jeudi 30 avril 2009

1 mai 1886 Création des Variations symphoniques de César Franck

César Franck a composé ces Variations symphoniques en 1885 à la fin de sa vie, il est décédé en 1890. La première a eu lieu de 1° mai 1886 à Paris. Ce n'est pas un concerto mais le piano y est quand même instrument soliste, César Franck était compositeur mais aussi pianiste et organiste. Il s'agit donc d'une forme musicale originale.
Voici ces variations symphoniques interprétées par Georges Cziffra:
partie 1
http://www.youtube.com/watch?v=-bmIzMaSlSY&fmt=18
partie 2
http://www.youtube.com/watch?v=SGtV-nFAKug&feature=related&fmt=18

29 avril 1936 Naissance de Zubin Mehta

Zubin Mehta est un chef d'orchestre indien, né à Bombay le 29 avril 1936. Il se destine tout d'abord à la médecine, mais change d'orientation et étudie la musique à Vienne, et, en 1958, fait, dans cette même ville, ses débuts de chef d'orchestre. La même année, il remporte le concours international de direction d'orchestre à Liverpool, ce qui entraîne sa nomination en tant que chef d'orchestre adjoint de l'Orchestre philharmonique royal de Liverpool.
Mehta devient bientôt chef titulaire lorsqu'il est nommé directeur musical de l'Orchestre symphonique de Montréal en 1960, un poste qu'il conservera jusqu'en 1967. Il occupe ensuite le même poste à l'Orchestre philharmonique de Los Angeles de 1962 à 1978, puis à l'Orchestre philharmonique de New York de 1978 à 1991, devenant le chef ayant occupé ce poste le plus longtemps de toute l'histoire de l'orchestre. C'est sous sa direction que fut interprété en 1978 par Vladimir Horowitz le troisième concerto pour piano et orchestre de Sergueï Rachmaninov. Il dirige aussi l'Orchestre philharmonique d'Israël depuis 1968 d'abord comme conseiller musical puis devient son directeur artistique à vie en 1981. De 1998 à 2006, il est également directeur artistique de l'Opéra d'État de Bavière à Munich.

En juin 1994, l'Orchestre symphonique et et le chœur de Sarajevo interprètent le Requiem de Mozart sous la direction de Zubin Mehta dans les ruines de la Bibliothèque nationale de Sarajevo, les fonds recueillis à cette occasion allant aux victimes du conflit yougoslave. Le 29 août 1999, il dirige la Deuxième Symphonie « Résurrection » de Mahler, près du camp de concentration de Buchenwald dans la ville allemande de Weimar, l'Orchestre de l'Opéra de Bavière et l'Orchestre philharmonique d'Israël, jouant côte à côte. Il fait une tournée dans son pays et sa ville d'origine, l'Inde et Mumbai, en 1984, avec l'Orchestre philharmonique de New York, puis en novembre-décembre 1994, avec l'Orchestre philharmonique d'Israël, avec les solistes Itzhak Perlman et Gil Shaham.
Les 1er janvier 1990, 1995, 1998 et 2007, il a eu l'honneur de diriger l'Orchestre philharmonique de Vienne lors du traditionnel Concert de Nouvel An.
Zubin Mehta est particulièrement célèbre pour ses interprétations de la musique symphonique néo-romantique comme celle de compositeurs comme Anton Bruckner, Richard Strauss ou Gustav Mahler. Sa direction d'orchestre est renommée pour sa flamboyance et sa puissance.

Voici deux exemples de la direction d'orchestre de Zubin Mehta:
Ouverture de l'Opéra Ruslan et Ludmila de Mikhaïl Glinka
http://fr.youtube.com/watch?v=HX-gR-zzZgc&fmt=18
Le vol du bourdon extrait des contes du Tsar Saltan de Nikolaï Rimsky-Korsakov
http://fr.youtube.com/watch?v=y41DykcpgRg&feature=related&fmt=18

