lundi 31 août 2009

1° septembre 1935 Naissance de Seiji Ozawa

Seiji Ozawa est un chef d'orchestre japonais, né le 1er septembre 1935 à Shenyang (Chine).
Il étudie la musique classique occidentale à l'école de musique Toho de Tokyo. Puis il part en Europe où il remporte le premier prix du Concours de Besançon en 1959, ce qui lui vaut d'être remarqué par Charles Münch qui l'invite à diriger l'Orchestre symphonique de Boston à Tanglewood, orchestre dont il deviendra le directeur musical durant près de trente ans, de 1973 à 2002.
Il étudie à Berlin avec Herbert von Karajan. Il a été directeur du Festival de Ravinia (1964-68), de l'Orchestre symphonique de Toronto (1965-69) et de l'Orchestre symphonique de San Francisco (1970-76). Il dirige aussi de nombreux orchestres prestigieux tels que l'Orchestre philharmonique de Berlin, de Vienne, de Londres, l'Orchestre national de France ou l'Orchestre symphonique de Chicago. Il a donné en création de nombreuses œuvres dont l'opéra Saint-François d'Assise d'Olivier Messiaen en 1983 mais aussi des partitions de ses compatriotes nippons, entre autres de Toru Takemitsu. Toujours par attachement pour le Japon, Seiji Ozawa fonde le New Japan Philharmonic Orchestra, puis en 1984 l'Orchestre International Saito Kinen composé d'instrumentistes japonais appartenant à des orchestres occidentaux qui se réunissent tous les étés depuis 1992 au festival international Saito Kinen à Matsumoto.
En 1999 il reçoit l'insigne de Chevalier de la Légion d'honneur pour son soutien à la musique française et ses travaux à l'Opéra national de Paris.
En 2002, il a pris la direction de l'opéra de Vienne jusqu'en 2010. En 2003, il fonde le Tokyo Opera Nomori, première compagnie lyrique du Japon.
En 2004, Il fonde l'International Music Academy of Switzerland dont il est le directeur. Cette Académie à but non lucratif est ouverte aux jeunes musiciens afin de leur enseigner la pratique de la musique de chambre et l’exercice de la forme orchestrale.
Le répertoire de Seiji Ozawa est particulièrement vaste et s'étend de la musique baroque aux créations contemporaines.
Voici Seiji Ozawa à la tête du Philarmonique de Berlin dans la sixième symphonie op. 74 Pathétique de Tchaïkovski:
partie 1
http://www.youtube.com/watch?v=O1KCy3l-AQg&feature=related&fmt=18
partie 2
http://www.youtube.com/watch?v=ZICd9jNIvD4&feature=relatd&fmt=18
partie 3
http://www.youtube.com/watch?v=emsVUX4yfp4&feature=related&fmt=18
partie 4
http://www.youtube.com/watch?v=d2htkQNnJSw&feature=related&fmt=18
partie 5
http://www.youtube.com/watch?v=2nJTPuH6jos&feature=related&fmt=18

mercredi 26 août 2009

26 août 1901 Décès de Vladimir Sofronitsky

Vladimir Vladimirovitch Sofronitsky , né le 8 mai 1901 à Saint-Pétersbourg, mort le 26 août 1961 à Moscou, était un pianiste russe, élève spirituel du compositeur et pianiste Alexandre Scriabine.
En 1903, la famille du pianiste déménage à Varsovie, où Sofronitsky est l'élève de Lebedeva-Getchevitch et d'Alexandre Michalowski. À partir de 1916, Sofronitsky étudie au conservatoire de Pétrograd (Léningrad), élève de Leonid Nikolaïev, en même temps que Dmitri Chostakovitch et Maria Yudina. Il donne son premier concert en 1919. En 1920, il se marie avec la fille aînée de Scriabine, Elena Scriabina, qui étudie avec lui au conservatoire. Il sort du conservatoire en 1921 et commence sa carrière de pianiste.
Son jeu était porté en très haute estime par Heinrich Neuhaus ou Vladimir Horowitz. En 1939, il est nommé professeur au conservatoire de Léningrad. Au début de la Seconde Guerre mondiale, il est enfermé dans la ville lors du siège de Léningrad par l'armée allemande, tout comme Chostakovitch, ce qui lui donne l'occasion de jouer par -3°C. Il est évacué par pont aérien et ne retourne à Léningrad qu'après la fin de la guerre.
Il donne son dernier concert dans la Petite Salle du conservatoire de Moscou, le 9 janvier 1961. Il meurt d'un cancer le 29 août 1961.
Même si Scriabine lui-même n'ai jamais entendu Sofronitsky jouer, la femme de Scriabine affirmait que le pianiste était l'interprète le plus fidèle à l'esprit des œuvres de son mari. Les enregistrements de Scriabine par Sofronitsky sont perçus par beaucoup comme inégalés. Les pianistes Sviatoslav Richter et Emil Guilels considéraient Sofronitsky comme leur maître. Un jour Sofronitsky, ivre, déclarait à Richter que celui-ci était un génie, Richter lui rétorqua qu'il était Dieu.
Voici donc Vladimir Sofronitsky dans deux sonates de Scriabine:
sonate n°2 op 19 en Sol dièse mineur
partie 1
http://www.youtube.com/watch?v=0bvoYK5pUMc&fmt=18
partie 2
http://www.youtube.com/watch?v=RL3fdMwQULw&feature=related&fmt=18
sonate n°5 op 53 en Fa dièse majeur
http://www.youtube.com/watch?v=b3hXACyw1mc&fmt=18

