vendredi 31 juillet 2009

1° Août 1997 Décès de Sviatoslav Richter

Sviatoslav Richter né à Jytomyr (Ukraine) le 20 mars 1915 et mort à Moscou le 1er août 1997, était un pianiste russe.
Il commença l'étude du piano en autodidacte et avec son père, organiste et pianiste d'origine allemande, avant d'entrer au Conservatoire de Moscou pour étudier avec le célèbre professeur Heinrich Neuhaus. Il s'affranchira des contraintes staliniennes de l'éducation soviétique en menant un apprentissage musical marginal.
À partir de l'âge de 25 ans, il choisira dans le répertoire les œuvres qu'il jouera toute sa vie durant. Il ne s'écartera jamais de cet esprit et de cette exigence, ce qui lui permit d'aborder un nombre impressionnant de partitions (836 œuvres).
Ami de Prokofiev, il créa les sonates pour piano 6, 7 et 9 dont la dernière lui est dédiée. La puissance de ses interprétations réside dans l'énergie qu'il peut y mettre et dans son respect presque mystique des compositeurs qu'il interprète. Son répertoire touche à l'ensemble de la littérature pour piano, mais il se montre particulièrement remarquable dans ses interprétations de Rachmaninov, de Prokofiev, de Ravel, de Chopin de Beethoven et paradoxalement de Schubert, faisant ressortir chez ce dernier une profondeur insondable (dans les deux premiers mouvements de la sonate D.960 par exemple). Il préférait Haydn à Mozart.
Longtemps retenu en Union Soviétique par le pouvoir communiste, il fut le dernier des grands artistes russes de son époque à être autorisé à se produire à l'étranger. Un de ses défenseurs fut Emil Gilels, un autre élève de Neuhaus, qui après un triomphe aux États-Unis déclara aux journalistes "Attendez seulement d'entendre Richter!". Il ne sera autorisé à se produire à l'Ouest qu'en mai 1960 à Helsinki. Il connaîtra ensuite la célébrité à l'Ouest après une tournée triomphale aux États-Unis fin 1960, mais rapidement il fonctionna en dehors du système en donnant des concerts là où cela l'inspirait. Son style de vie refusait toute médiatisation.

En 1963, Sviatoslav Richter, qui cherchait sur les bords de la Loire un monument propice à l’organisation de festivals de musique, jeta son dévolu sur la Grange de Meslay (photo ci-dessus), grange fortifiée du XIIIe siècle à quelques kilomètres au nord de Tours. Au premier coup d’œil, l'ampleur exceptionnelle de son volume intérieur et la majesté de son architecture l’avaient séduit. Depuis ce bâtiment devient chaque année le théâtre d'un festival de musique.
Voici Sviatoslav Richter dans la sonate n°17 op 31 n°2 La Tempête de Beethoven:
mouvement n°1
http://fr.youtube.com/watch?v=5JwxxQIxL-g&fmt=18
mouvement n°2
http://fr.youtube.com/watch?v=DwRFzsnazq0&feature=related&fmt=18
mouvement n°3
http://fr.youtube.com/watch?v=Ixh_eWWM7hQ&feature=related&fmt=18

31 Juillet 1886 Décès de Franz Liszt

Franz Liszt est un compositeur et pianiste hongrois, sujet des Habsbourg, né à Doborján (all. Raiding, aujourd’hui en Autriche) le 22 octobre 1811 et mort à Bayreuth (Allemagne) le 31 juillet 1886.
En 1833 commence sa liaison avec la comtesse Marie d'Agoult (connue sous son nom de plume de Daniel Stern) qui lui donne trois enfants un garçon et deux filles dont l'une Cosima deviendra l'épouse de Richard Wagner après avoir été celle de Hans von Bülow. Liszt est un grand séducteur et connaît de nombreuses et célèbres femmes avant d’embrasser la carrière religieuse. Après s’être séparé de Marie d'Agoult en 1844, il rencontre à Kiev en 1847 la princesse Carolyne Sayn-Wittgenstein qui lui conseille d’interrompre ses tournées de concert pour se consacrer à la composition. Après avoir tenté sans succès d’obtenir auprès du Pape son divorce, Carolyne se sépare de Liszt, qui entre dans les ordres mineurs en 1865.
Liszt est le père de la technique pianistique moderne et du récital. Avec lui, naissent l’impressionnisme au piano, le piano orchestral Mazeppa, la quatrième étude d’exécution transcendante et le piano littéraire comme les Années de pèlerinage.
Il est à l’origine, avec Frédéric Chopin, de toute une lignée de compositeurs comme Ravel, Rachmaninov ou Scriabine.
Voici quelques exemples de la musique pour piano de Franz Liszt:
Etude d'exécution transcendante
S.140 n°4 Mazeppa en Ré mineur par Claudio Arrau
http://fr.youtube.com/watch?v=8aAtda4h2Dc&feature=related&fmt=18
Valse
Mephisto Waltz No.1 par Arthur Rubinstein
http://www.youtube.com/watch?v=p2Cgr0eZ0rk&feature=related&fmt=18
Années de pèlerinage
S.160 Première année Suisse 1. Chapelle de Guillaume Tell par Georges Cziffra
http://fr.youtube.com/watch?v=yPVcLNaMsdg&feature=related&fmt=18
S.160 Première année Suisse 2. Au lac de Wallenstadt par Georges Cziffra
http://fr.youtube.com/watch?v=Pkg3GoU3qM4&feature=channel_page&fmt=18
S.160 Première année Suisse 3. Pastorale par Georges Cziffra
http://fr.youtube.com/watch?v=5yNNCurnb4o&feature=channel_page&fmt=18