lundi 27 avril 2009

27 avril 1915 Décès d'Alexandre Scriabine

Alexandre Nikolaïevitch Scriabine est un pianiste et compositeur russe né à Moscou, le 6 janvier 1872, et mort dans cette même ville, le 27 avril 1915.
Alexandre Scriabine se voyait souvent comme une figure religieuse ou messianique, peut-être influencé par le fait qu'il était né précisément le jour de Noël dans le calendrier russe. Personnalité des plus fascinantes de la musique du début du siècle, longtemps méconnu, considéré comme un illuminé, les idées philosophiques idéalistes d’Alexandre Scriabine étaient suffisamment étranges pour détourner sa musique d'un grand nombre d'auditeurs.
Par la combinaison des sons, des couleurs (« clavier à lumières » pour Prométhée ou le poème du feu), à la recherche d'une liberté spirituelle et de l’extase, sa musique évolue de façon toujours plus nette vers les aspects mystiques de la vie, de la mort, de la réincarnation.
Scriabine nous a laissé 3 symphonies et une très importante production pour piano sonates (12), préludes, nocturnes, impromptus, poèmes, mazurkas, valses et études.
Voici un exemple de la musique de Scriabine avec sa Sonate n°7 op 64 "Messe blanche" par Sviatoslav Richter:
partie 1
http://www.youtube.com/watch?v=YQKEfqCkYc4&feature=channel_page
partie 2
http://www.youtube.com/watch?v=IfluR_5tEr0&feature=related

vendredi 24 avril 2009

24 avril 1866 Création du Concerto n°1 pour violon de Max Bruch

Ce concerto pour violon en sol mineur op. 26 a été composé par Max Bruch entre 1864 et 1866 avec diverses révisions dont la dernière date de 1868.
Il s'agit, de loin, de la pièce la plus connue du compositeur et l'un des grands concertos pour violon romantiques germaniques (avec ceux de Johannes Brahms et de Ludwig van Beethoven), éclipsant en particulier deux autres concertos pour violon qu'il écrivit postérieurement, ou sa Fantaisie écossaise.
Le compositeur, n'étant pas violoniste, demanda des conseils à Joseph Joachim pour l'écriture de son concerto et lui en a dédicacé la partition.
L'œuvre a été créée pour sa première version à Coblence le 24 avril 1866 par O. von Königslöw au violon sous la direction de Bruch. La première de l'œuvre définitive a été jouée par Joachim le 7 janvier 1868 avec Karl Reinthaler comme chef d'orchestre.
Il comporte trois mouvements: Allegro moderato Adagio et Finale Allegro energico.
Voici ce concerto par Itzhak Perlman:
mouvement n°1
http://fr.youtube.com/watch?v=qWsjOqESP4I&fmt=18
mouvement n°2
http://fr.youtube.com/watch?v=HOw8PDbYWow&feature=related&fmt=18
mouvement n°3
http://fr.youtube.com/watch?v=ji0Cch5Pl1Q&feature=related&fmt=18

mercredi 22 avril 2009

22 avril 1885 Création de la symphonie n°7 d'Antonín Dvorak

La Symphonie n° 7 en ré mineur (op. 70) d'Antonín Dvořák fut commencée le 13 décembre 1884 et terminée le 17 mars 1885. Elle fut créée avec un grand succès le 22 avril de cette même année au St. James's Hall de Londres, lors d'un concert de la London Philharmonic Society, qui l'avait commandée et à laquelle elle fut dédiée. Elle fut présentée et même publiée en tant que "symphonie n° 2", les cinq premières étant restées longtemps ignorées.
C'était la première fois qu'une symphonie était commandée à Dvořák, et celui-ci se demandait de quelle manière en aborder la composition, entre conserver le caractère spécifiquement tchèque de ses œuvres jusqu'alors ou tenter d'adopter un style plus proche du romantisme musical occidental, et c'est dans cet état d'esprit qu'il en commença l'écriture. Cette incertitude accompagnait d'ailleurs la plupart de ses compositions de l'époque. Pour sa nouvelle symphonie, son modèle fut peut-être la Troisième de son ami Brahms, créée peu de temps auparavant, œuvre qu'il admirait beaucoup et qui avait réveillé son désir de renouer avec la forme symphonique, plus de quatre ans après sa Sixième symphonie.
Comparée aux autres symphonies de Dvořák, la Septième est sans conteste plus turbulente, emplie d'un héroïsme presque tragique, et finalement la plus typiquement romantique de celles-ci.
Voici cette symphonie par Daniel Raiskin
mouvement n°1
http://fr.youtube.com/watch?v=A2pS1AOG240&fmt=18
mouvement n°2
http://fr.youtube.com/watch?v=_5IpNKGa3xw&feature=related&fmt=18
mouvement n°3
http://fr.youtube.com/watch?v=UDtBLRZgk68&feature=related&fmt=18
mouvement n°4
http://fr.youtube.com/watch?v=5TirkVXPGBM&feature=related&fmt=18