mardi 25 août 2009

25 Août 1918 Naissance de Leonard Bernstein

Leonard Bernstein est un compositeur, chef d'orchestre et pianiste américain, né à Lawrence (Massachusetts) le 25 août 1918 et mort à New York le 14 octobre 1990.
Nous nous intéresserons aujourd'hui au chef d'orchestre.
Il fait ses études à l'université de Harvard jusqu'en 1939, puis rencontre les chefs d'orchestre Fritz Reiner, Dimitri Mitropoulos, puis Serge Koussevitzky dont il devient l'assistant en 1940 à Tanglewood. Il est nommé chef assistant de l'Orchestre philharmonique de New York dès 1943 avant de revenir à Tanglewood afin de diriger et d'enseigner à partir de 1951. De 1958 à 1973, il présente les Young People's Concerts à la télévision, émissions au cours desquelles il démontre toutes ses qualités de pédagogue auprès des enfants qui découvrent la musique classique de manière ludique.
Il est nommé directeur musical de l'Orchestre philharmonique de New York de 1958 à 1969 et acquiert une réputation internationale.
Chef d'orchestre réputé pour son énergie fulgurante tant aux répétitions qu'aux concerts, il a dirigé les plus grandes formations de ce monde : outre le Philharmonique de New York, il a dirigé également très fréquemment l'Orchestre philharmonique d'Israël, l'Orchestre philharmonique de Vienne (où il eut du mal à faire accepter la musique de Mahler), l'Orchestre du Concertgebouw d'Amsterdam, l'Orchestre symphonique de Londres, l'Orchestre symphonique de la radio bavaroise et l'Orchestre national de France. Il n'eut qu'une seule collaboration avec l'Orchestre philharmonique de Berlin, dont témoigne l'enregistrement live très réussi de la 9e symphonie de Mahler en 1979. Il était à l'aise dans tous les répertoires, avec une préférence nette pour Gustav Mahler, il disait d'ailleurs "Mahler, c'est moi !".
Voici quelques images particulières de Leonard Berstein chef d'orchestre:
- dansant sur La Valse de Ravel
http://www.youtube.com/watch?v=TK6gGWMnTZI&feature=related&fmt=18
- en répétition:
http://www.youtube.com/watch?v=oLLzZVsErjo&feature=related&fmt=18
- et l'histoire de son dernier concert à Tanglewood:
http://www.youtube.com/watch?v=A3K7xV4ENCo&fmt=18

vendredi 21 août 2009

22 août 1862 Naissance de Claude Debussy Préludes

Nous avons eu l'occasion de parler de Claude Debussy à l'occasion de l'anniversaire de son décès le 25 mars 1918, je vous propose donc aujourd'hui pour l'anniversaire de sa naissance les quatre premiers préludes du Livre 1 interprétés par Walter Gieseking:
Livre 1 n°1 Danseuses de Delphes par Walter Gieseking
http://fr.youtube.com/watch?v=Q8ql_3lP9_4&feature=related&fmt=18
Livre 1 n°2 Voiles par Walter Gieseking
http://fr.youtube.com/watch?v=Po-eZY3ZtN4&feature=related&fmt=18
Livre 1 n°3 Le vent dans la plaine par Walter Gieseking
http://fr.youtube.com/watch?v=Da_On8_-5Y8&feature=related&fmt=18
Livre 1 n°4 Les sons et les parfums tournent dans l'air du soir par Walter Gieseking
http://fr.youtube.com/watch?v=nn_YAHXL67k&feature=related&fmt=18

