mardi 21 avril 2009

20 avril 1910 Création de Ma Mère l'Oye de Maurice Ravel

Ma Mère l'Oye est une œuvre de Maurice Ravel composée d'après des contes de Charles Perrault (La Belle au bois dormant et Le Petit Poucet extraits des Contes de ma mère l'Oye, 1697), de Madame Leprince de Beaumont (La Belle et la Bête, 1757) et de Madame d'Aulnoy (Le Serpentin vert, 1697). Il existe trois versions principales de cette suite : la première, à l'origine de l'œuvre, est écrite pour piano à quatre mains (entre 1908 et 1910), la deuxième, dans la tradition des orchestrations raveliennes, est une partition pour orchestre symphonique (1911), la dernière, plus étoffée, est une adaptation pour ballet, chorégraphie de Jeanne Hugard (1912).
C'est à l'intention des enfants de ses amis Ida et Cipa Godebski, Jean et Mimie, que Ravel écrivit cette suite pour piano à quatre mains. Ma mère l'Oye témoigne du goût du musicien, resté célibataire et sans descendance, pour une thématique enfantine que l'on retrouva également plus tard dans L'Enfant et les Sortilèges. La version pour piano était conçue pour être exécutée par de jeunes mains et sa création publique, le 20 avril 1910, fut l'œuvre de deux enfants âgés respectivement de six et dix ans. Elle fut publiée en 1910 avec le sous-titre Cinq Pièces enfantines et comporte cinq mouvements :

1. Pavane de la Belle au bois dormant (Lent)

2. Petit Poucet (Très modéré)
Il croyait trouver aisément son chemin par le moyen de son pain qu'il avait semé partout où il avait passé ; mais il fut bien surpris lorsqu'il n'en put retrouver une seule miette : les oiseaux étaient venus qui avaient tout mangé.

3. Laideronnette, Impératrice des Pagodes (Mouvement de marche)
Elle se déshabilla et se mit dans le bain. Aussitôt pagodes et pagodines se mirent à chanter et à jouer des instruments : tels avaient des théorbes faits d'une coquille de noix ; tels avaient des violes faites d'une coquille d'amande; car il fallait bien proportionner les instruments à leur taille.

4. Les entretiens de la Belle et de la Bête (Mouvement de Valse très modéré)
- Quand je pense à votre bon cœur, vous ne me paraissez pas si laid.
- Oh! Dame oui! J'ai le coeur bon, mais je suis un monstre.
- Il y a bien des hommes qui sont plus monstres que vous.
- Si j'avais de l´esprit, je vous ferais un grand compliment pour vous remercier, mais je ne suis qu'une bête. La Belle, voulez-vous être ma femme?"
- Non, la Bête!
- Je meurs content puisque j'ai le plaisir de vous revoir encore une fois
- Non, ma chère Bête, vous ne mourrez pas : vous vivrez pour devenir mon époux!
La Bête avait disparu et elle ne vit plus à ses pieds qu'un prince plus beau que l'Amour qui la remerciait d'avoir fini son enchantement.

5. Le Jardin féerique (Lent et grave)

Voici donc Ma Mère l'Oye par Martha Argerich et Lang Lang
partie 1
http://fr.youtube.com/watch?v=iUjCgE7JN90&fmt=18
partie 2
http://fr.youtube.com/watch?v=lZ09eu8Pv1s&feature=related&fmt=18

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