mardi 21 avril 2009

20 avril 1910 Création de Ma Mère l'Oye de Maurice Ravel

Ma Mère l'Oye est une œuvre de Maurice Ravel composée d'après des contes de Charles Perrault (La Belle au bois dormant et Le Petit Poucet extraits des Contes de ma mère l'Oye, 1697), de Madame Leprince de Beaumont (La Belle et la Bête, 1757) et de Madame d'Aulnoy (Le Serpentin vert, 1697). Il existe trois versions principales de cette suite : la première, à l'origine de l'œuvre, est écrite pour piano à quatre mains (entre 1908 et 1910), la deuxième, dans la tradition des orchestrations raveliennes, est une partition pour orchestre symphonique (1911), la dernière, plus étoffée, est une adaptation pour ballet, chorégraphie de Jeanne Hugard (1912).
C'est à l'intention des enfants de ses amis Ida et Cipa Godebski, Jean et Mimie, que Ravel écrivit cette suite pour piano à quatre mains. Ma mère l'Oye témoigne du goût du musicien, resté célibataire et sans descendance, pour une thématique enfantine que l'on retrouva également plus tard dans L'Enfant et les Sortilèges. La version pour piano était conçue pour être exécutée par de jeunes mains et sa création publique, le 20 avril 1910, fut l'œuvre de deux enfants âgés respectivement de six et dix ans. Elle fut publiée en 1910 avec le sous-titre Cinq Pièces enfantines et comporte cinq mouvements :

1. Pavane de la Belle au bois dormant (Lent)

2. Petit Poucet (Très modéré)
Il croyait trouver aisément son chemin par le moyen de son pain qu'il avait semé partout où il avait passé ; mais il fut bien surpris lorsqu'il n'en put retrouver une seule miette : les oiseaux étaient venus qui avaient tout mangé.

3. Laideronnette, Impératrice des Pagodes (Mouvement de marche)
Elle se déshabilla et se mit dans le bain. Aussitôt pagodes et pagodines se mirent à chanter et à jouer des instruments : tels avaient des théorbes faits d'une coquille de noix ; tels avaient des violes faites d'une coquille d'amande; car il fallait bien proportionner les instruments à leur taille.

4. Les entretiens de la Belle et de la Bête (Mouvement de Valse très modéré)
- Quand je pense à votre bon cœur, vous ne me paraissez pas si laid.
- Oh! Dame oui! J'ai le coeur bon, mais je suis un monstre.
- Il y a bien des hommes qui sont plus monstres que vous.
- Si j'avais de l´esprit, je vous ferais un grand compliment pour vous remercier, mais je ne suis qu'une bête. La Belle, voulez-vous être ma femme?"
- Non, la Bête!
- Je meurs content puisque j'ai le plaisir de vous revoir encore une fois
- Non, ma chère Bête, vous ne mourrez pas : vous vivrez pour devenir mon époux!
La Bête avait disparu et elle ne vit plus à ses pieds qu'un prince plus beau que l'Amour qui la remerciait d'avoir fini son enchantement.