mardi 18 août 2009

19 Août 1881 Naissance de Georges Enesco

Georges Enesco (en roumain : George Enescu), né le 19 août 1881 à Liveni (Moldavie roumaine) et mort le 4 mai 1955 à Paris, est le plus célèbre compositeur roumain. Enfant prodige décoré de la médaille d'argent du Conservatoire de Vienne à 14 ans il poursuit ses études au Conservatoire de Paris, il s'y lie notamment d'amitié avec Alfred Cortot, Pablo Casals, Jacques Thibaud, Maurice Ravel, Jean Roger-Ducasse, Florent Schmitt et Paul Dukas. Il a 17 ans quand son Poème Roumain est créé par Edouard Colonne au théâtre du Chatelet. Il voyage compose et dirige, il dirigera en particulier la première exécution de la neuvième symphonie
de Beethoven en Roumanie pendant la guerre de 14-18. Mai il fut aussi un pédagogue renommé et la liste de ses élèves comprend les plus grands solistes: Yehudi Menuhin, le quatuor Amadeus, Dinu Lipatti, Christian Ferras, Ivry Gitlis, Arthur Grumiaux. Le régime communiste le conduira à s'exiler définitivement et c'est à Paris qu'il décède veillé entre autres par la reine de Belgique. Il repose au cimetière du Père Lachaise. Enesco a touché à tous les genres : piano seul, musique de chambre (un domaine de prédilection), symphonies, mélodies (en particulier dans sa jeunesse) et opéra avec son Œdipe tout entier marqué par un profond humanisme et salué comme un chef-d'œuvre dès sa création en 1936 au palais Garnier.
Le langage musical d'Enesco, foncièrement original, est inspiré avant tout par le folklore réinventé tantôt nostalgique, tantôt dansant, de son pays natal, mais les traditions françaises (Debussy, Fauré) et germaniques (Brahms, Strauss) y affleurent parfois aussi. Libre et puissant, au geste lyrique ample, d'une modernité à la fois discrète et exigeante, il constitue un trait d'union musical entre l'Orient et l'Occident de l'Europe.
Voici sa Rhapsodie Roumaine interprétée ici par Sir Simon Rattle à la tête du Philarmonique de Berlin
partie 1
http://www.youtube.com/watch?v=odLJi7JvxtQ&feature=channel_page&fmt=18
partie 2
http://www.youtube.com/watch?v=0ySw87HR9Ik&feature=related&fmt=18

samedi 15 août 2009

16 août 1932 Création de l'Ouverture Cubaine de George Gershwin

L'Ouverture cubaine de George Gershwin est une ouverture symphonique pour orchestre. Cette pièce, initialement intitulée Rumba, a été écrite en juillet et août 1932, à l'issue de deux semaines de vacances que Gershwin passa à La Havane, à Cuba, en février 1932. Elle est influencée par les rythmes des Caraïbes et les percussions cubaines. C'est une pièce riche et excitante, complexe et sophistiquée, illustrant l'influence de la musique et de la danse cubaines.
L'œuvre, sous le titre Rumba, fut créée au Lewisohn Stadium de New York le 16 août 1932 par le New York Philharmonic. Elle faisait partie d'un programme mettant en vedette uniquement des pièces de Gershwin. Le concert fut un énorme succès, comme écrivit Gershwin "c'était, je crois, la soirée la plus excitante que j'avais jamais eue, 17 845 personnes avaient payé pour rentrer et 5 000 personnes étaient à l'extérieur à la fermeture, essayant de rentrer sans succès".
L'œuvre fut bien accueillie par les critiques. Elle fut renommée Ouverture Cubaine trois mois plus tard lors d'un concert dirigé par Gershwin au Metropolitan Opera. Le nouveau titre donne, comme le mentionne le compositeur, "une idée plus juste du caractère et de l'intention de la musique".
Cette ouverture est orchestrée pour trois flûtes (troisième doublant au piccolo), deux hautbois, un cor anglais, deux clarinettes en si bémol, une clarinette basse, deux bassons, un contrebasson, quatre cors français, trois trompettes en si bémol, trois trombones, un tuba, des timbales, des percussions et des cordes. Une note du compositeur dans la partition donne l'emplacement spécifique des percussions incluant bongo, claves, gourdes, et maracas "juste en avant du pupitre du chef d'orchestre", avec des images.
Voici donc cette ouverture cubaine par l'orchestre philarmonique de Berlin sous la direction de Sir Simon Rattle en espérant que Karajan ne se retourne pas dans sa tombe !! Et tant qu'à faire des remarques personnelles je trouve que cette interprétation croule sous des cordes abondantes et bruyantes, mais quand on s'appelle l'orchestre philarmonique de Berlin on ne se refait pas même dirigé par un Sir anglais !
partie 1
http://www.youtube.com/watch?v=1nXcoWmTL5Q&feature=related&fmt=18
partie 2
http://fr.youtube.com/watch?v=CgCepuOV2eI&feature=channel&fmt=18
Voici donc une autre version, brésilienne celle-là, le son n'est pas fantastique mais ne trouvez vous pas qu'elle est plus conforme à l'esprit de Gershwin ?
http://www.youtube.com/watch?v=mVsFerL8N0g&fmt=18

