mardi 26 janvier 2010

26 janvier 1790 Création de Cosi Fan Tutte de Mozart

Cosi Fan Tutte est un opéra de Mozart sur un livret en italien de Da Ponte créé le 26 janvier 1790 au Burgtheater de Vienne.
Acte I
La scène s'ouvre sur une taverne où don Alfonso discute vivement avec deux jeunes soldats de ses amis, Guglielmo et Ferrando. Les jeunes gens prétendent que leurs fiancées sont fidèles et honnêtes alors qu'Alfonso tente de leur faire comprendre que la fidélité des femmes relève de l'utopie.
Alors que la conversation s'envenime, Alfonso propose un pari: il devra leur montrer que la femme est inconstante et en particulier leurs fiancées. Pour cela, ils acceptent de se soumettre à sa volonté et de tenter de séduire leurs propres fiancées sous un déguisement pittoresque. L'enjeu sera de 100 sequins. Certains de leur victoire, ils rêvent déjà de ce qu'ils feront avec cette somme rondelette.
Dans leur jardin, Fiordiligi, la fiancée de Guglielmo, et sa sœur Dorabella, fiancée à Ferrando, contemplent les portraits de leurs bien-aimés. Elles demandent à l'Amour de les punir si jamais elles changeaient d'amants. Alfonso survient, la mine défaite, leur annonçant que leurs fiancés doivent partir le jour-même pour le régiment. Suit une scène d'adieux qui rassure les jeunes soldats, comment des fiancées si attachées pourraient-elles un jour changer de caractère ? Alfonso ne s'en amuse que davantage. La scène se termine sur les vœux que les trois forment pour que les vents les plus doux accompagnent la traversée des deux soldats (« Soave sia il vento »).
Despina, la servante des deux jeunes femmes, prend l'événement avec philosophie : deux amants partent à la guerre, s'ils en reviennent un jour, tant mieux, sinon, encore mieux. Elle prétend qu'il n'y a rien de moins fidèle qu'un homme, surtout un soldat. Qu'elles se divertissent donc ! Les amantes sont scandalisées par un tel raisonnement...
Contre un peu d'or, Alfonso convainc Despina de l'aider dans son entreprise, sans toutefois lui en dévoiler les ficelles. Elle ignorera en effet que les deux étrangers qui viendront présenter leurs hommages à ses maîtresses ne sont autres que leurs amants prétendument partis. Il les lui présente déguisés et leur allure n'est pas si belle à voir. Ses maîtresses surviennent, et surprennent les deux étrangers dans leur maison. Alfonso revient, prétendant retrouver là deux des meilleurs amis qu'il ait jamais eus. Les deux jeunes gens commencent une cour assidue, mais les deux amantes refusent d'en entendre davantage. Elles se retirent après avoir vanté leur constance et leur fidélité malgré l'absence de leurs deux fiancés "Come scoglio".
Les deux soldats sont persuadés que le pari est gagné. Alfonso tempère leurs ardeurs et prépare la seconde phase de son plan de bataille. Ferrando, seul, évoque l'amour de sa fiancée.
Tristes et alanguies, Fiordiligi et Dorabella se plaignent de leur sort, lorsque les deux "étrangers" arrivent, suivis d'Alfonso, ils auraient bu de l'arsenic afin d'abréger les souffrances que leur imposent les deux jeunes femmes si cruelles avec eux. Restées seules avec les deux agonisants, elles s'attendrissent. Le médecin survient il s'agit de Despina travestie, qui va sauver les deux empoisonnés avec un aimant. Alors que les deux femmes sont de plus en plus attendries, les mourants ressuscitent et, dans un délire idyllique, les prennent pour des déesses. Puis, ils réclament chacun un baiser, ce qui fait reculer les deux sœurs.
Acte II
Despina provoque les deux sœurs et ne s'explique pas leur comportement. Elle se lance dans un cours sur ce que devrait savoir et faire une femme dès l'âge de 15 ans, entre autres savoir où le diable a la queue !Une fois partie, les deux sœurs choisissent chacune celui des deux dont elles auront à subir les assiduités. Alfonso survient et invite les deux jeunes femmes à venir assister à un beau spectacle dans le jardin : les deux amants interprètent une pastorale en l'honneur des sœurs, qui trouvent cela ridicule. Alors Alfonso et Despina rapprochent les deux couples, qui partent chacun de leur côté pour se promener et badiner.
