. Pour la première fois, il utilise le langage dodécaphonique dans une de ses œuvres. On retrouvera cette technique dans son œuvre suivante, la Sonate pour violon et piano.

Le compositeur passe les mois de janvier et de février 1969 de nouveau à l'hôpital. Il lit beaucoup et se prend de passion pour des poèmes de Baudelaire, d'Apollinaire et de Rilke. Il s'attelle aux premières mesures de sa Quatorzième Symphonie à la mi-janvier. Cette œuvre a pour thème principal la mort, et c'est la première de plusieurs œuvres de Chostakovitch qu'on peut interpréter comme un adieu à la vie.

En juin 1970, il compose son Treizième Quatuor à cordes. Au début de l'année suivante, il se met à composer sa Quinzième Symphonie, qui sera créée à Moscou en janvier 1972, sous la direction de son fils Maxime Chostakovitch. Le 17 septembre 1971, il subit un nouvel infarctus.

Les dernières années de la vie de Chostakovitch coïncident avec celles de l'ère Brejnev, période durant laquelle le régime se durcit. Des mouvements d'opposition émergent toutefois, avec à leurs têtes Soljenitsyne et Sakharov. Parmi les musiciens, Rostropovitch est le seul à rejoindre les rangs de l'opposition. Chostakovitch n'a plus la force ni le courage de se révolter contre la situation politique. Il accepte de signer la lettre officielle condamnant Sakharov.

Après l'achèvement de sa Quinzième Symphonie, il n'écrit plus une note pendant un an et demi. Le spectre de la mort rôde autour de lui et lui enlève beaucoup d'amis proches. Au printemps 1973, il reprend le dessus et écrit son Quatorzième Quatuor à cordes et Six Romances sur des poèmes de Marina Tsvetaïeva. À la fin de l'année, on diagnostique chez lui un cancer.

Au printemps 1974 naît le Quinzième Quatuor à cordes, suivi d'une autre œuvre majeure, la Suite pour basse et piano sur des poèmes de Michel-Ange. En avril 1975, lors d'un séjour dans une maison de santé, Chostakovitch écrit un cycle de mélodies dédié à Nesterenko : quatre poèmes du capitaine Lebiadkine pour basse et piano, sur des textes de Dostoïevski. Il compose ensuite sa dernière œuvre, la Sonate pour alto et piano, terminée en juillet.

Admis à l'hôpital, Chostakovitch meurt le 9 août 1975. Les funérailles ont lieu le 14 août. La création de la Sonate pour alto et piano a lieu le 25 septembre 1975, jour de l'anniversaire du compositeur.
Voici sa symphonie n°5 "réponse d'un artiste soviétique à de justes critiques" en ré mineur sous la direction de Michael Tilson Thomas:
mouvement n°1
http://fr.youtube.com/watch?v=2qhREaPYLw0&feature=channel_page&fmt=18
http://fr.youtube.com/watch?v=Lqn3xl1jIIk&feature=channel&fmt=18
mouvement n°2
http://fr.youtube.com/watch?v=IXQbaWkINEc&feature=channel&fmt=18
mouvement n°3
http://fr.youtube.com/watch?v=xi3zcILtS1g&feature=channel&fmt=18
http://fr.youtube.com/watch?v=Hna6Sb4RtE8&feature=channel&fmt=18
mouvement n°4
http://fr.youtube.com/watch?v=kfvBz3huGZU&feature=related&fmt=18
http://fr.youtube.com/watch?v=axN0A5n-4yA&feature=related&fmt=18