mercredi 29 juillet 2009

L'orchestre symphonique de Kinshasa

Nous vous présentons ici, par les anniversaires, les compositeurs les œuvres et les artistes solistes et chefs d'orchestre majeurs de la musique classique mais il est un acteur dont nous n'avons jamais parlé et pour cause car il n'a pas d'anniversaire il s'agit de l'orchestre symphonique.
Pour remédier à cet oubli nous vous présenterons à l'occasion les grands orchestres symphoniques mais aujourd'hui je voudrai simplement vous indiquer un reportage du Figaro sur une initiative tout à fait remarquable, il s'agit de la création à partir de presque rien de l'orchestre de Kinshasa. Un musicien, pasteur de son état, a créé à Kinshasa un orchestre symphonique sans moyens importants et sans musiciens formés mais avec un enthousiasme extraordinaire et pas mal de débrouille il est arrivé à constituer une phalange remarquable, le premier orchestre symphonique noir comme il le dit lui-même.
Regardez les reportages ils sont ici après Aldo Ciccolini et le festival des arts populaires de Marrakech:
http://blog.lefigaro.fr/deletraz/
ou directement ici pour les vidéos:
http://www.youtube.com/watch?v=rAL8Mwedjs4&feature=related
http://www.youtube.com/watch?v=qGqQ6OcUSPY&feature=related

29 juillet 1782 Création de la Symphonie Haffner de Mozart

La Symphonie nº 35 en ré majeur, KV 385, est une symphonie composée par Mozart en 1782.Il résidait à Vienne et venait de célébrer son mariage avec Constance Weber, contre l’avis de son père qui n’appréciait pas la jeune femme. Il reçut alors une commande de la part de Sigmund Haffner, maire de Salzbourg, qui venait d’être anobli et désirait une sérénade pour célébrer l’évènement (Mozart lui avait déjà consacré une œuvre, la Sérénade n°7, KV 250, en ré majeur « Haffner », en 1776.

mardi 28 juillet 2009

28 juillet 1741 Décès d'Antonio Vivaldi

Antonio Lucio Vivaldi, né le 4 mars 1678 à Venise et mort le 28 juillet 1741 à Vienne, est un violoniste et compositeur italien. Vivaldi a été l’un des virtuoses du violon les plus admirés de son temps ; il est également reconnu comme l’un des plus importants compositeurs de la période baroque, en tant que principal créateur de concertos de soliste, genre initié par Corelli. Son influence, en Italie comme dans toute l’Europe, a été considérable, et peut se mesurer au fait que Bach a adapté et transcrit plus d’œuvres de Vivaldi que d’aucun autre musicien. Son activité s’est exercée dans les domaines de la musique instrumentale, particulièrement violonistique, et de la musique lyrique; elle a donné lieu à la production d’un nombre considérable de concertos, sonates, opéras, pièces religieuses. Il se targuait de pouvoir composer un concerto plus vite que le copiste ne pouvait le recopier.
Prêtre catholique, sa chevelure rousse le fit surnommer il Prete rosso "Le Prêtre roux", sobriquet peut-être plus connu à Venise, que son véritable nom.
Comme ce fut le cas pour de nombreux compositeurs du XVIIIe siècle, sa musique, de même que son nom, fut vite oubliée après sa mort. Elle ne devait retrouver un certain intérêt auprès des érudits qu’au XIXe siècle, à la faveur de la redécouverte de Jean-Sébastien Bach ; cependant sa véritable reconnaissance a eu lieu pendant la première moitié du XXe siècle. Aujourd’hui, certaines de ses œuvres instrumentales, et notamment les quatre concertos connus sous le titre "Les Quatre Saisons" comptent parmi les plus populaires du répertoire classique.
Voici le premier de ces concertos Le printemps interprété par Anne Sophie Mutter sous la direction d'Herbert Von Karajan:
partie 1
http://fr.youtube.com/watch?v=50lmd0ngwPc&feature=channel_page&fmt=18
partie 2
http://fr.youtube.com/watch?v=o_xcyOCrNx0&feature=channel_page&fmt=18
partie 3
http://fr.youtube.com/watch?v=_rqNuxaqpu0&feature=channel_page&fmt=18