Guglielmo feint un malaise devant Dorabella, il la séduit jusqu'à lui offrir un pendentif en forme de cœur, et prendre le portrait de Ferrando qu'elle porte dans un médaillon. Après une brève résistance, elle cède à ses avances.
De son côté, Ferrando bataille avec Fiordiligi, croit vaincre, puis cède, désespéré. Fiordiligi veut le rattraper puis réfléchit et demande pardon, dans une prière, à son amant Guglielmo parti à la guerre et qu'elle a failli trahir.
Les deux conquérants se retrouvent, Ferrando persuadé que le refus qu'il a essuyé a également été infligé à Guglielmo. Guglielmo, lui, est ravi d'apprendre que Fiordiligi lui est restée fidèle... mais il doit bien avouer à son ami que Dorabella a cédé. Il admet pourtant que le caractère des femmes n'est pas toujours celui qu'on espère. Ferrando, resté seul, a du mal à voir clair dans son âme, partagée entre la colère d'avoir été trahi et l'amour qu'il éprouve toujours pour Dorabella.
Alfonso le rejoint, accompagné de Guglielmo, qui réclame sa part de l'enjeu en faisant valoir de manière cruelle à Ferrando que Dorabella pouvait difficilement résister à un tel bourreau des cœurs, et qu'au contraire, Fiordiligi n'aurait jamais pu trahir un homme tel que lui. Alfonso lui fait valoir qu'il ne faut pas vendre la peau de l'ours
Dorabella avoue qu'elle s'est laissé prendre facilement au piège de l'amour mais qu'elle trouve cela délicieux tandis que Fiordiligi le lui reproche. Celle-ci échafaude un plan pour sauver les deux couples en péril: les sœurs se déguiseront en soldats pour aller retrouver incognito leurs amants véritables. Toutefois, avant qu'elle n'ait pu mettre son plan à exécution, Ferrando survient et réussit finalement à la séduire. Guglielmo, qui a assisté à la scène, ne cache pas sa colère. Ferrando se permet alors de lui rendre la monnaie de sa pièce. Alfonso leur propose la solution pour les punir: les épouser.
La scène finale est celle des noces préparées par Despina : les deux couples font leur entrée et boivent ensemble. Alfonso introduit le notaire, qui n'est autre que Despina travestie une fois de plus pour lire le contrat, lecture abrégée par l'enthousiasme des deux épouses qui signent bien vite. Mais on entend à nouveau la fanfare qui avait accompagné le départ des deux soldats vers le régiment. Alfonso feint la panique devant le retour imminent des militaires. Les deux sœurs cachent leurs nouveaux époux dans une salle attenante, et s'en remettent à Alfonso. Vite rhabillés, les deux soldats font leur apparition. Tout le monde feint la surprise. Les amants s'étonnent de l'accueil glacial que leur réservent leurs promises. Puis ils découvrent le notaire qui, au grand dam des deux sœurs, se révèle être Despina, tandis que Ferrando ramasse le contrat de mariage ! Les deux soldats laissent enfin éclater leur colère les sœurs demandent pardon en les empêchant d'entrer dans la chambre où sont censés se cacher leurs nouveaux époux. Ils y entrent malgré tout et en ressortent à moitié déguisés à nouveau. Les trois femmes n'en reviennent pas, notamment Despina qui découvre qu'elle a été l'instrument ignorant de cette machination.
Alfonso admet enfin qu'il est responsable de cet imbroglio de mauvais goût. Il les réconcilie et tout est bien qui finit bien: les amants sont réunis sans qu'il soit précisé dans quelle version!
Voici l'ouverture par Neville Mariner, l'air le plus célèbre par Renée Fleming et l'intégrale de Ricardo Muti:
Ouverture par Neville Marriner
http://www.youtube.com/watch?v=XODvAZx7UEU&feature=related&fmt=18
Come scoglio par Renée Fleming
http://fr.youtube.com/watch?v=lrVRed0BQhI&feature=related&fmt=18
Playlist Muti par Ricardo Muti
http://www.youtube.com/watch?v=sokvI0dUtPs&feature=PlayList&p=C311312CCCBA1F47&index=0&playnext=1

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