mercredi 23 septembre 2009

26 septembre 1957 Création de West Side Story de Leonard Bernstein

West Side Story est une comédie musicale de Leonard Bernstein (musique), Stephen Sondheim (lyrics) et Arthur Laurents (livret), inspirée de Roméo et Juliette de William Shakespeare et créée le 26 septembre 1957 au Winter Garden Theater sur Broadway.
Une adaptation cinématographique, West Side Story, a été réalisée par Robert Wise et Jerome Robbins en 1961.
L'histoire est inspirée de Roméo et Juliette de William Shakespeare. À New York, dans les années 1950, deux gangs de rue rivaux, les Jets (américains de la première génération, fils d'immigrés irlandais ou polonais) et les Sharks (d'origine portoricaine), font la loi dans le quartier de West Side. Ils se provoquent et s'affrontent à l'occasion. Tony et Maria, chacun d'eux attaché à l'un des belligérants, tombent amoureux, mais le couple doit subir le clivage imposé par leur clan.
Les airs de West Side Story sont dans toutes les têtes aussi avons-nous choisi de vous proposer d'être au cœur de la musique avec des vidéos de l'enregistrement réalisé par Leonard Berstein pour le disque, les répétitions sont toujours instructives, et celles-ci ne manquent pas de saveur. Kiri Te Kanawa chante Maria et José Carreras Tony, malgré leur niveau il leur arrive de chanter faux ou de ne pas être en mesure mais l'oreille de Bernstein ne laisse rien passer. Vous pourrez aussi remarquer l'orchestration très particulière de West Side Story.
Voici les principaux morceaux avec sous titres en français:
America
http://www.youtube.com/watch?v=VAxvI7Hz10Q&NR=1&fmt=18
Cool
http://www.youtube.com/watch?v=ndLn7brdpfg&fmt=18
I feel pretty
http://www.youtube.com/watch?v=Ri7omuize9I&feature=channel_page&fmt=18
Danse at the gym
http://www.youtube.com/watch?v=HZ3zTj4LKz8&feature=channel_page&fmt=18
Officer Krupke
http://www.youtube.com/watch?v=cDVHmxOlaPI&feature=related&fmt=18
Pour ceux qui veulent aller plus loin voici l'ensemble des vidéos de cet enregistrement en playlist mais sans sous titre français:
http://www.youtube.com/watch?v=FBHp52JFGs8&feature=PlayList&p=A72476E72684C52E&index=0&playnext=1

samedi 19 septembre 2009

20 septembre 1950 décès de Jean Sibelius

Jean Sibelius né le 8 décembre 1875 et mort le 20 septembre 1950 est un compositeur finlandais mais d'origine suédoise et considéré aujourd'hui comme un des grands symphonistes du XXème siècle. Il nous a laissé outre 7 symphonies, un concerto pour violon très célèbre et de nombreux poèmes symphoniques dont le plus célèbre Finlandia, écrit en 1899-1900 devint le symbole de la résistance finlandaise à l'occupation russe et est considérée aujourd'hui comme l'hymne national officieux de la Finlande. Sa valse triste extraite de sa musique de scène Kuolema (la mort) est aussi très connue.
Voici sa symphonie n°3 op 52 en Do majeur sous la direction d'Esa-Pekka Salonen:
mouvement n°1
http://fr.youtube.com/watch?v=oHI5g2r1lh8&feature=channel_page&fmt=18
http://fr.youtube.com/watch?v=CF4r6Fq-yzo&feature=channel&fmt=18
mouvement n°2
http://fr.youtube.com/watch?v=2iy9g4PpcIk&feature=related&fmt=18
mouvement n°3
http://fr.youtube.com/watch?v=zvGdHssHyic&feature=related&fmt=18

mercredi 16 septembre 2009

Le Chant Grégorien

Le chant grégorien est le chant liturgique officiel de l'Église catholique romaine. Il reste pratiqué régulièrement dans certaines églises et communautés religieuses, spécialement dans les cérémonies plus solennelles de la liturgie du rite romain.
Indépendamment de la liturgie, le chant grégorien est aujourd'hui apprécié pour sa qualité esthétique. C'est un genre musical qui appelle au calme, au recueillement, à la contemplation intérieure.
Le chant grégorien est habituellement interprété par un chœur (hommes ou femmes) ou par un soliste appelé chantre. Il est destiné à soutenir le texte liturgique en latin. Il doit se chanter a cappella, c'est-à-dire, sans accompagnement instrumental.
Le chant grégorien doit son nom au pape Grégoire le Grand (fin du VIe siècle) auquel il a été attribué par l'historiographie carolingienne.
Le répertoire grégorien apparaît dans la seconde moitié du VIIIe siècle, dans la région de la Moselle berceau de la puissance franque et notamment après la réforme de l'évêque Chrodegang de Metz, dans la juridiction de l'abbaye de Gorze. On l'appelle alors chant messin.
C'est d'abord en Angleterre, par l'envoi de missionnaires partis de Rome, puis et surtout à la demande de Pépin le Bref, de Charlemagne et de leurs successeurs, que le chant romain s'épanouit hors d'Italie.
Il s'est alors répandu pour répondre à la volonté d'unité et d'ordre du pouvoir politique et pour remplacer le chant gallican. La diffusion du chant grégorien, comme l'initiation de l' ordre romain dans son ensemble, servit donc avant tout à la mise en place du nouvel ordre politico-religieux chrétien voulue par le nouvel empereur d'Occident. L'Église en fut l'instrument autant que la bénéficiaire.
Le répertoire et les formes musicales que l'on appelle aujourd'hui grégoriens sont le résultat du mariage du chant romain, diffusé par le bouche à oreille, avec le chant et les répertoires locaux. Le chant grégorien médiéval est né de leur cohabitation prolongée pendant des siècles. Ces échanges d'influences expliquent l'apparition de familles musicales différentes et la survivance de particularités locales à l'intérieur même de la tradition grégorienne.
Plus tard, les grandes familles religieuses du Moyen Âge ont également donné naissance à leur propre tradition musicale grégorienne (chant grégorien cistercien, cartusien, dominicain, etc.)