vendredi 24 juillet 2009

24 juillet 2000 décès d'Oscar Shumsky

Oscar Shumsky (23 mars 1917 – 24 juillet 2000) était un violoniste et chef d'orchestre américain né à Philpadelphie de parents juifs russes. Il a été considéré comme l'un des plus grands violonistes du XXème siècle en particulier par David Oistrakh. Il ne recherchait pas la reconnaissance en tant que soliste mais préférait se concentrer sur l'enseignement, la musique de chambre et la direction d'orchestre.
Voici donc Shumsky dans la sonate des trilles du Diable de Tartini et ce qu'en disait le compositeur:
"J'ai rêvé une nuit que j'avais scellé un pacte avec le Diable pour le prix de mon âme. Tout obéissait à ma volonté, mon nouveau serviteur connaissait d'avance tous mes souhaits. Alors me vint l'idée de lui confier mon violon et d'attendre ce qu'il en tirerait. Quel ne fut pas mon étonnement lorsque je l'entendis jouer, avec un art consommé, une sonate d'une beauté telle que je n'aurais pu en imaginer de plus belle. J'étais stupéfait et charmé, le souffle court et je me réveillai. Je saisis alors mon violon et essayai de reproduire cette sonorité extraordinaire. En vain. La pièce que j'ai alors écrite est certainement une des plus belles que j'aie jamais composée ; elle reste cependant bien au-dessous de ce que j'avais entendu en rêve."
partie 1
http://www.youtube.com/watch?v=i2Y0kuOBLQQ&feature=related&fmt=18
partie 2
http://www.youtube.com/watch?v=bebi1VHrGMA&feature=related&fmt=18
partie 3
http://www.youtube.com/watch?v=-BV_WerbAWg&feature=related&fmt=18

mardi 21 juillet 2009

21 Juillet 1920 Naissance d'Isaac Stern

Isaac Stern, né le 21 juillet 1920 à Kremenets (Ukraine) et mort le 22 septembre 2001 à New York, est un violoniste américain, l'un des plus illustres représentants de la première génération de musiciens entièrement formés aux Etats-Unis.
Stern est réputé pour l'excellence de ses enregistrements. Il a publié l'intégrale des concertos de Brahms, Bach, Beethoven, Mendelssohn ainsi que les œuvres de compositeurs plus modernes tels que Samuel Barber, Béla Bartók, Igor Stravinski et Leonard Bernstein.
En 1995 et 1996, Sony Classical a fait paraître une série de quatre coffrets intitulée Isaac Stern, A Life in Music où est rassemblée la quasi-totalité de sa production discographique comme soliste, chambriste et concertiste.
Le voici dans le concerto de Barber sous la direction de Leonard Bernstein:
mouvement n°1
http://fr.youtube.com/watch?v=Dxf1Gk6L4Xw&feature=channel_page&fmt=18
mouvement n°2
http://fr.youtube.com/watch?v=3F1mNNZhwaM&feature=channel_page&fmt=18
mouvement n°3
http://fr.youtube.com/watch?v=EbjKr1Z6Cmk&feature=channel_page&fmt=18

jeudi 16 juillet 2009

16 Juillet 1989 Décès d'Herbert Von Karajan

Herbert von Karajan, né à Salzbourg le 5 avril 1908, décédé à Anif près de Salzbourg le 16 juillet 1989, est un chef d'orchestre autrichien.
Spécialiste du répertoire austro-germanique et mitteleuropéen de Bach à Bartok ainsi que de l'opéra italien, il a laissé près d'un millier d'enregistrements chez Deutsche Grammophon, EMI et Decca, ce qui en fait un des chefs les plus enregistrés du XXe siècle. Il faut dire qu'il dirigeait un des orchestres les plus prestigieux du monde le philarmonique de Berlin dont il s'étai fait élire chef à vie (1955-1989) et qu'il était étroitement associé à la marque de disques classiques la plus connue à savoir Deutsche Gramophon.