dimanche 9 août 2009

9 août 1902 Naissance de Zino Francescatti

René-Charles (Zino) Francescatti né à Marseille le 9 août 1902 et mort à La Ciotat le 17 septembre 1991 était un violoniste et pédagogue français d'origine italienne.
Ses parents étaient musiciens, son père, violoniste, avait appris son métier auprès de Camillo Sivori, le meilleur élève de Niccolò Paganini. Zino Francescatti était un enfant prodige, qui se produisait en public avec le concerto de Beethoven à l'âge de dix ans ! Sa carrière, démarrée sous les meilleurs auspices, promettait une gloire sans pareille; cependant, avec son départ pour les États-Unis avant la guerre et sa semi retraite là-bas pendant la durée du conflit, elle fut quelque peu mise en veilleuse. Francescatti garda cependant intacte l'admiration de ses pairs, et il fut, surtout dans les années 1950, un virtuose mondialement demandé.
La carrière de Zino Francescatti fut marquée par quatre autres artistes: Jacques Thibaud, qui le protégea et l'encouragea, Maurice Ravel dont il fut l'ami et l'interprète le plus fidèle (l'équivalent de Vlado Perlemuter pour le piano), Bruno Walter qui le dirigea souvent et avec qui l'entente fut parfaite et Robert Casadesus avec lequel il formait un duo de choix. Parmi les élèves de Francescatti on compte Gérard Poulet, Régis Pasquier et Nina Bodnar. Il prit sa retraite à La Ciotat où il vécut 16 années paisibles jusqu'à sa mort en 1991. Un an avant, la ville venait de baptiser son conservatoire municipal de musique et d'art dramatique "Zino Francescatti" en sa présence et celle de son épouse Yolande, qui léga au musée de la ville photos, partitions, et son premier violon d'enfant.
Voici Zino Francescati dans le concerto pour violon n°4 en Ré majeur de Mozart:
partie 1
http://fr.youtube.com/watch?v=poDsUaUDIyI&feature=related&fmt=18
partie 2
http://fr.youtube.com/watch?v=16POXC24Bps&feature=related&fmt=18
partie 3
http://fr.youtube.com/watch?v=WASCWqjvg9E&feature=related&fmt=18

vendredi 7 août 2009

7 août 1912 Création du premier concerto pour piano de Sergueï Prokofiev

Le Concerto pour piano n° 1 en ré bémol majeur, op. 10, de Sergueï Prokofiev a été composé en 1911-1912. Il respecte la forme du concerto classique, deux mouvements rapides encadrant un mouvement lent.
Le premier mouvement est d'une grande variété interne, et comporte plusieurs ruptures complètes de caractère. Ainsi, à l'exposition du thème succède rapidement et sans transition un solo du piano. Le thème central en mi mineur, grave et angoissé, est également exposé sans transition et constitue donc une forte rupture. Le mouvement se conclut par le retour du thème principal, enchaîné cette fois à ce qui précède.
Le deuxième mouvement est un mouvement lent qui débute par un thème très expressif (en sol dièse mineur), de caractère assez onirique. Exposé d'abord par les premiers violons, il est prolongé par la clarinette, soutenue par les cordes en sourdines. Le piano entre alors en scène, et rejoue ce thème dans un solo qui approfondit l'atmosphère intimiste. Après un court échange avec les solistes à vent, le thème est réexposé avec plus d'ampleur (en fortissimo). Peu à peu, l'atmosphère se calme ; le mouvement s'achève par un accord incertain des vents, auquel s'ajoute un arpège irrégulier du piano descendant vers le grave. La note finale (un la bémol très grave) indique bien que la fin de ce mouvement est suspensive, et annonce le mouvement final.
Le troisième mouvement répète largement la structure du premier mouvement : un premier thème très rapide et bref est enchaîné avec un motif qu'on trouve sous une forme proche dans le premier mouvement. Un thème mineur semblable à celui du premier mouvement suit, amené sans transition comme dans le premier mouvement. Et le thème initial du concerto revient ensuite en forme de conclusion.
Voici donc ce concerto par Boris Berman et le Royal Concertgebouw d'Amsterdam sous la direction de Neeme Järvi:
mouvement n°1
http://www.youtube.com/watch?v=vF9tE41SV1Q&feature=relatde&fmt=18
mouvement n°2
http://www.youtube.com/watch?v=aaAyKkwF5gk&feature=related&fmt=18
mouvement n°3
http://www.youtube.com/watch?v=C9OUfgug3pI&feature=related&fmt=18