5. Le Jardin féerique (Lent et grave)

Voici donc Ma Mère l'Oye par Martha Argerich et Lang Lang
partie 1
http://fr.youtube.com/watch?v=iUjCgE7JN90&fmt=18
partie 2
http://fr.youtube.com/watch?v=lZ09eu8Pv1s&feature=related&fmt=18

mercredi 15 avril 2009

15 avril 1924 Naissance de Sir Neville Marriner

Sir Neville Marriner est un violoniste et chef d'orchestre britannique, né le 15 avril 1924 à Lincoln (Angleterre). Il étudia au Royal College of Music et au conservatoire de Paris.
Premier violon du London Symphony Orchestra, il forma le Jacobean Ensemble avec Thurston Dart avant de se rendre à Hancock, dans le Maine (États-Unis) afin de prendre des cours de direction avec le chef d'orchestre français Pierre Monteux.
En 1956, il créa l'Academy of St Martin-in-the-Fields, un orchestre de chambre londonien avec lequel il a réalisé de nombreux enregistrements et dont il est président à vie. Cette formation réduite lui permet de proposer des interprétations fluides et légères du répertoire baroque et classique, sur des instruments modernes. Il suit en cela une partie de la révolution musicale des "baroqueux" avec une petite formation mais il n'a jamais cédé à l'utilisation d'instruments d'époque (ou copie d'instruments d'époque) avec utilisation du diapason d'époque environ ½ ton au dessous de celui d'aujourd'hui.
Marriner possède un répertoire très vaste, mais il est particulièrement reconnu comme interprète de la musique baroque, avec son enregistrement du Messie de Haendel notamment. Il a également réalisé la sélection et les arrangements de la musique du film Amadeus.

Comme vous avez pu apprécier Sir Neville Marriner dans le Messie de Haendel il ya quelque jours le voici dans quelque chose de très différent le Capriccio italien op 45 de Tchaïkovski:
partie 1
http://fr.youtube.com/watch?v=v7cnMK31Qn4&feature=channel_page
partie 2
http://fr.youtube.com/watch?v=dxyi3UhAMC8&feature=related

mardi 14 avril 2009

14 avril 1883 Création de Lakmé de Léo Delibes

Acte 1: Un temple hindou dans la forêt, au lever du soleil.
Lakmé, fille de Nilakantha, un brahmane, chante une prière à la blanche Dourga ("Blanche Dourga") à la cantonade accompagnée par une harpe et par les voix des Hindous dans le temple. Lakmé et Mallika sa servante s'apprêtent à aller cueillir des fleurs dans la forêt pour en orner le temple ("Viens Mallika" "Sous le dôme épais" "Duo des fleurs").
En l'absence de Lakmé et de Mallika, deux officiers britannique, Gérald et Frédéric, accompagnés par les filles du Vice-Roi, Ellen et Rose, et leur gouvernante Mrs Bentson, pénètrent dans l'enceinte sacrée. Plus sensible à la beauté du lieu que ses compagnons, Gérald s'attarde pour prendre le dessin d'un bracelet oublié sur l'autel et, seul, se plaît à imaginer celle qui devrait le porter.Lakmé revient et Gérald se cache dans les buissons environnant le temple. Dans un air triste et doux, Lakmé exprime les aspirations confuses de son cœur naïf et pur.
Gérald se montre conquis par la beauté de la jeune Hindoue. Effrayée, Lakmé le supplie de fuir, mais ne peut s'empêcher bientôt d'éprouver pour lui un sentiment passionné. Le duo se termine par un hymne au Dieu de la Jeunesse et de l'Amour ("D'où viens-tu ?").

Acte 2: La place du marché dans un village.
Nilakantha a compris, aux réticences de Lakmé, que le temple a été souillé par un de ces étrangers qu'il hait. Afin de retrouver celui qu'il a voué à sa vengeance, il parcourt le village voisin du temple, déguisé en mendiant et suivi de sa fille, grâce à laquelle, pense-t-il, l'intrus se démasquera. Mais il a remarqué la tristesse de Lakmé et il en souffre.
Possédant l'attention de la foule, Nilakantha force Lakmé à chanter la légende de la fille du paria qui sauva la vie de Vichnou, fils de Brahma, en faisant tinter les clochettes de son bracelet pour le prévenir de la présence de bêtes féroces. ("Par les Dieux inspirée…Où va la jeune Hindoue…Air des clochettes").
Gérald, reconnaissant Lakmé, se trahit. Nilakantha le poignarde et s'enfuit, le croyant mort. Mais Gérald vit encore et Lakmé décide de le faire transporter dans une cabane dans la forêt, où elle pourra prendre soin de celui qu'elle aime.