Le chant grégorien est habituellement considéré comme le point de départ de la musique occidentale savante, appelée musique classique. Cependant, celui-ci n'est pas né ex nihilo : en effet, les modes, les échelles, les mélodies même, faisaient sans doute partie des traditions orales appartenant aux nombreux groupes sociaux établis sur l'ancien empire romain: traditions gréco-romaines, celtiques et plus précisément gallicane, judéo-chrétiennes, germaniques, etc. L'autorité religieuse a, en fait, défini une norme de musique acceptable dans le cadre de l'office divin, préservant la sainteté et la dignité de celui-ci, en favorisant la contemplation et en bannissant strictement tout débordement sensuel comme par exemple l'interdiction des altérations dièses et bémols (!).

Voici quelques exemples de chant Grégorien:
Beata Mater par Ensemble Discantus
http://fr.youtube.com/watch?v=SwGXS1GmhyQ&fmt=18
Dis Irae
http://www.youtube.com/watch?v=Ucbm2P6dnvU&fmt=18
Salve Regina
http://www.youtube.com/watch?v=xmaXyvn4AdQ&feature=channel_page&fmt=18
Verax est pater par Chant group Psallentes
http://fr.youtube.com/watch?v=053YfWsDse8&fmt=18

dimanche 13 septembre 2009

14 septembre 1982 Décès de Christian Ferras

Christian Ferras est un violoniste français né au Touquet le 17 juin 1933 et mort à Paris le 14 septembre 1982.Ayant reçu un violon en cadeau pour une maladie qui le tient au lit à 7 ans il entre au Conservatoire de Paris à 11 ans et obtient un premier prix à 13 ans !
Sa carrière est vraiment lancée quand il est appelé par Karl Böhm à l'Orchestre philharmonique de Vienne en 1951. En 1959 il débute une carrière aus Etats-Unis et en1964 débute sa célèbre collaboration avec Herbert von Karajan avec pour aboutissement les enregistrements chez Deutsche Grammophon des concertos de Brahms, Sibelius, Tchaïkovski, Beethoven, et ceux de Bach, qui deviennent rapidement des références. Sa profondeur de son et sa grande musicalité valent à Christian Ferras d'être le violoniste soliste préféré du chef d'orchestre autrichien, qui dira de lui: "Son génie, c'est le pressentiment du jeu de l'autre."
Mais malheureusement Christian Ferras, sérieusement alcoolique, doit mettre un terme à sa brillante carrière et est forcé de suivre une cure de désintoxication. En 1975, il est nommé au Conservatoire de Paris, mais ne donne plus de concerts, toujours à cause de ses problèmes de santé, auxquels s'ajoutent de graves difficultés financières, qui l'obligent à vendre un de ses deux Stradivarius pour rembourser des dettes de jeu.
Le 9 mars 1982, Christian Ferras retrouve la scène avec Alain Lefèvre, puis le 6 mai avec Pierre Barbizet. Il apparaît une dernière fois en concert à Vichy le 25 août 1982 et se donne la mort une vingtaine de jours plus tard, le 14 septembre 1982.
Voici Christian Ferras dans la sonate pour violon et piano en La majeur de César Franck:
partie 1
http://www.youtube.com/watch?v=8wmTm_--d2Q&fmt=18
partie 2
http://www.youtube.com/watch?v=TCOkoyFvd2s&feature=related&fmt=18
partie 3
http://www.youtube.com/watch?v=pyG6zmH0PpA&feature=related&fmt=18
partie 4
http://www.youtube.com/watch?v=pNwgbRkNJ0c&feature=related&fmt=18

