mardi 19 mai 2009

20 mai 1896 Décès de Clara Schumann

Clara Schumann, de son nom de naissance Clara Wieck, est une pianiste et compositrice allemande, née à Leipzig le 13 septembre 1819 et morte le 20 mai 1896 à Francfort-sur-le-Main.
Son père n'est autre que le célèbre pédagogue du piano Friedrich Wieck qui fit d'elle une concertiste prodige dès l'âge de neuf ans. En 1827, elle rencontre son futur époux, Robert Schumann (elle a huit ans, il en a dix-sept), qui viendra étudier auprès de son père. Clara donne son premier concert au Gewandhaus de Leipzig, où elle est remarquée par Goethe. En tournée à Paris, elle connaît un triomphe. En 1829, Clara publie ses premières œuvres, Quatre Polonaises. En 1832, Robert publie les Papillons, Clara jouera ce morceau en concert l'année même. Entre 1834 et 1836, elle compose les Soirées Musicales, qui connaissent un grand succès notamment auprès de Liszt.
Quand elle s'éprend de Robert Schumann, elle a seize ans. Robert demande sa main à son père lorsque la jeune fille atteint sa dix-huitième année. Wieck s'oppose vigoureusement à leur mariage. Les amoureux sont séparés de force, mais communiquent par le biais d'amis et de messages musicaux dans les concerts de Clara. Le mariage est cependant célébré en 1840 à Schönefeld par décret de la cour de justice. Huit enfants sont issus de leur union, ce qui tend à ralentir sérieusement le parcours musical de Clara.

Première interprète des œuvres de son mari, elle fait connaître et apprécier sa musique, dont elle était la seule à bien comprendre les délicatesses selon lui. Clara est elle-même l'auteur d'une quarantaine d'œuvres, mais elle a en partie négligé la compositrice au profit de l'inspiratrice et de la pianiste.
En 1853 elle fait la connaissance de Brahms par l'intermédiaire de son mari qui s'est fortement engagé pour le faire connaître.
En 1854, Robert Schumann est interné. La relation entre Clara Schumann et Brahms s’intensifie. Ils vivent dans la même maison à Düsseldorf. Les échanges d’idées avec Clara et Robert Schumann transparaissent dans ses variations pour piano op. 9 sur un thème de Robert Schumann, qui a pu les écouter à Endenich et les a trouvées magnifiques. Dans les mesures 30–32 de la dixième variation, apparaît dans la voix du milieu, un thème de Clara, que Robert Schumann avait également repris dans son op. 5.
Entre 1854 et 1858, Clara Schumann et Brahms échangent de nombreuses lettres, témoignages qu’ils se sont ensuite accordés à détruire presque entièrement. Il nous reste encore aujourd’hui quelques lettres de Brahms, elles reflètent l’image d’une passion grandissante. Au début, il lui écrit « vous » « chère madame », puis « très chère amie », et finalement « mon amie bien-aimée », et à la fin « Ma bien-aimée Madame Clara ». Dans une lettre du 25 novembre 1854, il écrit soudainement :
« Très chère amie, comme le « tu » intime me regarde tendrement ! Mille merci pour cette lettre, je ne peux pas m’arrêter de la regarder et de la relire, comme si je la lisais pour la première fois; rarement les mots ne m’ont autant manqué que lorsque j’ai lu votre dernière lettre.»
Lui, le plus jeune qui n’avait pas osé suggérer le tutoiement, y est à présent confronté. Il s’habituera progressivement à cette intimité. Dans une lettre du 31 mai 1856, il écrit très clairement: «Ma bien-aimée Clara, je voudrais, je pourrais t’écrire tendrement combien je t’aime et combien je te souhaite de bonheur et de bonnes choses. Je t’adore tellement, que je ne peux pas l’exprimer. Je voudrais t’appeler par des « chérie » et d’autres termes affectueux sans en être rassasié, pour te courtiser. (…) Tes lettres sont pour moi comme des bisous.»
Cette lettre sera la dernière avant l’évènement prévisible et pourtant soudain qui bouleversera la nature même de leur liaison: le décès de Robert Schumann le 29 juillet 1856. En octobre de la même année, Brahms qui nourrit encore l’espoir de pouvoir consoler "sa" Clara pendant cette période de deuil, devra pourtant se résigner. Elle s’éloigne peu à peu de lui. Les lettres échangées perdent de leur passion. Clara se lance à corps perdu dans des tournées en Angleterre, France, Russie… jusqu'en 1891, date de son dernier concert. Elle enseigne par ailleurs le piano au Conservatoire de Francfort de 1878 à 1892. De 1881 à 1893, elle établit une édition complète des oeuvres de son mari, qu'elle n'aura de cesse de défendre. C'est précisément en écoutant son petit-fils, Ferdinand, interpréter une œuvre de son célèbre aïeul qu'elle s'éteint le 20 mai 1896, ayant enduré vers la fin de sa vie des problèmes de surdité.
Voici son concerto pour piano en la mineur comme celui de son mari:
partie 1
http://www.youtube.com/watch?v=rfB0lW0w_t4&feature=channel_page&fmt=18
partie 2
http://www.youtube.com/watch?v=y9znGhOWxQQ&fmt=18
partie 3
http://www.youtube.com/watch?v=HgE11nwZ0t0&feature=related
&fmt=18

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