mercredi 16 septembre 2009

Le Chant Grégorien

Le chant grégorien est le chant liturgique officiel de l'Église catholique romaine. Il reste pratiqué régulièrement dans certaines églises et communautés religieuses, spécialement dans les cérémonies plus solennelles de la liturgie du rite romain.
Indépendamment de la liturgie, le chant grégorien est aujourd'hui apprécié pour sa qualité esthétique. C'est un genre musical qui appelle au calme, au recueillement, à la contemplation intérieure.
Le chant grégorien est habituellement interprété par un chœur (hommes ou femmes) ou par un soliste appelé chantre. Il est destiné à soutenir le texte liturgique en latin. Il doit se chanter a cappella, c'est-à-dire, sans accompagnement instrumental.
Le chant grégorien doit son nom au pape Grégoire le Grand (fin du VIe siècle) auquel il a été attribué par l'historiographie carolingienne.
Le répertoire grégorien apparaît dans la seconde moitié du VIIIe siècle, dans la région de la Moselle berceau de la puissance franque et notamment après la réforme de l'évêque Chrodegang de Metz, dans la juridiction de l'abbaye de Gorze. On l'appelle alors chant messin.
C'est d'abord en Angleterre, par l'envoi de missionnaires partis de Rome, puis et surtout à la demande de Pépin le Bref, de Charlemagne et de leurs successeurs, que le chant romain s'épanouit hors d'Italie.
Il s'est alors répandu pour répondre à la volonté d'unité et d'ordre du pouvoir politique et pour remplacer le chant gallican. La diffusion du chant grégorien, comme l'initiation de l' ordre romain dans son ensemble, servit donc avant tout à la mise en place du nouvel ordre politico-religieux chrétien voulue par le nouvel empereur d'Occident. L'Église en fut l'instrument autant que la bénéficiaire.
Le répertoire et les formes musicales que l'on appelle aujourd'hui grégoriens sont le résultat du mariage du chant romain, diffusé par le bouche à oreille, avec le chant et les répertoires locaux. Le chant grégorien médiéval est né de leur cohabitation prolongée pendant des siècles. Ces échanges d'influences expliquent l'apparition de familles musicales différentes et la survivance de particularités locales à l'intérieur même de la tradition grégorienne.
Plus tard, les grandes familles religieuses du Moyen Âge ont également donné naissance à leur propre tradition musicale grégorienne (chant grégorien cistercien, cartusien, dominicain, etc.)

Le chant grégorien est habituellement considéré comme le point de départ de la musique occidentale savante, appelée musique classique. Cependant, celui-ci n'est pas né ex nihilo : en effet, les modes, les échelles, les mélodies même, faisaient sans doute partie des traditions orales appartenant aux nombreux groupes sociaux établis sur l'ancien empire romain: traditions gréco-romaines, celtiques et plus précisément gallicane, judéo-chrétiennes, germaniques, etc. L'autorité religieuse a, en fait, défini une norme de musique acceptable dans le cadre de l'office divin, préservant la sainteté et la dignité de celui-ci, en favorisant la contemplation et en bannissant strictement tout débordement sensuel comme par exemple l'interdiction des altérations dièses et bémols (!).

Voici quelques exemples de chant Grégorien:
Beata Mater par Ensemble Discantus
http://fr.youtube.com/watch?v=SwGXS1GmhyQ&fmt=18
Dis Irae
http://www.youtube.com/watch?v=Ucbm2P6dnvU&fmt=18
Salve Regina
http://www.youtube.com/watch?v=xmaXyvn4AdQ&feature=channel_page&fmt=18
Verax est pater par Chant group Psallentes
http://fr.youtube.com/watch?v=053YfWsDse8&fmt=18

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