jeudi 10 septembre 2009

11 septembre 1668 Naissance de François Couperin

François Couperin, dit "le Grand" (Paris 10 novembre 1668 - Paris 11 septembre 1733) est un compositeur français, organiste et claveciniste réputé.
Héritier d'une longue tradition familiale illustrée avant lui notamment, par son oncle Louis, François Couperin reste le plus illustre membre de la famille.
Organiste titulaire de la prestigieuse tribune de l'orgue de l'église parisienne de Saint Gervais et d'un quartier (trimestre) de la Chapelle Royale, François Couperin cumula des fonctions exercées avec discrétion et modestie à la Cour de Louis XIV et une carrière de compositeur et de professeur de clavecin très recherché.
Son œuvre comprend de nombreuses pièces, instrumentales et vocales, à destination profane ou religieuse. Certaines d'entre elles lui valent une place de premier plan parmi les musiciens français contemporains, notamment ses messes pour orgue, ses Leçons de Ténèbres pour le Mercredi Saint, ses sonates et concerts royaux ou il entend réunir les goûts français et italien.
Cependant c'est avant tout son œuvre pour le clavecin, consistant en 4 livres publiés entre 1713 et 1730, qui fait sa gloire et le fait considérer, avec Rameau, comme le grand maître de cet instrument en France. Son traité L'art de toucher le clavecin publié en 1717 est une source précieuse concernant son enseignement et l'interprétation au XVIIIe siècle.
Voici quelques exemple de la musique de François Couperin:
Messe à l'usage des paroisses Kyrie par Marie-Claire Alain
http://fr.youtube.com/watch?v=6pblG9ESy5A&fmt=18
Concert royal n°1
partie 1
http://www.youtube.com/watch?v=w_hizk4hqwQ&feature=related&fmt=18
partie 2
http://www.youtube.com/watch?v=J04wwpJ1NCg&feature=related&fmt=18

lundi 7 septembre 2009

7 septembre 1965 Naissance d'Angela Gheorghiu

Angela Gheorghiu, née à Adjud (Roumanie) le 7 septembre 1965, est une soprano roumaine.
Elle étudie le chant à l'Académie de musique de Bucarest. Elle est engagée au Royal Opera House de Covent Garden à Londres pour chanter plusieurs rôles (Nina dans Chérubin de Massenet, Zerlina dans Don Giovanni de Mozart, Mimì dans la Bohème de Puccini) avant d'interpréter La Traviata de Verdi en 1994 sous la direction de sir Georg Solti qui dira d'elle "J’étais en larmes. J’ai dû sortir. Cette fille est merveilleuse. Elle peut tout faire.”
Divorcée de son premier mari, elle conserve son nom comme nom de scène et est remariée avec le ténor Roberto Alagna.
Angela Gheorgiu et Anna Netrebko sont les deux sopranos actuelles de très haut niveau musical et artistique qui ont le physique des grands rôles et l'aptitude scénique à les jouer. Il ne faut pas oublier que Ciociosan dans Madame Butterfly a 15 ans et que Violetta dans La Traviata en a 20, la vraie Traviata immortalisée par Alexandre Dumas fils est morte à 23 ans. La réalisation d'un opéra qui ne prend pas en compte cette jeunesse des héroïnes enlève beaucoup à la vraisemblance de l'histoire.
Car l'opéra est un spectacle total comme l'a montré Wagner, de la musique et du chant bien sûr mais aussi une mise en scène et des acteurs qui jouent une pièce de théâtre.
Alors les opéras du monde entier se disputent la venue de ces divas et en plus la rubrique people est alimentée par les caprices et la jalousie d'Angela Gheorgiu et les relations entre Anna Netrebko et Rolando Villazon qui ont toujours sur scène une belle complicité (non finalement Villazon n'a pas divorcé pour l'épouser et elle s'est mariée avec un chanteur peu connu).
Voici quelques exemples du talent de "Mademoiselle" comme elle se fait appeler sur son site Gheorgiu:
Charles Gounod
Roméo et Juliette
Acte I: Je veux vivre
http://www.youtube.com/watch?v=d2suTpGd64s&fmt=18
Giacomo Puccini
Madame Butterfly
Acte II: Un bel di vedremo
http://www.youtube.com/watch?v=mbG1ySzPMsM&feature=related&fmt=18
Gianni Schicchi
O mio babbino caro
http://www.youtube.com/watch?v=quSBG_3KKPk&fmt=18
Giuseppe Verdi
La Traviata
Acte I: Sempre libera
http://www.youtube.com/watch?v=Z9CzZjIK6iA&feature=related&fmt=18