Acte 3: Une cabane dans la forêt.
Gérald, convalescent, évoque la façon dont Lakmé lui sauva la vie, puis il lui chante son amour.Comprenant que Gérald, désormais rétabli, regagnera bientôt les siens, Lakmé s'empoisonne, après avoir fait boire au jeune homme une eau magique qui assure un amour éternel ("Tu m'as donné le plus doux rêve"). Nilakantha paraît alors, et Lakmé, mourante, lui annonce que Gérald a bu, comme elle, l'eau magique qui en fait un protégé des Dieux. Nilakantha épargnera Gérald, dans les bras duquel meurt la douce Lakmé.

Voici quelques extraits de Lakmé un rôle pour soprano coloratur comme vous allez le voir:
Blanche Dourga par Nathalie Dessay
http://www.youtube.com/watch?v=eqGis77HvQs
Duo des fleurs par Anna Netrebko
http://fr.youtube.com/watch?v=mpT7pK9A61A&feature=related
D'où viens-tu par Nathalie Dessay
http://www.youtube.com/watch?v=8cqfLgWuyvk
Ou va la jeune Hindoue par Mady Mesplé
http://www.youtube.com/watch?v=2NSqJdFd25k
Air des clochettes par Maria Callas
http://www.youtube.com/watch?v=MKJ3bfJZZpQ
Tu m'as donné le plus doux rêve par Amira Sélim
http://www.youtube.com/watch?v=66RVd5NIKYs

dimanche 12 avril 2009

13 avril 1742 Création du Messie de Haendel

Le Messie est un oratorio écrit en 1741 à Londres sur un livret de Charles Jennens inspiré de la Bible, mais n'a été créé que le 13 avril 1742 lors d'un gala de charité au Temple Bar de Dublin.
L'innovation d'Haendel est de mettre à la disposition de la prédication le ressort dramatique et musical de l'opéra. Bien que considéré comme un oratorio sacré, le Messie est résolument sorti de l'église; donné sur scène, il épouse toutes les ressources de la scène, à l'exception du jeu des acteurs et des machineries. Le renversement opéré par Haendel lui permet d'atteindre une dimension nouvelle par une large amplification théâtrale, qui laisse libre cours à sa volonté de chercher un succès auprès de l'auditoire.
Cependant, en mars 1743 lors de la création britannique du Messie, une cabale de dévots attise les haines, trouvant la fresque grandiloquente et trop éloignée du demi-silence qu'exige la vraie prière. La guerre des libelles va durer plusieurs mois, portant un tort considérable au succès de l'œuvre. Haendel devra limiter à deux représentations les auditions du Messie en 1743 et n'en donner aucune en 1744. On sait, certes, que le roi lui-même s'était levé lors de la première en entendant le tonnerre de la phrase de l'alléluia For the Lord God omnipotent, donnant ainsi naissance à la tradition britannique qui veut que la salle se lève à ce moment lors de chaque exécution en concert. Mais cet enthousiasme instinctif n'avait pas suffi à assurer le succès.
Pour l'époque, il y avait quelque chose de neuf dans l'œuvre de Haendel: une abondance de chœur (vingt, pour cinquante-deux parties au total) qui avait convaincu les Irlandais mais laissait les Britanniques pantois, sans aucune autre référence comparable dans le genre d'oratorios sacrés qu'ils avaient entendus jusqu'alors.
L'œuvre est divisée en trois parties :
1. Ancien Testament : les prophéties de l'arrivée du Christ, de l'Annonciation et de la Nativité.
2. Ancien et Nouveau Testaments : la Passion, la Résurrection et l'Ascension du Christ.
3. Nouveau Testament : la Résurrection de l'âme chrétienne.
L'œuvre est écrite pour orchestre et chœur, avec cinq solistes (soprano, mezzo-soprano, contre-ténor, ténor et basse).
Haendel a dirigé de nombreuses fois le Messie, adaptant souvent l'œuvre aux circonstances, si bien qu'aucune version ne peut être considérée comme authentique.