Son nom reste surtout attaché aux piliers du répertoire germanique. Son répertoire est en fait celui des autres chefs de sa génération, voire plutôt de la génération précédente. S'il montre dans Mozart, surtout dans les années 1950, un naturel assez nouveau, ni Schubert ni Schumann ne font vraiment partie de son univers. Ses interprétations de Haydn, et plus encore de Bach, ne sont pas de sa spécialité. Les œuvres du vingtième siècle qu'il a dirigées étaient soigneusement choisies: le Concerto pour orchestre de Bartók, Le Sacre du printemps de Stravinski, la 10° symphonie de Chostakovitch et quelques autres (Honegger, Nielsen). Dans les années 1970, il ajoute à son répertoire quelques œuvres de l'École de Vienne et de Gustav Mahler (symphonies n° 4, 5, 6, 9 et Le Chant de la terre). Avec Bruckner également, il entretient la même relation que des chefs nés quinze ans avant lui: si ses 4°, 5°, 7°, 8° et 9° symphonies font partie du cœur de son répertoire, il ne s'aventure que rarement dans les autres, qui semblent moins bien lui convenir. En définitive les compositeurs qu'il a le plus pratiqués, le plus exhaustivement et dans lesquels il est le plus reconnu sont Beethoven, Brahms, Wagner et peut-être Richard Strauss.
Concernant son style de direction, il appartient à une génération de chefs germaniques de culture et d'école mais influencés par quelques chefs latins, italiens surtout: tout particulièrement Toscanini et De Sabata. Par rapport à des chefs d'une génération antérieure, cela se traduit par des tempos plus stables et une plus grande transparence, tout en conservant un son orchestral de culture germanique, large et puissant. Même si le style de Karajan a évidemment évolué au cours de sa carrière, on peut dire que ces caractéristiques se sont maintenues, avec toutefois une prédilection croissante pour le legato et le son.
Le legs discographique de Karajan est considérable. Karajan a enregistré jusqu'à quatre ou cinq fois certaines œuvres (le Canon de Pachelbel, des symphonies de Beethoven, la Missa Solemnis de Beethoven, Un requiem allemand de Brahms).
Pour la petite histoire Karajan avait ses habitudes sur la Côte d'Azur. C'est à Saint-Tropez, début 1957, qu'il rencontre Eliette Mouret, un mannequin de 17 ans, originaire de Mollans-sur-Ouvèze (Drôme), qui devient sa troisième épouse le 18 octobre 1958, le jour des 19 ans de cette dernière. Il acquit la villa "La Palme" en bord de mer au Cap de Saint-Tropez, à l'entrée de la baie des Canoubiers, où ses voiliers successifs étaient amarrés sur lesquels il participa à de nombreuses régates.
Le voici dans la 5ème symphonie de Beethoven:
partie 1
http://fr.youtube.com/watch?v=zhcR1ZS2hVo&feature=channel_page&fmt=18
partie 2
http://fr.youtube.com/watch?v=jDar-ycF5fE&feature=channel&fmt=18

lundi 13 juillet 2009

13 juillet 1951 Décès d'Arnold Schoenberg

Arnold Schönberg est un compositeur et théoricien autrichien né le 13 septembre 1874 à Vienne, et mort le 13 juillet 1951 à Los Angeles (États-Unis). Son influence sur la musique du XXe siècle a été considérable.
Schoenberg est l'inventeur de la musique dite sérielle (il refusait le terme d'atonale) qui utilise les douze sons de la gamme chromatique. Il décréta ainsi que tout morceau devrait être basé sur une « série » de douze sons parmi les douze sons de l'échelle chromatique. L'on peut donc faire se succéder ces douze sons dans l'ordre que l'on veut au gré de l'inspiration « sérielle », et l'on ne doit pas répéter deux fois le même son. La série peut ensuite être utilisée par mouvement inverse, puis par miroir, être transposée, puis par fragment, et enfin sous forme d'agrégation. Tout le morceau découle donc d'une série préalablement établie, ce qui donne donc un cadre formel substitutif de la tonalité.
Juif et membre d'un courant artistique que le régime nazi considérait comme "dégénéré", Schönberg est contraint de fuir son pays. En 1933, il s’établit aux États-Unis où il finira ses jours et pourtant il avait déclaré à propos de son système: "Mon invention assurera la suprématie de la musique allemande pour les cent ans à venir " et il était un grand admirateur de Brahms et de Wagner.
Voici son concerto pour piano op 42 qui est écrit strictement selon la méthode sérielle:
partie 1
http://www.youtube.com/watch?v=SkXO3ubAvdQ&fmt=18
partie 2
http://www.youtube.com/watch?v=suRLOn3-Fkg&feature=related&fmt=18
partie 3
http://www.youtube.com/watch?v=IBh8-6IHye0&feature=related&fmt=18