samedi 5 septembre 2009

5 septembre 1932 Création du Concerto pour deux pianos de Francis Poulenc

Voici un enregistrement historique de ce concerto pour deux pianos de Francis Poulenc compositeur et pianiste français (1899-1963) membre du groupe des six. Cette interprétation est en effet dirigée par Georges Prêtre grand chef d'orchestre français qui va être invité pour la deuxième fois cette année à diriger le concert du nouvel an à Vienne, et Francis Poulenc le compositeur au piano avec Jacques Février et l'orchestre national de la RTF ancêtre de l'orchestre de Radio France !
mouvement n°1
http://www.youtube.com/watch?v=cC4kJiTHTtQ&feature=related&fmt=18
mouvement n°2
http://www.youtube.com/watch?v=Z2B5xTGInzI&feature=related&fmt=18
mouvement n°3
http://www.youtube.com/watch?v=C7j7Vss8BSI&feature=related&fmt=18

vendredi 4 septembre 2009

4 Septembre 1907 décès d'Edvard Grieg

Edvard Hagerup Grieg né le 15 juin 1843 à Bergen décédé le 4 septembre 1907, également à Bergen est un compositeur et pianiste norvégien de la période romantique. Il est surtout connu pour son Concerto pour piano en la mineur et Peer Gynt, la célèbre musique de scène spécialement composée pour le drame d'Henrik Ibsen.
Fils du consul britannique à Bergen il est élevé dans une famille de musiciens À partir de l'automne 1858, Grieg suit l'enseignement des plus grands maîtres au conservatoire de Leipzig tel Carl Reinecke, Ernst Ferdinand Wenzel ou Ignaz Moscheles, son ami de longue date. Il y entend beaucoup de bonne musique, comme le concerto pour piano de Schumann, interprété par Clara Schumann. En 1863, Grieg part pour Copenhague, où il reste trois années. Il y rencontre les compositeurs danois ainsi que le compositeur de l'hymne national norvégien Rikard Nordraak, qui devient pour Grieg un ami proche et une grande source d'inspiration. "Il me tomba des écailles des yeux", écrivit-il plus tard, "C'est par Nordraak que j'appris à connaître les chants populaires du Nord". Il s'installe à Christiana (Oslo), où il fonde l'Académie Norvégienne de musique en 1867.
Tout en assurant la direction de l'orchestre de la Société Philharmonique d'Oslo, dont son ami, le compositeur norvégien Johan Svendsen, va devenir un éminent chef, Grieg compose abondamment, après les Humoresques et les premières Pièces lyriques éditées en 1867, suivent le fameux concerto pour piano et orchestre n°1, les Mélodies norvégiennes et les Scènes de la Vie populaire.
Pendant l'hiver 1869-1870, Grieg séjourne à Rome auprès de Franz Liszt qui l'encourage dans la voie qu'il s'est tracée et donne à sa technique du piano une dimension nouvelle. Dès 1872, il peut se consacrer définitivement à la composition, en lui servant une solide rente viagère, l'état norvégien le dégage de toute obligation, l'honore et en fait implicitement un ambassadeur artistique.
De sa collaboration avec Henrik Ibsen, naît la musique de scène de Peer Gynt en 1876, qui connaît un extraordinaire succès.
Paris l'accueille entre 1889 et 1890, en 1894 puis en 1903. Son concerto pour piano, que joue Raoul Pugno, et les suites de Peer Gynt qu'il dirige lui-même obtiennent un très bon accueil. Partout où il passe, en Angleterre, en Italie, aux Pays-Bas, en Hongrie, en Pologne ou en Allemagne, ses tournées sont triomphales. Miné par une tuberculose pulmonaire, Grieg s'éteint le 4 septembre 1907, couvert d'honneurs et salué comme l'un des grands bienfaiteurs de cette Norvège désormais libre.
Voici son concerto pour piano en la mineur interprété ici par Arthur Rubinstein:
mouvement n°1
http://www.youtube.com/watch?v=Dxzpy1b1_BY&fmt=18
http://www.youtube.com/watch?v=RZfkGCTMTyo&feature=related&fmt=18
mouvement n°2
http://www.youtube.com/watch?v=3CJDZTUnhPA&feature=related&fmt=18
mouvement n°3
http://www.youtube.com/watch?v=ZDZlOfpa36I&feature=related