Voici quelques extraits du Messie par l'orchestre et les chœurs de Saint Martin in the Fields dirigés par Sir Neville Marriner dont nous fêterons l'anniversaire dans quelques jours:
partie 1
http://www.youtube.com/watch?v=11xABcKjux8&feature=channel_page
partie 2
http://www.youtube.com/watch?v=oAWOsSZ9OkY&feature=related
partie 3
http://www.youtube.com/watch?v=pjLaSMf0jjk&feature=related
partie 4
http://www.youtube.com/watch?v=V0r16tr66dI&feature=related
partie 5
http://www.youtube.com/watch?v=jT_Q4pbVBzI&feature=related
partie 6
http://www.youtube.com/watch?v=tmjGepjywMc&feature=related
partie 7
http://www.youtube.com/watch?v=XfI6kcWbpXI&feature=related

vendredi 10 avril 2009

11 avril 1814 Création du Trio à l'Archiduc de Beethoven

Le Trio pour piano, violon et violoncelle n° 7 en si bémol majeur, opus 97, de Ludwig van Beethoven a été composé en 1811 et publié en 1816 avec une dédicace à l'archiduc Rodolphe d'Autriche, d'où son appellation courante de Trio à l'Archiduc. Celui-ci était le plus jeune fils de l'empereur Léopold II d'Autriche. Il fut l'élève de Beethoven dont il resta un ami et protecteur fidèle, l'invitant notamment à rester à Vienne en 1809 alors que le compositeur envisageait de partir à la cour de Westphalie.
Le Trio à l'Archiduc est le plus célèbre des trios de Beethoven. Sa composition, postérieure de deux ans à celle du Trio n° 6 opus 70, fut contemporaine de celle de la Septième symphonie. Il a été écrit en moins d'un mois, en mars 1811. Sa création le 11 avril 1814, avec Schuppanzigh au violon, donna lieu à l'une des dernières apparitions publiques de Beethoven comme interprète (au piano), alors que sa surdité était presque totale.
Les thèmes initiaux des deux premiers mouvements sont très proches de ceux déjà utilisés par Beethoven dans les mouvements correspondants de son Septième Quatuor opus 59 n° 1. Il comporte quatre mouvements
1. Allegro moderato, 2. Scherzo (Allegro) & Trio, 3. Andante cantabile, 4. Allegro moderato.

Voici le premier mouvement de ce trio dans une formation historique puisqu'elle réunit trois interprètes de légende: Alfred Cortot au piano, Jacques Thibaud au violon et Pablo Casals au violoncelle
http://fr.youtube.com/watch?v=ZpAjb2V_Ew4&feature=related&fmt=18
et voici une version intégrale par le Vancouver Trio.
partie 1
http://fr.youtube.com/watch?v=ihINO1IREDw&feature=channel&fmt=18
partie 2
http://fr.youtube.com/watch?v=gC1lE5VkEGE&feature=channel&fmt=18
partie 3
http://fr.youtube.com/watch?v=SfI2ooO06Ic&feature=channel&fmt=18
partie 4
http://fr.youtube.com/watch?v=oC2ortQJtHI&feature=channel&fmt=18
partie 5
http://fr.youtube.com/watch?v=0nzOri7HOmA&feature=channel&fmt=18
partie 6
http://fr.youtube.com/watch?v=Aq1IfBCfbJY&feature=channel&fmt=18