samedi 11 juillet 2009

11 Juillet 1937 Naissance de George Gershwin

George Gershwin (26 septembre 1898 à Brooklyn, New York – 11 juillet 1937 à Hollywood) était un compositeur américain, né Jacob Gershowitz, de parents juifs immigrants russes.
George Gershwin composa la plupart de ses œuvres avec son frère Ira Gershwin, parolier. Gershwin composa à la fois pour Broadway et le théâtre de concert classique, sa musique contenant des éléments provenant des deux univers. Il connut également beaucoup de succès dans l'écriture de chansons populaires. Parmi ses compositions, beaucoup ont été employées au cinéma, et bien d'autres sont devenues de grands standards de jazz : des livrets ont été enregistrés par Ella Fitzgerald (mémorable enregistrement de 3 disques pour Verve, avec Louis Armstrong et l'orchestre de Nelson Riddle), Herbie Hancock et plusieurs autres chanteurs ou acteurs.
Parmi les œuvres les plus célèbres de Gershwin il faut citer la Rhapsody in Blue, un concerto pour piano, l'opéra folk Progy and Bess qui contient la fameuse aria Summertime et un américain à Paris. Dans ce morceau Gershwin utilise des klaxons d'automobile. Pour la première New Yorkaise, le compositeur avait ramené de Paris des klaxons de taxis.
Voici donc Un Américain à Paris sous la direction de Simon Rattle:
partie 1
http://fr.youtube.com/watch?v=E-O4whs-8d8&fmt=18
partie 2
http://fr.youtube.com/watch?v=cfgC1mlSUSo&feature=related&fmt=18

mardi 7 juillet 2009

7 Juillet 1791 Création de la Symphonie 92 "Oxford" de Joseph Haydn

La symphonie 92 de Joseph Haydn fait partie d'une première série de symphonies dites Londoniennes composées à l'occasion du premier voyage de Haydn en Angleterre, elle est d'ailleurs sous-titrée Oxford. Elle a été composée pour le Prince Ernst de Oettingen-Wallerstein et comporte quatre mouvements: Adagio (Sol majeur), Adagio (Ré majeur), Menuetto (Sol majeur) et Presto (Sol majeur).
mouvement n°1
http://www.youtube.com/watch?v=Gdv8IqgTgF4&feature=channel_page&fmt=18
mouvement n°2
http://www.youtube.com/watch?v=Cl_mPiSRhfI&feature=related&fmt=18
mouvement n°3
http://www.youtube.com/watch?v=SNKxXlZi4dc&feature=related&fmt=18
mouvement n°4
http://www.youtube.com/watch?v=q6GvlDYMxnc&feature=related&fmt=18