lundi 3 août 2009

2 Août 1922 Naissance d'Ivry Gitlis

Ivry Gitlis est un violoniste israélien, né le 2 août 1922 à Haïfa en Palestine.
Originaires d'Ukraine, les parents d’Ivry Gitlis se rencontrent lors de leur départ pour Israël, où naît le violoniste en 1922.
Un grand père Kantor de Synagogue, un père modeste artisan puis meunier, pas de pression familiale sur ce fils unique, c’est le jeune Ivry qui réclame un violon à l’âge de six ans. Son entourage se cotise pour lui offrir l’instrument et les premières leçons. Les progrès sont fulgurants. Il donne son premier concert à sept ans. Les dons musicaux d’Ivry sont vite remarqués par l’influent Bronislaw Huberman (fondateur de l’orchestre de Palestine) qui encourage l’enfant prodige à travailler en Europe. Ce sera le départ pour Paris, tout d’abord, avec l’expérience en demi-teinte du Conservatoire et la révélation, enfin, grâce aux cours particuliers avec des géants du violon comme Jacques Thibaud ou Georges Enesco.
Londres, ensuite, à l’approche de la guerre, période agitée pour le jeune violoniste qui connaît ses premiers succès devant l’armée anglaise tout en se portant volontaire pour travailler dans une usine de munitions. Après la guerre il fait ses débuts avec l'orchestre philharmonique de Londres et enregistre pour la BBC. Puis, au début des années cinquante, c’est la découverte des Etats-Unis et la rencontre avec Jascha Heifetz et le grand pédagogue Carl Flesch.
En 1955, il rentre dans l’écurie du plus grand imprésario de l’époque, Sol Hurok qui fera d’Ivry un symbole, le premier violoniste israélien à aller jouer en URSS. Parallèlement, plusieurs tournées ont lieu à travers les Etats-Unis avec des chefs comme Eugene Ormandy et George Szell. Viennent ensuite les premiers enregistrements pour relayer les concerts. Ses interprétations des grands concertos du 20ème siècle, de Berg, Sibelius, Bartok, sont saluées par les plus hautes récompenses en France comme aux Etats-Unis.
Dans les années soixante, c’est le retour à Paris, où Ivry réside le plus régulièrement entre deux tournées. Il devient un des interprètes les plus demandés de la scène classique internationale et donne des concerts avec les plus grands orchestres. Ses disques d’anthologie, des grandes œuvres de virtuosité du répertoire, sont des succès populaires.
Ses apparitions sur les chaînes de télévision sont nombreuses et il contribue ainsi largement à populariser la musique classique auprès du grand public.
Mais sa célébrité médiatique n’empêche pas les compositeurs contemporains les plus exigeants, tels Bruno Maderna et Iannis Xenakis, d’écrire pour lui. À la même époque, il crée et anime le festival de musique de Vence, qui devient le symbole d’une nouvelle manière, plus libre, de diffuser la musique classique. Il tentera d’autres expériences du même type en collaboration, notamment, avec la pianiste Martha Argerich.
Il apparaît avec Yōko Ono dans The Rock and Roll Circus, concert filmé des Rolling Stones en 1968. Il apparait également dans L'Histoire d'Adèle H. de François Truffaut et dans Sansa, un film de Siegfried sorti en 2003, dans lequel il interprète un violoniste passionné et participe ainsi à la bande originale du film. Il est également l'interprète du concerto pour violon composé par Vladimir Cosma pour La Septième Cible de Claude Pinoteau.
En 2009, un documentaire lui est consacré : Ivry Gitlis, le violon sans frontières, diffusé le 30 mars 2009 sur Arte.
Voici Ivry Gitlis dans le deuxième concerto pour violon de Bartok:
mouvement n°1
http://www.youtube.com/watch?v=A-6LYqSvhAE&feature=related&fmt=18
http://www.youtube.com/watch?v=v2ojR4EeGb8&feature=related&fmt=18