mardi 7 avril 2009

8 avril 1894 Création de la Symphonie n°5 d'Anton Bruckner

La symphonie n° 5 en si bémol majeur est écrite dans une période des plus sombres de l'existence d'Anton Bruckner.
Il commence l'Adagio le 14 février 1875. La première rédaction de l'ensemble de la symphonie est achevée le 16 mai 1876. Mais en 1877, il relit trois fois de suite le Finale, reprend le premier mouvement et révise l'Adagio.
Ce n'est que le 4 janvier 1878 que la cinquième symphonie est terminée et dédiée à l'un de ses protecteurs: le ministre de l'éducation, Karl Ritter von Stremayr, à qui il doit sa nomination à l'université.
Cette composition culmine d'audace combinatoire et elle est sans doute la plus classique des symphonies du compositeur qu'il a désigné lui-même comme son "chef-d'œuvre de contrepoint" à cause de la performance du Finale.
La compréhension de cette symphonie ne nécessite, a priori, aucune analyse. En effet, il suffit de se laisser transporter par la foi inébranlable qui semble se dégager d'une telle musique. Bruckner surnommait d'ailleurs cette œuvre "la Fantastique". Ce surnom n'a pas été retenu à la postérité.
Cette symphonie est en quatre mouvements : 1.Adagio, Allegro moderato, 2.Adagio : sehr langsam, 3.Scherzo molto vivace, 4.Finale : adagio, allegro moderato.

Voici cette symphonie dirigée par Günter Wand
partie 1
http://www.youtube.com/watch?v=2Dh9sCcdLGg
partie 2
http://www.youtube.com/watch?v=b_w4BBVow4Q&feature=related
partie 3
http://www.youtube.com/watch?v=YN3hv0qbSKA&feature=related
partie 4
http://www.youtube.com/watch?v=TSgb_Kn5pGk&feature=related
partie 5
http://www.youtube.com/watch?v=YG59qdYM7RY&feature=related
partie 6
http://www.youtube.com/watch?v=ZFTPLx-0kmA&feature=related
partie 7
http://www.youtube.com/watch?v=ZdyR6SKce38&feature=related
partie 8
http://www.youtube.com/watch?v=e3tBKOC2qsw&feature=related
partie 9
http://www.youtube.com/watch?v=HRiylytTt28&feature=related
partie 10
http://www.youtube.com/watch?v=mESBVKb9X_k&feature=related

7 avril 1968 Création de Nuits de Iannis Xenakis


Première page purement vocale de Xenakis, Nuits pour douze voix mixtes solistes date de 1967, désormais considérée comme une classique du XXe siècle. Cette œuvre qui repose sur des phonèmes sumériens, syriens, achéens et autres, a été créée au Festival de Royan par les solistes du Chœur de Radio France sous la direction de Marcel Couraud. La dédicace est la suivante : « Pour vous, obscurs détenus politiques, Narcisso Julian (Espagne) depuis 1946, Costa Philinis (Grèce) depuis 1947, Eli Erythriadou (Grèce) depuis 1950, Joachim Amaro (Portugal) depuis 1952, et pour vous, milliers d’oubliés, dont les noms même sont perdus ».
Voici Nuits par le London Chamber Choir
http://www.youtube.com/watch?v=l18GwrKBvNY

dimanche 5 avril 2009

5 avril 1902 Création de la Pavane pour une infante défunte de Maurice Ravel

La Pavane pour une infante défunte est une pièce pour piano de Maurice Ravel, composée en 1899 et orchestrée en 1910. Elle fut dédicacée à la princesse de Polignac. La création de la version pianistique eut lieu le 5 avril 1902.
Écrite alors que Ravel étudiait la composition avec Gabriel Fauré au Conservatoire de Paris, la Pavane évoque la danse d'une jeune princesse à la cour d'Espagne. Son titre fit l'objet de nombreux commentaires et Ravel le justifia par une allitération poétique et non par une référence à un quelconque événement historique. La pavane est traditionnellement un mouvement de danse lent, précédant habituellement une gaillarde. Ravel réutilisa plus tard cette danse dans sa suite Ma Mère l'Oye pour évoquer la Belle au Bois dormant.
Voici deux interprétations de ce morceau dans la version pour piano, d'abord par Ravel lui-même enregistrement récupéré sur des cylindres (!):
http://www.youtube.com/watch?v=7RJielEoTgY&feature=related&fmt=18
ensuite par Samson François qui fut un des grands interprètes de Ravel:
http://www.youtube.com/watch?v=5-Q_l4rdwjs&fmt=18
et la version orchestrale dirigée par Seiji Ozawa
http://www.youtube.com/watch?v=OqAlMItkV44&feature=related&fmt=18