vendredi 3 juillet 2009

3 juillet 1930 Naissance de Carlos Kleiber

Fils du chef d’orchestre autrichien Erich Kleiber, Carlos Kleiber est né Karl Kleiber à Berlin où son père occupe alors le poste de directeur musical du Staatsoper. Fuyant le nazisme, il émigre avec sa famille en Argentine, où Erich va diriger les opéras allemands au célèbre Teatro Colón de Buenos Aires. C’est là, en 1950, qu’il s’initie à la musique, apprenant le piano et les timbales, et modifie son prénom.
De retour en Europe à la fin de la guerre, il entame des études de chimie mais l’atavisme sera le plus fort, et il se remet vite à la musique, composant parfois à ses heures. En 1952, il trouve un poste de répétiteur au Gärtnerplatz Theater de Munich et, en 1956, à Vienne, au Volksoper où il sera nommé chef d'orchestre en 1958. C'est également en 1954 qu'il fait ses débuts de chef d'orchestre à Postdam, sous le pseudonyme de Karl Keller.
De 1958 à 1964, il est nommé maître de chapelle au Deutsche Oper am Rhein de Düsseldorf/Duisburg. De 1964 à 1966, il obtient le même poste à Zurich.
En 1966, Carlos Kleiber est invité au Festival d'Édimbourg, où il dirige Wozzeck d'Alban Berg, une œuvre dont son père avait assuré la Première en 1925. Même s'il aura ses choix personnels, la carrière de Carlos Kleiber reflètera beaucoup celle d'Erich. En 1974, il fait ses débuts au Festival de Bayreuth avec Tristan et Isolde. Il reprendra souvent cet opéra avec des distributions différentes, et l'enregistrera en imposant face aux sceptiques une Margaret Price d'une rare sensualité.
Il apparaît aux États-Unis en 1977, avec l'Opéra de Los Angeles; puis en 1983, avec le Chicago Symphony Orchestra. Ses débuts au Metropolitan Opera de New York datent de 1988 où il dirige La Bohème de Puccini avec Luciano Pavarotti et Mirella Freni.
Carlos Kleiber n'aime pas voyager et voyagera peu. Pour l'anecdote, il acceptera de venir à l'Opéra de Paris pour la première de Lulu en version intégrale et rêvera toute sa vie, une lubie comme une autre, d'y diriger Carmen.
Carlos Keiber dirige peu, peu d'œuvres, et se fait rare, annulant souvent à la dernière minute. D'un perfectionnisme extrême, ennemi juré de la routine, il ne se liera jamais à un orchestre ni à une scène lyrique déterminés. Il travaille chaque détail d'une partition sans compter les heures, réclamant répétition sur répétition (34 pour son premier "Wozzeck" et 17 pour "La Bohème" de Covent Garden), en n'ayant pour devise que la recherche de la clarté absolue. "C'est un géant, confiait la cantatrice Gwyneth Jones en 1982. Son sens de l'analyse est unique; et cet homme connu pour être peu bavard peut vous donner, des heures durant, et avec humour, des centaines de précisions qui, toutes, se révèlent utiles".
En 1976 il enregistre en live Otello à la Scala de Milan avec Placido Domingo, qui le surnommait « le magicien », et qui s'attaquait ce soir-là au rôle-titre pour la première fois, tout comme Mirella Freni en Desdémone et Piero Cappuccilli en Iago. Qui plus est, Carlos Kleiber n'a encore jamais dirigé cet opéra. « On y entend le tonnerre gronder comme jamais, et puis soudain, dans le duo d'amour entre Otello et Desdemone, à la fin du premier acte, c'est un miracle de délicatesse et de douceur » écrit Elisabeth Forbes, dans sa notice nécrologique de 2004.
En 1985, il vient à Florence diriger La Traviata, dans une mise en scène de Franco Zefirelli. Il enchante aussi le monde entier par ses quelques présences à Vienne, lors du traditionnel Concert du Nouvel An retransmis par la télévision, où il dirige les Valses et autres Polkas de Johann Strauss fils. Sur la scène de l'opéra de Munich, lorsqu'il le veut bien, il fête Noël avec de somptueuses productions et de non moins somptueuses distributions de la Chauve-Souris du même compositeur.
Le 20 octobre 1994 il fait ses adieux à l'opéra avec Le Chevalier à la rose qu'il dirige à Tokyo.
Sa nationalité réelle demeure un mystère. Certains affirment qu'il a pris, lors de son exil à Buenos Aires, la nationalité argentine et ne l'a jamais quittée; d'autres prétendent qu'il a été naturalisé autrichien en 1980.
Marié à la ballerine slovène Stanislava Brezovar dont il a eu deux enfants, Carlos Kleiber s'est éteint à soixante-quatorze ans (nul ne sait où), sept mois après le décès de sa femme. Il est enterré auprès d'elle dans le village de Konjšica, à quelques kilomètres de Litija.
Carlos Kleiber n'a jamais accordé la moindre interview.
Le voici dans la 4ème symphonie de Brahms:
mouvement n°1
http://fr.youtube.com/watch?v=yCaaPaQx5zg&fmt=18
http://fr.youtube.com/watch?v=MQ9myj8a2QE&feature=related&fmt=18
mouvement n°2
http://fr.youtube.com/watch?v=hvsM_EMwj8M&feature=related&fmt=18
http://fr.youtube.com/watch?v=MYKvyXJ-cY4&feature=related&fmt=18
mouvement n°3
http://fr.youtube.com/watch?v=Trr_9rXaI1U&feature=related&fmt=18
mouvement n°4
http://www.youtube.com/watch?v=WZGWB93-mmI&feature=related&fmt=18