samedi 4 avril 2009

4 avril 1969 Naissance de Piotr Anderszewski

Piotr Anderszewski, né le 4 avril 1969 à Varsovie, est un pianiste polonais. Fils d'un père polonais et d'une mère hongroise, il a débuté le piano à l'âge de 6 ans et étudié le piano aux conservatoires de Strasbourg (avec Hélène Boschi) et de Lyon et s'est perfectionné à l'Académie de musique Frédéric-Chopin de Varsovie et à l'Université de la Californie méridionale à Los Angeles.
Il a fait ses débuts concertants au Wigmore Hall de Londres et poursuivi sa carrière dans de nombreux récitals. Il a aussi joué comme soliste avec les orchestres philharmoniques de Londres Munich et Varsovie entre autres.
Bruno Monsaingeon lui a consacré un film sur l'interprétation des Variations Diabelli pour lesquelles il a obtenu un Choc du Monde de la Musique et un Diapason d'or.

Les Variations Diabelli désignent une série de variations pour piano composées dans les années 1820 par une cinquantaine de compositeurs allemands et autrichiens sur une courte valse que l'éditeur de musique Anton Diabelli avait proposée à leur imagination. Beethoven, Schubert et Liszt comptèrent parmi ceux-ci.
Beethoven fut le plus inspiré de tous, en 1823 il composa sur ce thème trente-trois variations et les publia sous l'opus 120, avec une dédicace à Antonia Brentano. Diabelli lui-même accueillit cette œuvre visionnaire comme la meilleure tentative du genre depuis les Variations Goldberg de Bach, composées quatre-vingts ans plus tôt. Le souci de la variation poussée jusqu'à la dissolution du thème est un aspect caractéristique de la pensée musicale de la dernière période de Beethoven, il préféra d'ailleurs pour son recueil le titre 33 Veränderungen über einen Walzer von Anton Diabelli (littéralement 33 transformations sur une valse de Diabelli) au terme Variazionen.

Voici donc les variations Diabelli de Beethoven interprétées par Piotr Anderszewski:
séquence 1
http://fr.youtube.com/watch?v=cvLpXvh4KXY&fmt=18
séquence 2
http://fr.youtube.com/watch?v=dF6z3Ix3e-w&feature=related&fmt=18
séquence 3
http://fr.youtube.com/watch?v=dSYKF6dI6bk&feature=related&fmt=18
séquence 4
http://fr.youtube.com/watch?v=z0LEyj1aHzc&feature=related&fmt=18
séquence 5
http://fr.youtube.com/watch?v=mprOOt0sSQA&feature=related&fmt=18
séquence 6
http://fr.youtube.com/watch?v=km0BXgrQyzs&feature=related&fmt=18
séquence 7
http://fr.youtube.com/watch?v=YJjhIjkq6b0&feature=related&fmt=18

jeudi 2 avril 2009

2 avril 1800 Création de la symphonie n°1 de Beethoven

La Symphonie n° 1 en do majeur, opus 21, première des neuf symphonies de Beethoven, fut composée à Vienne en 1799-1800.
L'édition est dédicacée au baron Van Swieten, mélomane, ami de Mozart et de Haydn, et un des premiers protecteurs de Beethoven à Vienne. La première présentation a lieu le 2 avril 1800 à Vienne au Burgtheater. Bien reçue par le public, l'œuvre fut cependant critiquée pour son aspect novateur : importance des cuivres, ouverture ne débutant pas par la tonalité principale, nombreuses modulations, troisième mouvement (faussement intitulé "Menuetto") trop rapide etc.. malgré une structure très classique.
Beethoven livre cette première symphonie en pleine maturité, il a 30 ans et a déjà produit quelques chefs-d'œuvre (concertos, sonates pour piano, trios et quatuors). Élève de Haydn et admirateur de Mozart, il reste marqué par leur influence dans l'écriture de sa première symphonie comme de la seconde qui restent proches de l'esthétique classique du XVIIIème siècle.

Voici cette symphonie sous la baguette d'Herbert Von Karajan:
http://fr.youtube.com/watch?v=yvJqiURF0hc&feature=channel_page&fmt=18